Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Obèse et toujours en forme?

Écrit par Docteur Gifford-Jones
03.10.2008
| A-/A+

  • pied, jambe, balance(攝影: / 大紀元)

Pendant des années, ce chroniqueur et d’autres ont crié sur tous les toits que les kilos en trop étaient dangereux. Aujourd’hui, plusieurs études montrent que le poids d’une personne saine n’est pas simplement en rapport avec le nombre de kilos, et qu’il est possible d’être à la fois gros et bien portant. Alors, comment se repérer sur cette question ?

Une étude récente, portant sur 2.600 personnes, publiée dans le Journal of the American Medical Association (Journal de l’association médicale américaine) montre que, quel que soit le poids, les personnes physiquement actives ont à peu près le même taux de mortalité. En fait, l’étude révèle que les statistiques sont même meilleures pour les personnes en surpoids. Les personnes obèses, mais avec une bonne santé cardiovasculaire, ont une espérance de vie plus élevée que des personnes minces mais physiquement inactives.

Pendant des années, j’ai dit à mes patients d’acheter une balance et de se peser tous les jours. C’est parce que j’entends trop de patients me dire : « Je ne me suis pas rendu compte que j’avais pris autant de poids. » Et pourtant les chercheurs de l’université de Harvard et du

Women’s Hospital de Brigham nous annoncent aujourd’hui que la perte de poids ne

résout pas tout.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi pendant dix ans 27.000 femmes âgées de 45 ans et plus. À la fin de l’étude, les femmes qui étaient physiquement actives avaient 40 % de risques en moins d’avoir une crise cardiaque ou un infarctus que celles qui étaient  physiquement inactives. En conclusion ? L’exercice physique améliore la santé, même si le

poids ne bouge pas d’un gramme.

Pourquoi alors avoir tant insisté dans la lutte contre les kilos en trop ? Pendant des années, l’étalon de référence pour savoir si vous aviez un poids convenable ou non était l’indice de masse corporelle (IMC). Aujourd’hui, les experts disent qu’évaluer ainsi la santé d’une personne est incorrect.

Le facteur déterminant serait plutôt un mode de vie sain, et non plus rigoureusement les chiffres de la balance de la salle de bain. Mais ne serait-il pas, de toute façon, sage de perdre quelques kilos pour vivre plus longtemps ? La célèbre étude nationale sur la santé et l’alimentation, menée aux Etats-Unis, a réfuté cette théorie. En fait, cette étude parmi une douzaine d’autres ont montré que les personnes avec un surpoids modéré, vivaient au moins aussi longtemps,

voire un peu plus que les gens de poids dit normal.

Par contre, la prestigieuse revue New England Journal of Medicine, connue pour sa rigueur scientifi que, a publié deux études qui sont arrivées à des conclusions plus poussées sur le problème du poids. L’une impliquait 1,2 million de femmes coréennes. L’autre portait sur 500.000 membres de l’association américaine des retraités. Les deux études ont montré une augmentation de la mortalité pour les personnes en léger surpoids.

Les grandes recherches et les statistiques, particulièrement celles qui aboutissent à des conclusions divergentes, sont donc à prendre avec précaution. On approche parfois plus près de la vérité en se fiant au bon vieux sens commun. Nous savons qu’une obésité marquée

ne favorise pas la longévité. L’excès de poids est associé à une kyrielle de problèmes médicaux tels que le diabète, l’hypertension, les maladies cardiovasculaires et d’autres affections dangereuses.

L’une des meilleures façons d’évaluer les problèmes médicaux potentiels est la circonférence de l’abdomen. Les femmes devraient essayer de ne pas dépasser les 88 cm et les hommes, 102 cm. La recommandation de vérifi er souvent son poids sur la balance garde donc son

sens. Le New England Journal of Medicine indique par exemple que ceux qui se sont souvent pesé et ont agi lorsque la balance montrait une prise de poids de 1,3 kg étaient à 82 % plus sûrs de garder leur poids dans des limites raisonnables.

Mais cela signifie aussi que les personnes modérément en surpoids, mais qui sont physiquement actives, avec une bonne fonction cardiovasculaire, courent moins de risque que des personnes passives même minces. Pour revenir sur cette note positive parue dans le American Journal of Public Health : les chercheurs de l’université Colombia ont étudié 170.000 personnes et ont constaté que celles qui étaient satisfaites de leur poids, peu importe leur taille, avaient une meilleure santé mentale et physique.

Le docteur Gifford-Jones est médecin et journaliste médical ; il exerce dans un centre médical privé à Toronto (Canada).

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.