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Le Canada condamne les lourdes peines imposées à des militants birmans

Écrit par Cindy Chan, La Grande Époque - Ottawa
17.11.2008
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  • La militante des droits des travailleurs Su Su Nway, pPrix canadien John Humphrey pour la liberté en 2006(Stringer: KHIN MAUNG WIN / 2006 AFP)

Le Canada a condamné les lourdes peines imposées, le 11 novembre dernier, aux quatorze militants pour la démocratie en Birmanie et a exhorté la junte militaire à libérer tous les prisonniers politiques.

«Le Canada est fort préoccupé d'apprendre que quatorze étudiants du mouvement Génération 88 se sont vu imposer chacun une peine de 65 ans d'emprisonnement. Nous invitons les autorités birmanes à relâcher tous les prisonniers politiques immédiatement», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, dans un communiqué.

Les militants faisaient partie du soulèvement démocratique mené par les étudiants, survenu en mars 1988. Ils ont été condamnés pour leurs rôles dans les ralliements antigouvernementaux de septembre 2007, désormais appelés la révolution Safran en raison des milliers de moines bouddhistes en robes safran ayant été à l’épicentre du mouvement.

Tin Maung Htoo, directeur exécutif des Amis canadiens de la Birmanie, indique que la junte a maintenant asséné de longues peines à 61 militants.

La militante des droits des travailleurs Su Su Nway, récipiendaire du prix canadien John Humphrey pour la liberté en 2006, a été condamnée à douze ans et six mois. Quant à Min Ko Naing, gagnant du prix en 1999, sa condamnation n’a pas encore été annoncée.

Comme il est «le plus important et expérimenté leader» de la génération 1988, «nous nous attendons à ce qu’il écope d’une peine dépassant 65 ans», mentionne Tin Maung Htoo.

Ces récents verdicts démontrent une fois de plus que le régime militaire ne va «jamais relâcher la répression», poursuit-il.

La Birmanie a profité de plus d’une décennie de démocratie parlementaire avant le putsch de 1962.

M. Cannon a exhorté le régime à entreprendre un «dialogue véritable» avec l’opposition démocratique et les minorités ethniques afin d’œuvrer pour la restauration de la démocratie en Birmanie.

La communauté internationale doit «exercer plus de pression», renchérit Tin Maung Htoo. Il demande au Canada d’augmenter rapidement les sanctions diplomatiques et économiques contre la junte militaire et d’offrir un soutien accru au mouvement démocratique birman.

Selon l’ONG basée en Thaïlande, Assistance Association for Political Prisoners (Burma), il y a actuellement 2120 prisonniers politiques en Birmanie.

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