Les garderies et fermes biologiques mutualisent leurs actions pour la santé des enfants

Écrit par Reporters d'espoirs
15.02.2008

  • enfant mange(攝影: / 大紀元)

Depuis

2002, l'organisation environnementale québécoise Equiterre facilite l'approvisionnement des centres de la petite enfance (ou garderies, pour enfants de 18 mois à 4 ans) en fruits et légumes biologiques et locaux. Ce programme, appelé Garderies bio, met en lien direct les établissements et les agriculteurs, afin de réduire l’exposition des enfants aux pesticides et de développer de nouveaux liens sociaux.

 

9 régions du Québec (Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Centre du Québec, Estrie, Lanaudière, Mauricie, Montérégie, Montréal, Outaouais) participent à cet effort.

 

Les enfants, compte tenu de leur physiologie, sont plus vulnérables aux effets nocifs des pesticides et autres produits chimiques (problèmes neurologiques, troubles du comportement, perturbations du système hormonal ou cancers de l'enfant). L'agriculture biologique, qui interdit toute utilisation de produits chimiques, constitue une réponse à ces risques alimentaires. En Amérique du Nord, elle représente 2,2 millions d'hectares en 2007, pour 6,9 millions d'hectares en Europe (SOEL-Survey 2007). Elle connaît, au Québec comme dans le monde, une forte progression : 774 exploitations en 2002, contre 425 en 1998 (Conseil des appellations agroalimentaires du Québec, CAAQ).

 

L'objectif de cette initiative est d'aider les centres de la petite enfance à se fournir en aliments biologiques et locaux afin de sensibiliser les enfants et leurs parents à l'agriculture biologique et à ses liens avec la santé et l'environnement.

 

Equiterre est une organisation non gouvernementale, née en 1993 à Montréal (Québec). Depuis 1996, elle développe le programme d’Agriculture soutenue par la communauté (ASC) qui met en relation directe les consommateurs et les fermes biologiques, afin de développer l'alimentation biologique et locale. En 2002, plusieurs parents d'élèves ont soumis l'idée à Equiterre d'étendre l'initiative aux jeunes enfants. A l'automne 2002, le projet pilote Garderies Bio naît à Montréal, en partenariat avec 5 centres de la petite enfance (CPE) et 4 fermes biologiques. L'approvisionnement se fait sous forme de paniers biologiques. Durant la période de récolte, de juillet à novembre 2003, 400 enfants sont nourris en grande partie de produits biologiques. Face au succès de cette expérience, Equiterre édite en 2004 le guide «Comment devenir une garderie bio», à destination des 900 CPE du Québec. L'ONG met en lien les acteurs et les conseille, mais chaque CPE développe son propre projet de manière éducative et ludique, avec ses propres financements.

 

Les fermes du réseau sont toutes certifiées « biologiques » en vertu de la Loi sur les appellations réservées du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. En 2002 il y avait 4 fermes, 5 CPE, 400 enfants pour une 1 région (Montréal) sur 17. En 2006 Ce sont 25 fermes, 44 CPE, 3 000 enfants dans 9 régions sur 17.

 

L’approvisionnement biologique et local des CPE s’effectue à raison de  35 à 80 % (fruits et légumes essentiellement) des produits consommés. Les CPE, en payant à l'avance leur commande, permettent aux agriculteurs de planifier leur saison et leur assurent une sécurité financière. L'initiative favorise le développement de l'agriculture biologique et locale, inoffensive pour les sols et les cours d'eau et moins énergivore. Les «garderies Bio» resserrent les liens sociaux entre ruraux et urbains. Certains agriculteurs deviennent même «fermiers de famille».

 

Depuis novembre 2006, Equiterre étudie la possibilité de développer cette démarche dans les écoles primaires et secondaires et dans les hôpitaux.

 

 

Pour plus d’information : Courriel: nbachand@equiterre.qc.ca

Site web : www.equiterre.org