Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Panorama des risques d’entreprises en 2008

Écrit par Patrick Callewaert, Collaboration spécial
23.02.2008
| A-/A+

  • Une enseigne Ernst&Young(攝影: / 大紀元)

 

Le dernier rapport du célèbre cabinet d’audit Ernst&Young, intitulé Strategic Business Risk: 2008 – The Top 10 Risk for Business, publié en novembre dernier, dresse les dix défis majeurs que les entreprises des 12 principaux secteurs économiques devront relever dans les années à venir.

Selon la définition proposée par Ernst&Young, un risque stratégique d’entreprise est un risque qui peut, soit être la cause de sévères pertes financières, soit miner fondamentalement sa position compétitive.

En collaboraton avec celles d’une autre entreprise de consulting, Oxford Analytica, les équipes d’Ernst&Young ont interviewé plus de 70 analystes à travers le monde dans plus de 20 domaines qui composent l’environnement des affaires, comme la démographie, la géopolitique ou la science. Les interviews ont été réalisées de façon ouverte, c’est à dire sans proposition de liste préétablie à classer, mais en laissant plutôt les interlocuteurs s’exprimer sur les challenges stratégiques qui leur semblaient les plus importants dans les cinq années à venir. Plus de 40 risques ont ainsi été identifiés en moyenne par analyste. Ces challenges ont ensuite été analysés par des panels d’experts sectoriels incluant des journalistes, des chercheurs et des consultants, afin d’en distinguer les principaux pour chacun des secteurs concernés.

LA NATURE DES RISQUES VARIE CONSIDÉRABLEMENT SELON LES SECTEURS

Au cours de l’analyse, il est vite apparu que les risques stratégiques ne sont pas tous de même nature, et qu’il est possible de les classer en trois catégories principales : les «macro-menaces», qui proviennent de notre environnement géopolitique et macroéconomique,  les «menaces sectorielles» qui résultent des tendances propres à l’évolution d’un secteur industriel, et enfin les «menaces opérationnelles» dont l’importance peut influer sur la performance stratégique des grandes entreprises. Il apparaît ainsi clairement que la nature des risques varie considérablement selon les secteurs.

L’environnement de la planète jouera un rôle majeur dans la stratégie des secteurs de l’assurance et des énergies fossiles (pétrole et gaz), qui identifient les «macro-menaces» dans la moitié de leurs risques stratégiques. Inversement, l’environnement géopolitique et macroéconomique ne devrait pas du tout affecter les biotechnologies et les produits de consommation, qui restent exclusivement focalisés sur leurs risques sectoriels et opérationnels. Les risques sectoriels prédominent quant à eux dans les secteurs soumis à de profondes transformations, principalement sous l’effet de l’évolution technologique. Cette tendance est très vivement ressentie dans le secteur des médias et des loisirs. De même, mais dans une moindre mesure, pour ceux des biotechnologies, de la gestion d’actifs, des produits de consommation, de la pharmacie et des télécommunications, qui y recensent la moitié de leurs risques stratégiques.

LA CONFORMITÉ DES PRODUITS - UN DÉFI DE TAILLE POUR LES ENTREPRISES QUI SE MONDIALISENT

Cette enquête a également permis d’identifier les dix principaux risques stratégiques communs à la plupart des grandes entreprises. Ainsi, selon Ernst&Young, le plus important défi stratégique à relever en 2008 est celui lié aux risques de réglementation et de conformité de leurs produits. «L’escalade incessante du fardeau de la réglementation, de même que les défis de plus en plus complexes en matière de conformité, signifient qu’il s’agit encore du plus important risque d’entreprise à gérer», explique Anne-Marie Hubert, responsable nationale des Services en technologie et en risques de sécurité d’Ernst & Young. «Plus les entreprises se mondialisent, plus la conformité représente un défi de taille, forçant celles-ci à gérer diverses réglementations dans différents marché».

LE CHOC ÉNERGÉTIQUE  NE VIENT QU’EN SIXIÈME POSITION PARMI LES DIX RISQUES MAJEURS

Ces risques sont suivis de près par les chocs financiers mondiaux, lesquels ont très largement confirmé leur influence majeure ces dernières semaines, avec le récent resserrement mondial des conditions de crédit et la chute brutale de l’ensemble des places boursières. Viennent ensuite le défi lié au vieillissement des consommateurs et de la main-d’œuvre, la difficulté de profiter de l’essor des marchés émergents, et les risques liés aux transitions industrielles. Les chocs énergétiques ne viennent qu’en sixième position (pour le moment), suivi par les défis à relever lors des opérations stratégiques d’entreprises. Paradoxalement, le défi de l’inflation des coûts n’occupe que la huitième place, signe que ce sujet n’est pas ressenti de la même manière par les entreprises, les consommateurs ou les banques centrales. On note cependant l’apparition d’un risque de radicalisation de l’écologie, qui est identifié en neuvième position, et enfin celui de la variation de la demande des consommateurs en dixième place.

Pour conclure cette étude, nous pouvons laisser la parole à John Murphy, le vice-président mondial du groupe Certification et services consultatifs aux entreprises d’Ernst & Young. Selon lui, «il ressort de cette recherche que tous les conseils d’administration devraient se pencher sur les risques d’entreprise stratégiques. Ils devront décider quels sont leurs plus grands risques et quelles mesures ils devront prendre pour y faire face. Les ignorer n’est certes pas une option».

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.