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Aurons-nous besoin de deux planètes en 2030?

Écrit par Héloïse Roc, La Grande Époque - Paris
15.11.2008
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  • Les conséquences d’une déforestation effrénée peuvent conduire à une crise écologique grave, plus dramatique que la crise économique actuelle.(攝影: / 大紀元)

«PLANÈTE vivante 2008» c’est le nom du rapport publié le 29 octobre par l’association de défense de l’environnement WWF International. Il montre que la manière de produire des hommes, de consommer et de rejeter les déchets sur la planète, est supérieure d’un tiers par rapport à ses capacités de régénération. Le rapport dit que si nous continuons à agir de la même manière, au début des années 2030, deux planètes seront nécessaires pour combler les demandes de l’humanité. Selon ce rapport, il faut prendre ces données très au sérieux car la crise écologique à venir sera beaucoup plus grave que la crise financière actuelle.  

 

CULTURE DE LA SATISFACTION IMMÉDIATE

Geoffroy De Schutter, directeur des programmes au WWF-Belgique explique: «Nous agissons avec l’environnement comme l’ont fait les institutions financières dans le domaine économique: nous voulons la satisfaction immédiate et ne regardons absolument pas les conséquences à plus long terme». Il ajoute «qu’il y a cependant une différence: les conséquences de la crise écologique mondiale sont bien plus graves que celles de la crise économique actuelle. En effet, dans le cas de la crise écologique, ce sont nos actifs environnementaux qui sont sous-évalués. Or, ces derniers sont à la base de toute vie. La logique de croissance à l’infini que suit notre consommation dans une seule planète finie montre aujourd’hui ses limites.» Actuellement nous assistons aux changements climatiques et à la crise alimentaire, qui sont les premières conséquences de notre comportement du plaisir immédiat. 

 

L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE DE LA TERREET DE L’EAU

Le rapport Planète Vivante fait le bilan de santé de la terre tous les deux ans. Ce bilan s’effectue d’après le suivi de5.000 populations et de 1.686 espèces animales. Des critères d’analyse écologique découlent de cette étude, qui représentent l’empreinte écologique de l’humanité. Ils consistent à comparer la surface terrestre indispensable à notre production naturelle et celle nécessaire à l’absorption de nos déchets. Actuellement l’indice d’évaluation de l’empreinte écologique mondiale est de 2,7 hectares par personnes tandis qu’uniquement 2,1hectares seraient disponibles. 

 

Le rapport accentue ses recherches et tend à mesurer celle de «l’empreinte de l ’eau», car l’eau est inégalement prodiguée dans le monde. Elle est utilisée de manière inconsidérée. En effet la quantité d’eau douce disponible sur la planète continue à se réduire considérablement. Et les diverses productions telles que les produits laitiers, la viande, le sucre, le coton etc. nécessitent des quantités d’eau énormes. Par exemple, la production d’un t-shirt en coton demandeprès de 3.000 litres d’eau. Ce qui fait qu’aujourd’hui près de cinquante pays sont confrontés à une grave pénurie d’eau, de manière épisodique ou régulière. 

 

L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE EUROPÉENNE

L’empreinte écologique d’un pays correspond à sa demande envers la planète. Cette empreinte a augmenté en Europe de 85 % entre 1961 et 2005, elle est actuellement évaluée à 4,9 hectares par personne. Donc l’excédent est de 62% par personne en relation de l’échelle mondiale évaluée à 2,7 hectares par habitant. Ce surcroît est dû à la hausse de l’empreinte carbone, analysée en fonction des terrains bâtis, c’est-à-dire en évaluant la surface capable d’absorber les émissions de CO2 du pays. La France utilisait en 2005, 4,9 hectares de terre et de mer par personne. Actuellement la bio-capacité du pays est de 3 hectares par habitant, donc l’empreinte écologique aurait tendance à se stabiliser. Mais, selon le WWF la France évite un jugement plus sévère, car l’étude a inclus les bio-capacités des territoires d’Outre-mer avec leurs forêts, l’empreinte écologique se trouve ainsi réduite. Ainsi, les chiffres peuvent être faussés sachant qu’un pays importateur peut utiliser l’eau des autres. Le rapport du WWF souligne la nécessité d’une prise en compte d’une eau dissimulée, qui fait partie de la commercialisation internationale, ce qui n’a pas été fait dans cette étude.

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