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Passchendaele - Entre le front et le cœur

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque - Montréal
22.10.2008
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  • Une des scènes de combat(攝影: Chris Large 403-860-9068 / rALL RIGHT RESERVED c.2007)

L’histoire du Canada, du moins au Québec, est très mal connue et très peu enseignée dans les écoles. Le fait que l’industrie canadienne du cinéma au Canada soit beaucoup moins nantie que celle de nos voisins du Sud –  donc que très peu de films sur l’histoire du Canada soient portés au grand écran – a nécessairement une incidence sur l’intérêt que le public a pour l’histoire d’ici.

Dans son dernier film, Paul Gross (Men with Brooms) qui signe, réalise et produit celui-ci, présente une bataille de la Première Guerre mondiale au cours de laquelle une ville allemande, Passchendaele, fut courageusement prise par les Forces canadiennes. Passchendaele est un film qui nous plonge avec intérêt dans un passé historique méconnu, mais un film qui manque toutefois un peu de saveur.

Le sergent Michael Dunne (Paul Gross) est un militaire renvoyé dans la ville de Calgary, après avoir été blessé au front en France en 1917. Ses blessures ne sont pas que physiques, mais aussi morales, et lui valent d’être diagnostiqué comme neurasthénique (fatigue chronique). Il ne peut ainsi retourner se battre. Lors de sa convalescence, il fait toutefois la rencontre d’une infirmière (Caroline Dhavernas, Breach) qui panse elle aussi ses propres cicatrices laissées par le conflit mondial. Les deux développeront un amour l’un pour l’autre qui devra être mis de côté lorsque Dunne devra faire face à l’inévitable : retourner au front.

Ne serait-ce que pour le choix du sujet et l’angle de traitement, Passchendaele est d’intérêt. La reconstitution des champs de bataille et la chaotique violence à laquelle nous confrontent des images de combat, parfois très crues, n’ont rien à envier aux grandes productions américaines. L’alternance entre la lourdeur et la légèreté qui caractérise l’attitude des soldats au front illustre bien que tout être humain peut vivre des moments extrêmement dramatiques et en être désemparé et, à la fois, tenter de désamorcer les choses et de trouver un sens à tout cela afin de survivre.

En revanche, l’idylle amoureuse qui est l’élément central du film demeure un peu fade. Est-ce les vingt ans qui séparent Gross et Dhavernas qui rendent cette relation moins crédible? Est-ce un manque au niveau du scénario qui ne prend pas le temps d’installer une certaine fébrilité entre les deux acteurs? Est-ce simplement une habitude trop grande aux histoires d’amour hollywoodiennes nous poussant au paroxysme du déchirement? Difficile à dire, peut-être un peu de tout cela, mais il manque néanmoins ce je-ne-sais-quoi pour stimuler notre intérêt.

Malgré tout, Passchendaele est à voir ne serait-ce que pour en connaître davantage sur l’implication canadienne dans la Première Guerre mondiale et pour ne pas oublier cette période importante qui a changé le visage de l’humanité.

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