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Élections 2008 - Voteriez-vous pour le Tibet?

Écrit par La Grande Époque
06.10.2008
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  • Noé Chartier/La Grande Époque(攝影: / 大紀元)

Le Comité Canada-Tibet a recensé les cinq grands partis sur la question tibétaine

D’accord, d’accord, le sort du Tibet ne figure pas sur votre liste des priorités lorsqu’on parle de politique canadienne. Ce que pensent les conservateurs ou les libéraux des relations Canada-Chine n’influencera peut-être pas vraiment votre vote. Mais pour les défenseurs des droits de l’Homme, les amateurs de politique internationale et les gens qui suivent ce qui se passe en Asie, il y a un certain intérêt.

Le Comité Canada-Tibet a posé cinq questions aux cinq grands partis concernant la question tibétaine. Les réponses fournies permettent également d’en savoir plus long sur leurs priorités en matière d’affaires étrangères et sur leurs valeurs fondamentales. Mais le tournage autour du pot est également présent. Puis en politique, les mots ne se traduisent pas toujours en actions concordantes. Avec la permission du Comité Canada-Tibet, La Grande Époque publie certaines questions-réponses des partis dans leur intégralité.

Bloc Québécois

 

1.    Quelle est la position officielle de votre parti concernant le Tibet?

 

Les récentes violences qui ont eu lieu en sol tibétain en mars dernier et dans les provinces chinoises voisines du Sichuan et de Gansu ont mis en lumière l’urgence de régler le litige qui perdure depuis trop longtemps entre le gouvernement chinois et le peuple tibétain.

Nous croyons que la meilleure façon de régler ce différend réside dans une démarche non violente, afin que des négociations entre le gouvernement chinois et le peuple tibétain débouchent sur une réelle autonomie du Tibet qui satisfasse les deux parties.

Nous sommes en outre résolus à appuyer toute initiative qui pourrait conduire à un dénouement pacifique entre le peuple tibétain et le gouvernement chinois, car nous estimons que toute résolution du litige sera impossible dans un contexte où la Chine persiste à recourir à la force envers les Tibétains.

 

2.     Si vous êtes élus, que fera votre parti pour appuyer les droits de la personne (liberté d’expression, liberté religieuse) du peuple tibétain?

 

La Chine, comme tous les pays membres de l’ONU, doit respecter la Déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que la Charte de l’ONU. Ces documents explicitent l’obligation de respecter les droits fondamentaux, tels la liberté de religion et d’expression. En ce sens, la Chine a l’obligation de permettre aux Tibétains d’exercer leurs droits tels que stipulés dans ces deux textes.

Plusieurs parlementaires du Bloc Québécois s’impliquent afin de faire connaître aux Québécois et aux Canadiens la problématique du peuple tibétain.

 

3.     Si votre parti est élu au pouvoir, quelle sera votre politique étrangère concernant les relations sino-canadiennes et comment les droits de la personne y seront-ils intégrés?

 

En matière d’affaires étrangères, le Bloc Québécois a toujours défendu et promu le droit international et le multilatéralisme. Le premier assure l’égalité entre les plus forts et les plus faibles. Il fixe aussi les mêmes normes pour tous. Le dernier s’assure que les nations s’en remettent à la diplomatie, plutôt qu’à la guerre, pour résoudre leur différend.

En ce sens, nous appliquons cette grille d’analyse à tous les pays. En vertu du droit international, la Chine a des obligations (comme tous les autre pays). Elle a l’obligation de faire respecter la Charte de l’ONU, la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, etc.

Le Canada doit collaborer avec la Chine pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable. Cela étant dit, il nous apparaît clairement que la Chine doit aussi respecter ses obligations internationales en matière de droits de la personne. En intervenant auprès des dirigeants chinois, que ce soit bilatéralement ou dans les instances multilatérales, le Canada doit faire pression pour que la Chine respecte les libertés fondamentales des Tibétains.

