Papier, carton, plastique, aluminium, verre, journaux, piles, cellulaires, ordinateurs… quel est le lien? On peut tous les recycler en entier, ou du moins en grande partie. Mais, malheureusement, les moyens mis à la disposition de la population pour recycler ou récupérer les matériaux électroniques et les piles sont encore peu nombreux et très peu publicisés.

Selon Ressources Naturelles Canada, chaque année 272 000 tonnes de matériels électroniques, télévisés, téléphoniques et autres petits électroménagers, se retrouvent dans les dépotoirs alors que l’on peut récupérer le plastique, le verre et les différents métaux qu’ils contiennent.

De plus, plusieurs substances dangereuses et toxiques sont souvent libérées dans l’environnement comme le plomb, le mercure, le cadmium et le béryllium; elles contaminent les terres et les sources d’eau situées à proximité. Ces deux dernières substances font partie des éléments classés comme étant les plus toxiques et ayant des effets très nocifs sur la santé. Elles peuvent être cancérigènes si l’exposition est trop forte.

Voici donc un petit aperçu exhaustif de ce qui peut être fait pour recycler une partie du matériel électronique qui peut se retrouver dans notre maison.

Les cellulaires

Les compagnies Bell, Telus et Rogers acceptent les vieux cellulaires quels que soient la marque et le fournisseur, mais la réalité peut parfois être un peu plus complexe : ce n’est pas tous les commerces qui reconnaissent cette politique et acceptent les cellulaires des compagnies concurrentes.

On peut aussi tout simplement recycler les cellulaires dans des endroits prévus à cet effet; ils sont 100 % recyclables, du plastique jusqu’aux piles qui les composent. Pour cela, on peut contacter sa municipalité ou son arrondissement afin de savoir si on peut les mettre dans le bac de recyclage ou si des installations nécessaires sont prévues.

Les ordinateurs

En ce qui concerne les ordinateurs, on peut les rapporter à la compagnie d’origine. Ce service est souvent payant, donc il faut se renseigner auprès de la compagnie de l’ordinateur et non pas au détaillant. On peut aussi aller porter son ordinateur à différents organismes à but non lucratif afin qu’ils puissent les réutiliser. Plusieurs écoles acceptent de les recevoir afin de pouvoir subvenir aux besoins des élèves.

Ainsi, l’organisme Micro-Recyc-Coopération recueille les ordinateurs usagés et autres accessoires afin de les acheminer dans les pays défavorisés, tout en permettant aux jeunes adultes canadiens de pouvoir y faire un stage bénévolement. En plus de récupérer le matériel informatique, Micro-Recyc-Coopération offre différents services comme l’installation, la réparation et l'entretien d’ordinateurs, la conception et la réalisation de sites Internet, la mise en réseau d’Internet et encore plus. Il est donc possible de leur donner notre vieux matériel informatique afin qu’ils le réparent au besoin et l'acheminent vers leurs différents partenaires ailleurs sur le globe.

La question du don d’ordinateur est cependant épineuse lorsqu’il s’agit d’un ordinateur ayant appartenu à une entreprise et ayant contenu des données confidentielles. C’est pourquoi plusieurs compagnies d’informatique offrent d’effacer les données de votre ordinateur, ce qui permet ensuite de donner le matériel à un organisme sans se soucier des données confidentielles qui pourraient être retrouvées.

Concernant le don d’ordinateur aux écoles du Québec, il suffit de contacter Ordinateurs pour les Écoles du Québec (OPEQ). Leur mission est de donner une deuxième vie aux ordinateurs des entreprises et des particuliers en les acheminant vers les écoles qui en font la demande.

Les piles

En ce qui concerne les piles, de plus en plus de commerces à Montréal et dans les environs possèdent un petit contenant dans lequel on peut les déposer. Elles seront ensuite récoltées ou acheminées vers une compagnie qui se propose de les récupérer et/ou de les recycler.

C’est le cas de la société de Récupération des Piles Rechargeables (RBRC) qui possède un programme national qui vise le recyclage des piles rechargeables. La RBRC travaille avec plusieurs commerces dans plusieurs villes; elle place des boîtes où les clients peuvent venir déposer leurs vieux cellulaires et leurs vieilles piles rechargeables.

Elle achemine ensuite le tout dans des installations où l’on extrait les différents matériaux qui peuvent être réutilisables et qui serviront à faire de nouvelles piles ou de nouveaux cellulaires. On retrouve sur leur site Internet un index qui permet de localiser les différents commerces qui font affaire avec RBRC dans toutes les provinces canadiennes.

Il existe naturellement d’autres compagnies/organismes qui s’occupent de recycler ou récupérer le matériel électronique. Un simple coup d’œil sur le site Recyc-Québec , dans l’onglet répertoire, nous permet de trouver une liste des différentes compagnies selon leur type de récupération ou recyclage ou selon leur emplacement dans le Québec.

Il ne faut pas oublier qu’il est bien de recycler et de récupérer le plus possible mais, avant tout, il faut veiller à sa consommation personnelle puisque c’est cette consommation qui cause les problèmes de déchets et de pollution.