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Kenya !

Écrit par Wes LaFortune, Collaboration spéciale
01.12.2008
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  • Des membres de la tribu des Massaï (攝影: / 大紀元)

Enfant, je rêvais de faire un safari en Afrique et, enfin, le moment est arrivé.

Le Kenya, plus que deux fois la taille de la Grande-Bretagne, est demeuré, pendant des décennies, la destination recherchée par les voyageurs du monde entier désireux de vivre un conte-safari pour voir les centaines d’espèces d’oiseaux exotiques et d’animaux qui habitent ce vaste territoire.

Le voyage commence

Safari est un mot en swahili qui veut dire «voyage» et il est synonyme de cette nation de l’Afrique de l’Est qui, au cours des derniers mois, a été immobilisée par une crise politique. Toutefois, ce pays est prêt à se débarrasser de cette image ternie et à émerger de nouveau comme un lieu privilégié pour les touristes.

Autrefois considéré comme l’un des pays les plus stables en Afrique, la réputation du Kenya et de l’industrie touristique – qui se chiffre à des milliards de dollars – ont subi un coup dur après la crise vécue dans plusieurs régions du pays, suite aux élections nationales de décembre 2007.

Pour mieux comprendre ce «nouveau Kenya», je me suis dirigé au Exchange Bar de l’hôtel Stanley situé au centre-ville de Nairobi. C’est là que j’espérais rencontrer des résidants pour connaître leur point de vue de la situation.

Au lieu de débats animés sur la vie au Kenya, j’ai découvert un endroit désert et silencieux. Comme il n’y avait aucun client en ce chaud après-midi, les fûts de bière restaient intacts et, au bar, les chaises somptueuses en cuir étaient vides.

Juste à quelques pas du bar déserté est situé le Thorn Tree, un café où les voyageurs peuvent afficher des avis sur un babillard de la communauté. Malgré que cette manière de faire soit un peu dépassée aujourd’hui par les téléphones cellulaires et les appareils à affichage numérique, quelques notes y sont encore affichées chaque semaine. Un court message écrit au crayon a retenu mon attention.

Il était écrit : «Je souhaite la paix à toute la population du Kenya.»

C’est une pensée que partage probablement la majorité des 40 millions de Kenyans qui soutiennent le président, Mwai Kibaki, dans son implantation d’un accord de partage du pouvoir avec le chef de l’opposition, Raila Odinga. Créant ainsi le plus grand cabinet du Kenya avec 41 ministres, en avril, Kibaki a invité Odinga à prendre le poste de premier ministre et à l’aider à rétablir la confiance au Kenya.

«Je tiens à vous assurer que je ferai tout ce qui est possible pour faire en sorte que notre pays, le Kenya, se dirige sur la voie de la paix, de l’unité et de la stabilité», a dit Kibaki dans un discours de présentation des membres du cabinet.

Pas de politique, juste des loisirs

Laissant Nairobi et la politique derrière, j’ai commencé la première étape de mon safari en me joignant à un groupe pour faire les 250 km de route vers la réserve nationale d’Ambroseli.

Les mois d’avril, mai et juin étant la saison des pluies ici, les nuages maussades qui planaient au-dessus des massifs d’acacias ont commencé à déclencher des torrents de pluie reproduisant ainsi le cycle qui alimente annuellement les savanes et toutes formes de vie.

Les Massaï partagent ces grandes étendues de terre avec la faune. Ils s’occupent encore de grands troupeaux de bétail et vivent du sang, du lait et de la viande de leurs animaux.

Quand je suis arrivé devant l’hôtel où j’allais passer la nuit, j’ai été accueilli par un groupe de villageois massaï qui chantaient un chant traditionnel.

«Bienvenue au pays des Massaï» répétaient-ils encore et encore en chantant.

Le chant terminé, j’ai parlé à Emanuel Oletoto, un membre du groupe qui travaille comme naturaliste à l’hôtel.

«Cela nous a beaucoup affectés», a expliqué Oletoto en faisant allusion à l’absence de touristes lors de la récente crise politique du pays.

Il a dit : «Il y a six enfants dans la maison de ma mère. S’il n’y a pas d’argent, il n’y a pas d’école pour les enfants.»

Promouvoir à nouveau le tourisme

Dans l’ensemble du pays, les réservations dans les hôtels ont chuté jusqu’à 90 %. Avec la paix maintenant à portée de main, le message à l’attention des touristes est extrêmement clair : «Revenez, nous avons besoin de vous.»

Prêt à partir pour Amboseli tôt le matin, j’ai vu clairement le mont Kilimandjaro encadré par deux Massaï debout à l’avant-plan. Ils ont parcouru près de 5 km de leur village à l’hôtel à la recherche de touristes; ils sont certains qu’ils reviendront bientôt. Les visiteurs sont généralement attirés par le Kenya. Ils veulent voir ce qui est communément surnommé les «cinq grands» (lions, éléphants, buffles d’Afrique, rhinocéros et léopards). C’est ça la légendaire expérience du safari.

Le vaste réseau de réserves fauniques du Kenya et les parcs nationaux procurent un habitat où les animaux peuvent vivre dans une sécurité relative tout en étant protégés par des gardes armés du Service de la faune du Kenya

Je suis entré par le Tsavo Ouest qui constitue, avec le Tsavo Est, l’un des plus grands parcs nationaux du monde qui s’étend sur plus de 13 km2. Un troupeau de plus de 30 éléphants ondulait sur un chemin de terre, un des nombreux troupeaux qui font de ce vaste parc le «pays des éléphants».

Ils sont venus très près de la petite fourgonnette dans laquelle je voyageais pour offrir une leçon convaincante – au Kenya, les pachydermes ont le droit de passage. Ce troupeau d’éléphants à la peau tachée par le rouge du sol du parc était plus convaincant que n’importe quelles paroles de politiciens, à savoir que les touristes reviendront à nouveau au Kenya. Loin de la ville, la tranquillité dans la savane s’est poursuivie sans interruption au cours de ce spectacle qui vous hypnotise par sa force et sa beauté.

Le safari se termine à regret

Comme mon voyage tire à sa fin, j’ai continué jusqu’à Taita Hills dans le sud du Kenya (près de la frontière de la Tanzanie) où il y a d’autres petites réserves fauniques.

C’est à Taita que j’ai aperçu une lionne avec ses deux lionceaux. Accroupie dans l’herbe, la lionne s’est levée seulement lorsqu’une autre camionnette de safari est passé trop près. Il était évident qu’elle était blessée, se traînant la patte arrière.

Plus tard, j’ai appris d’un autre voyageur que la lionne de Taita aurait reçu des coups de pied au cours d’une rencontre infortunée avec un buffle d’eau. Gravement blessée, mais déterminée à guérir et à s’occuper de ses lionceaux, elle symbolisait bien la situation actuelle au Kenya.

À la fin de ce voyage qui a dépassé mes attentes, je suis d’autant plus intéressé à savoir comment le pays procédera dans le futur pour regagner la confiance des voyageurs qui rêvent de leur propre safari africain.

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