 

Parti conservateur du Canada

1.    Quelle est la position officielle de votre parti concernant le Tibet?

Le Parti conservateur se consacre à défendre les valeurs canadiennes fondamentales de liberté, de démocratie, de droits de l’Homme et de primauté du droit partout dans le monde. Nous appuyons la position du Dalaï-lama qui cherche à obtenir une véritable autonomie régionale pour le peuple tibétain à l’intérieur de la Chine, et cela doit être obtenu à travers des négociations substantielles entre le gouvernement chinois et le Dalaï-lama.

2.     Si vous êtes élus, que fera votre parti pour appuyer les droits de la personne (liberté d’expression, liberté religieuse) du peuple tibétain?

Notre gouvernement a sans cesse exhorté la Chine à respecter l’unique héritage religieux, linguistique et culturel du peuple tibétain et de respecter à fond leurs droits de l’Homme et libertés civiles. Nous avons aussi demandé à la Chine de respecter le droit des Tibétains de manifester pacifiquement et d’aller de l’avant pour améliorer la situation des droits de l’Homme au Tibet.

Nous avons milité pour qu’il y ait un dialogue substantiel entre la Chine et le Dalaï-lama ou ses émissaires.

Compte tenu des récents développements au Tibet, le Canada considère que ce dialogue est un élément important pour aller vers une résolution des problèmes et établir une paix authentique et durable au Tibet.

3.     Si votre parti est élu au pouvoir, quelle sera votre politique étrangère concernant les relations sino-canadiennes et comment les droits de la personne y seront-ils intégrés?

Notre relation avec la Chine est gérée d’une manière respectueuse et est guidée par la poursuite des valeurs et intérêts canadiens. Les droits de l’Homme ont toujours été une partie intégrante de nos discussions avec les dirigeants chinois et cela va continuer.

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Parti vert du Canada

1.     Quelle est la position officielle de votre parti concernant le Tibet?

Le Parti vert du Canada appuie la position de Sa Sainteté le Dalaï-lama, qui implique un Tibet distinct à l’intérieur de la Chine. Cela doit être obtenu à travers une entente avec le gouvernement tibétain en exil qui satisfait les inquiétudes concernant la survie culturelle, la dignité humaine et la liberté religieuse. Ceci reconnaîtrait également le rôle du Dalaï-lama en tant que chef spirituel.

Il est aussi important que les prisonniers politiques soient libérés, que l’éducation des Tibétains soit gérée par les Tibétains et que la population tibétaine actuelle soit protégée d’une influence extérieure excessive.

2. Si vous êtes élus, que fera votre parti pour appuyer les droits de la personne (liberté d’expression, liberté religieuse) du peuple tibétain?

Nous déclarons notre engagement envers la non-violence et voulons une culture de paix et de coopération entre les États, dans les sociétés et entre individus, en tant que base à la sécurité mondiale. Nous continuerons d’appuyer la cause tibétaine aux Nations Unies. Ceci devrait être reconnu comme une position canadienne qui reflète nos valeurs de respect pour la diversité et la justice sociale pour tous les peuples et une adhésion aux chartes de l’ONU.

Nous travaillerons à établir une stratégie pour le gouvernement canadien dans le but d’accepter plus de réfugiés tibétains venant du Népal et de l’Inde.

3. Si votre parti est élu au pouvoir, quelle sera votre politique étrangère concernant les relations sino-canadiennes et comment les droits de la personne y seront-ils intégrés?

Nous allons continuer à dénoncer les violations des droits de l’Homme et à exhorter la Chine à l’ONU à améliorer son dossier des droits de l’Homme pas seulement en Chine mais dans le monde entier. Il est important de développer une relation solide basée sur la confiance mutuelle avec cette puissance émergente. Par notre détermination de voir les standards des droits de l’Homme appliqués universellement, nous devons travailler pour nous assurer que la Chine n’est pas indûment traitée.

