Avant l’arrivée du spectacle Célébration du Nouvel An chinois, la plupart des gens de la diaspora chinoise n’avaient aucune idée de l’ampleur et de la profondeur de leur propre culture ancienne. Il en était de même pour leurs compatriotes en Chine, où la culture traditionnelle a été détruite depuis l’avènement du communisme européen.

Divine Performing Arts (DPA), une compagnie artistique basée à New York, fait revivre tous les ans, depuis 2004, la culture traditionnelle chinoise par le spectacle de Célébration du Nouvel An chinois, une somptueuse production qui, pendant quatre mois, fait des tournées un peu partout.

«La culture traditionnelle chinoise a été pratiquement détruite par la Révolution culturelle en Chine», nous explique Vina Lee, danseuse principale, chorégraphe et directrice adjointe de la compagnie.

«La mission de notre compagnie est de faire revivre la culture traditionnelle chinoise ainsi que les valeurs s’y rattachant telles que la grâce, la bonté, la sincérité et la dignité humaine.»

Les ancêtres vivaient selon ces valeurs, nous dit Mme Lee, et leur essence est incluse dans le spectacle. DPA s’efforce de rendre chaque aspect de la production aussi proche que possible de la réalité historique, tant par les moindres détails des costumes minutieusement faits à la main que par la description d’anciens mythes et légendes.

La danse classique chinoise est le clou du spectacle. Des spectateurs du monde entier ont été épatés par la grâce et la performance des danseurs dans des scènes très appréciées telles que «La dame de la lune» et «Manches d’eau».

«Tout était impressionnant. Chacune des scènes avait sa propre énergie et originalité», nous dit Elvis Stojko, le célèbre champion de patinage artistique, après avoir vu le spectacle à Toronto le mois passé.

La danse classique chinoise est en vedette dans ce spectacle qui inclut également quelques danses ethniques et folkloriques, lesquelles étaient très populaires dans la culture chinoise.

«Cette œuvre exprime une profondeur et est riche en signification. Ils s’appliquent sérieusement et c’est de toute beauté», nous témoigne Vanessa Hardwood, danseuse de ballet, après avoir assisté au spectacle en janvier dernier. Mme Hardwood était jadis une danseuse principale au Ballet national du Canada.

Des interprétations en solo de musiciens de renom, des sopranos, ténors et barytons accompagnés au piano font également partie intégrante de ce spectacle. Les sons vibrants et expressifs du erhu, l’instrument de musique à deux cordes, séduisent toujours le public.

L’orchestre du DPA, composé de musiciens de haut calibre, franchit de nouvelles frontières en associant des instruments occidentaux et chinois, créant ainsi un effet musical inoubliable.

«Nous ne faisons pas que jouer des pots-pourris. Nous jouons plutôt pour accompagner les artistes. Ainsi, nous devons nous plier à de strictes exigences afin de pouvoir nous harmoniser avec les danses», nous affirme le chef d’orchestre, Rutang Chen.

«Chaque pièce est complète en elle-même. Lorsque les danseurs évoluent sur la scène, je dois ajuster la musique pour être à l’unisson avec leurs mouvements et ainsi notre musique doit toujours être réarrangée selon ce qui se passe sur la scène. Notre orchestre est en communication constante avec les danseurs. Par exemple, comme le spectacle évolue, les danseurs vont comprendre et interpréter de façon différente la pièce et apporteront ainsi des changements subtils à leurs mouvements. Quand cela se produit, notre orchestre doit s’y ajuster.»

Au cours de la dernière tournée internationale, plus de 600 000 personnes ont vu le spectacle de Célébration du Nouvel An chinois dans 66 villes du monde entier. DPA a augmenté le nombre de représentations pour la tournée 2009.

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