Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Cette orange que l’on croyait connaître

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque - Genève
05.12.2008
| A-/A+

  • orange et jus d'orange(攝影: / 大紀元)

L’orange est l’un des quatre fruits les plus consommés au monde. Cet agrume est originaire des plaines himalayennes chinoises et indiennes. Un document de plus de 4.000 ans fait état qu’à la cour de l’empereur de Chine, les nobles appréciaient particulièrement ce fruit pour son parfum et ses qualités curatives et gustatives. Plusieurs variétés existent, qui ont chacune émigré jusqu’en Europe par des voies différentes.

L’orange amère, appelée aussi bigarade (Citrus aurantium) a été la première à voyager. Au XIe siècle, les Croisés l’ont découverte dans les pays arabes qui l’avaient eux-mêmes importée de Perse. Ils l’ont emmenée en Europe, plus particulièrement en Sicile et en Espagne. Elle est toujours cultivée en Espagne et les oranges siciliennes sont des variétés beaucoup plus acides que celles que l’on retrouve sur nos étals. Son nom sanscrit est naranga, qui devient naranj en perse, naranja en arabe tout comme en espagnol puis en italien arancia après avoir perdu son «n».

Ses fleurs sont distillées pour obtenir l’eau de fleur d’oranger (néroli).  Son écorce est confite et ses fruits composent les délicieuses marmelades anglaises. La synéphrine extraite de l’orange amère augmenterait l'activité métabolique, ce qui permettrait de perdre du poids - une étude menée au Canada n’a cependant pas réussi à distinguer son effet de celui d’un placebo en ce qui concerne la perte de poids. Un forte consommation peut par contre se révéler dangereuse pour la santé car la tension artérielle en est augmentée.

Au XVe siècle, grâce aux Portugais, l’Europe découvre l’orange sucrée (Citrus sirensis). C’est pour cela que le Grec appelle ce fruit portokali, l'Albanais portokalli, le Bulgare portokal, le Géorgien phortokhali, etc. Puis Christophe Colomb l’emporte en Amérique où elle prospère particulièrement : le Brésil et la Californie sont les principaux producteurs mondiaux de nos jours.

Trois grandes sous-variétés composent la famille des oranges douces, qui représentent la variété la plus commercialisée. Elle est ronde, sa peau est dorée et lisse et sa chair est juteuse avec peu de pépins. Les variétés les plus connues sont l'orange de Valence, la Jaffa (Israël) et la Pera (Brésil).

Les oranges sanguines sont cultivées dans le bassin méditerranéen. Ces oranges seraient nées en Italie au 17e siècle suite à une mutation. Leur couleur rouge provient de l’anthocyanoside (vitamine P utilisée dans le traitement des troubles veineux et de la perméabilité des capillaires). Tout le monde connaît parmi elles la Moro et la Taroco.

Les oranges Navel sont elles issues d’un croisement qui les rendent stériles, donc sans pépin. Elles ont un embryon d’orange à leur base, sont grosses, juteuses et faciles à peler.

Les oranges contiennent environ 50 mg de vitamine C pour 100 g de fruit (le kiwi en contient 80 mg pour 100 g). Elles sont également riches en vitamine A, en carotène et en vitamine B (1, 2, 3, 5 et 6). On le sait moins, mais l’orange est riche en potassium. Elle régularise ainsi l'activité du muscle cardiaque (181 mg) en calcium (40 mg) facilement assimilable. Elle contient également du phosphore, du magnésium, du fer, du zinc et du cuivre. Elle est aussi alcalinisante.

L’orange, comme tous les fruits à pépins, est un symbole de richesse et de fécondité. On dit que les pommes d’or du jardin des Hespérides (mythologie grecque) étaient en réalité des oranges. En Europe, l’orange a longtemps été un fruit précieux réservé aux nobles qui le conservaient en hiver dans des serres appelées orangeries. Nos grands-parents racontent encore des souvenirs de Noël à une époque où le père Noël n’existait pas. Les cadeaux étaient rares et les enfants qui recevaient une orange le jour de Noël étaient vraiment contents de goûter à ce fruit délicieux, au point de parfois le garder précieusement plusieurs jours avant de le déguster.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.