Parti libéral du Canada

 

1. Quelle est la position officielle de votre parti sur le Tibet?

 

Le Parti libéral a toujours milité et militera toujours pour le respect des droits civils et humains au Tibet. Nous encourageons vivement le gouvernement de la Chine à œuvrer avec les Tibétains de manière constructive pour résoudre la situation au Tibet dans le respect total des droits humains, du droit international et de la spécificité culturelle du Tibet.

 

2. Si votre parti est élu, comment va-t-il défendre les droits humains (liberté de parole, liberté religieuse) des Tibétains?

 

La politique libérale envers la Chine est axée sur un dialogue constructif. Nous parlerons franchement avec le gouvernement chinois de nos préoccupations au sujet des droits humains, mais le but doit être d’obtenir des résultats. Faire la leçon aux Chinois, cela paraît peut-être bien sur l’échiquier politique canadien, mais cela tend à faire plus de tort que de bien dans les relations bilatérales. Nous devons faire part à la Chine de nos attentes, mais nous devons comprendre que la Chine voit la situation du Tibet comme une question intérieure.

 

3. Si votre parti forme le gouvernement, quelle sera sa politique étrangère en ce qui concerne les relations du Canada avec la Chine et comment les droits de la personne s’intégreront-ils à cette politique?

 

Comme nous l’avons dit à la question 2, la politique chinoise du Parti libéral est axée sur un dialogue constructif. Nous avons la conviction que le meilleur moyen de résoudre la question des droits humains est de nouer avec la Chine des liens constructifs sur de multiples fronts. La démarche du gouvernement conservateur envers la Chine est axée sur l’affrontement et elle n’a pas contribué à améliorer les choses sur le plan des droits humains. Au contraire, cette démarche a rendu la Chine moins réceptive aux préoccupations du Canada. Il faut encourager la Chine à être plus présente dans la communauté internationale, et non pas l’isoler.

 

Nouveau parti démocratique

Le NPD réaffirme son engagement à appuyer les droits de l’Homme en Chine, incluant les droits collectifs à l’autodétermination du peuple du Tibet. Le gouvernement de Chine doit respecter les libertés de religion, d’expression et d’association pour les Tibétains.

Les néo-démocrates ont appelé le gouvernement du Canada à utiliser tous les moyens diplomatiques pour exhorter le gouvernement de Chine à respecter les droits de l’Homme et à s’abstenir [d’utiliser] la violence. Nos députés ont également demandé au gouvernement de Chine de s’engager dans des négociations de bonne foi pour accorder une plus grande autonomie au Tibet dans la grande famille chinoise. Nous avons également demandé au Haut-commissariat pour les droits de l’Homme d’envoyer une équipe d’enquête pour surveiller et rapporter toutes violations sérieuses des droits de l’Homme commises par le gouvernement de Chine à Lhassa.

Le 15 février 2007, la Chambre des communes a approuvé à l’unanimité une motion de la député néo-démocrate Peggy Nash (Parkdale-High Park) déclarant : «Que, de l'avis de la Chambre, le gouvernement encourage le gouvernement de la République populaire de Chine et les représentants du gouvernement du Tibet en exil, nonobstant leurs différends à l'égard de la relation historique entre le Tibet et la Chine, de poursuivre leurs discussions d'une manière prospective qui mènera à des solutions pragmatiques respectant le cadre constitutionnel chinois et l'intégrité territoriale de la Chine tout en répondant aux aspirations du peuple tibétain, à savoir l'unification et la véritable autonomie du Tibet.»

Alors que le commerce Canada-Chine est un élément important des discussions bilatérales, le Canada doit adopter un processus bilatéral avec la Chine qui soit plus transparent, plus global et responsable envers le public, un [processus] dans lequel les préoccupations quant aux droits de l’Homme et à l’environnement sont centrales. Avec ces principes directeurs, un gouvernement néo-démocrate appuierait et faciliterait les investissements en commerce équitable en Chine, incluant au Tibet.

 

Toutes les questions-réponses sont disponible à cette adresse : tibet.ca/en/elections2008.

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.