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Les divinités populaires de Taiwan – 2e partie

Écrit par Nadia Ghattas, La Grande Époque
10.11.2008
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La divinité la plus populaire du peuple

Parmi les divinités les plus populaires de Taiwan, figure Ma-Tsu (la déesse de la mer) qui, dit-on, aurait sauvé la vie de nombreux pêcheurs et leur aurait appris comment rescaper ceux qui sont en danger en mer. La Cour Royale lui a donné le titre de Reine du Ciel, mais le peuple de Taiwan préfère l’appeler Ma-Tsu.

La légende veut que lorsqu’un bateau de croyants est en péril en mer, une merveilleuse grande fille portant une lanterne apparaît soudainement et guide le navire en sécurité. Il existe de nombreuses légendes sur Ma-Tsu évoquant qu’elle était capable, pendant la guerre, d’attraper les bombes lancées et de sauver les gens.

Des personnes de tout âge se référèrent à Ma-Tsu comme si elle était leur grand-mère spirituelle. Les Taiwanais croient que Ma-Tsu est une protectrice, une guérisseuse et une instructrice qui n’a jamais abandonné ses adeptes.

Puisque Taiwan est une île, la population dépend des bienfaits de la nature. D’autre part, côté danger, des désastres environnementaux naturels peuvent facilement se produire. En raison de sa protection bienveillante, Ma-Tsu est rapidement devenue la gardienne de Taiwan et on lui a également conféré le titre de «Mère du Ciel». Dans les temples, Ma-Tsu est toujours accompagnée de ses deux assistants : Ch’ien Li Yen, celui dont on dit qu’il a «Mille-mille yeux», et Shun Feng Erh, surnommé «Oreilles efficaces», celui qui peut entendre les marins appeler à l’aide peu importe la distance.

Parce que les gens croient que Ma-Tsu peut protéger tout le monde, ses adeptes ont élaboré une méthode pour communiquer avec elle : p’u kua, des blocs en forme de croissant et faits de bambou.

Chaque bloc de lune a un côté plat et un côté rond. Cela symbolise le yin et le yang. Jetés sur le sol, les  blocs proposent trois réponses possibles : soit les deux tombent sur le côté plat, ce qui veut dire «non», soit les deux tombent en vacillant sur le côté rond, la divinité semble s’amuser de la question, mais si le yin et le yang sont en harmonie, un ayant atterri sur le côté plat et l’autre sur le rond, la réponse est «oui».

Pour des consultations plus compliquées, les Taiwanais ont mis au point une méthode de divination avancée avec des bâtons de fortune et des blocs de lune. Un ensemble de bâtons de fortune peut se composer de 60 à 100 bâtons de bambou numérotés et placés dans un cylindre. Une fois le tout doucement secoué, un des bâtons plats dépassera les autres et indiquera au croyant le numéro du bulletin de fortune où il peut trouver la réponse à sa question. Si vous n’avez pas le bon numéro, les blocs de lune vous donneront un «non» et alors vous aurez à répéter le même procédé, jeter les blocs et secouer le cylindre. Si le résultat est négatif, il faut tout recommencer. On peut recommencer de nombreuses fois parce qu’il est possible que les divinités n’aient pas bien compris la question ou qu’elle ne soit pas assez précise… On doit, semble-t-il, choisir soigneusement les mots pour la question de sorte qu’elle soit claire. Cette méthode a été appliquée pour parler à d’autres divinités dans d’autres temples.

Les réponses sont rédigées dans un style poétique similaire aux horoscopes occidentaux, elles sont sujettes aux interprétations. Par exemple, si vous tirez le numéro 5, la réponse sera la suivante :

«Ne fermez pas votre porte pour vous asseoir à la maison sans rien faire

À vous fier uniquement sur l’encens qui brûle dans le pot d’encens

Si vous attendez d’avoir soif avant de creuser le puits

Comment pourrez-vous surmonter cette difficulté?»

Vu la popularité croissante de ces rituels, les poèmes de bon augure, placés sur les rayons, sont également offerts aux nombreux touristes internationaux dans un nombre limité de langues.

Rosie Briefkasten a collaboré à cet article.

 

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