James Bond nous revient avec l’esprit de vengeance et une dette personnelle à régler. Cette version plus dure et sombre du Bond de Daniel Craig reste dans la même lignée que le dernier épisode, Casino Royale.

Le film débute par une intense chasse à l’homme alors que Bond, au volant de son Alfa Romeo, est poursuivi par les vilains au travers d’une exploitation minière. Comme la voiture de Bond sème ses poursuivants et quitte les rues sales pour retrouver celles de la ville, le thème musical de la franchise se fait entendre avec style.

Initialement, la mission de Bond est de retrouver les escrocs impliqués dans l’organisation connue sous le nom de Quantum. Celle-ci le mènera de l’Autriche à l’Italie, en passant par l’Afrique du Sud.

Les scènes d’action dans le film sont superbement chorégraphiées, incluant les chasses à l’homme en voiture et en avion, les fusillades ainsi que les explosions. Le rythme que le réalisateur Marc Foster (The Kite Runner, Stranger Than Fiction) donne à Quantum of Solace réussit très bien à nous garder sur notre banc les yeux écarquillés. Une scène particulière captive vraiment le spectateur : celle où Bond court de toit en toit. La poursuite se termine sur un chantier de construction à l’intérieur d’un édifice à plusieurs étages où sont, partout, disposés des échafaudages. La boucle est bouclée lorsque, devant faire son rapport à M (Judi Dench, Notes on a Scandal), l’agent secret sort une de ses répliques d’un humour tout à fait «bondien».

La Bond girl, Olga Kuryleko (Max Payne), incarne la vengeresse Camille qui doit aussi régler ses comptes. Elle désire se venger du général Medrano (l’acteur mexicain Joaquin Cosio) qui a torturé sa famille. Medrano est un conspirateur œuvrant avec le chef des vilains, Dominic Green (Mathieu Amalric, Le Scaphandre et le papillon). Green dirige le groupe secret Quantum composé de puissants financiers. Ce groupe est celui-là même qui a convaincu Vespa, la copine de James Bond dans Casino Royale, de trahir l’agent britannique.

Le thème de vendetta personnelle de ce Bond réussit à nous entraîner dans le récit. Les cascades ne sont pas trop exagérées et sont de l’ordre de ce que l’on pourrait s’attendre d’un vrai agent secret. Il y a, bien sûr, certaines situations invraisemblables, mais qui ne sont pas impossibles, avec un entraînement adéquat.

Quantum of Solace fait naturellement suite à Casino Royale, mais les deux films créent un précédant par rapport au reste de la série qui risque de diviser les connaisseurs et les nouveaux fans sur ce que devrait être un film de James Bond.