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Terrorisme social

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque - Montréal
06.10.2008
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  • Boutique Change(攝影: Martin Savoie / 大紀元)

Vous connaissez probablement l’état d’urgence, ce «Manifestival» interdisciplinaire réunissant depuis dix ans, à l’arrivée de la saison froide, une soixantaine d’artistes dans un véritable camp de réfugiés sur la place Émilie Gamelin près du métro Berri-UQAM. Par des manifestations artistiques, cet évènement vise à rassembler les Montréalais afin de susciter une prise de conscience sur des thèmes tels que l’exclusion sociale, les préjugés face à la pauvreté, la sauvegarde des patrimoines écologiques et j’en passe.

Non en grève d’inspiration, voilà qu’Annie Roy et Pierre Allard, couple fondateur de l’ATSA (Action Terroriste Socialement Acceptable) qui est l’organisme à l’origine de l’état d’urgence, récidivent dans leur «terrorisme social». Depuis la semaine dernière et jusqu’au 20 décembre, ils ont ouvert une boutique ayant pignon sur rue, offrant des œuvres conçues à partir d’une collection d’objets, d’artéfacts et de photographies d’archives ainsi qu’une série de produits dérivés à message qui seront exposés et mis en vente.

Les deux fondateurs de la boutique Change située au 4351, boulevard Saint-Laurent, coin Marie-Anne, ont choisi un emplacement tout près du «parc des Échanges» (l’actuel parc des Portugais) où, à la fin des années 1930, se tenait «un marché aux échanges où on pouvait troquer une montre pour une chemise».

En entrant dans cet espace commercial temporaire (entrée libre), les visiteurs seront invités par l’aimable représentant de commerce, M. Change, à lancer leur «p’tit change» pour tapisser le plancher de la boutique de «cennes noires». L’endroit sera une occasion pour se questionner sur l’évolution des problématiques investiguées par ce duo d’artistes engagés : justice sociale, partage des richesses, surconsommation, etc.

L’ATSA, un organisme à but non lucratif fondé en 1997 par les artistes Pierre Allard et Annie Roy, crée des œuvres d’interventions urbaines sous forme d’installations, de performances ou de mises en scènes réalistes faisant foi des aberrations sociales, environnementales et patrimoniales qui les préoccupent. Leurs œuvres transforment et questionnent le paysage urbain et redonnent à la place publique sa dimension citoyenne d’espace ouvert aux discussions et aux débats de société. ATSA prône une vision non hermétique, active et responsable de l’artiste comme citoyen prenant part au développement durable de sa société.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.