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Les bijoux touaregs

Écrit par Catherine Keller La Grande Époque - Genève
25.02.2008
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  • croix touareg(攝影: / 大紀元)

Les Touaregs font partie de la grande famille des Berbères (Imazighen).  Ils sont répartis au nord du Sahara, de l’Algérie au Mali. Eux-mêmes se nomment les Kel tamasheq, (ceux qui parlent le tamasheq), Imajaghan ou Imuhagh (noble et libre). Ils ont leur propre écriture appelée tifinagh. Les femmes sont détentrices du savoir et transmettent l’écriture et leur culture à leurs enfants. Ses formes géométriques datant de la préhistoire ornent la face cachée de ces bijoux. C’est la signature de l’artisan. Parfois un poème est gravé pour protéger la personne qui le portera.

 

Monsieur Ibrahim Kamso de la coopérative Touwine, à Niamey au Niger) travaille en famille (environ 20 personnes). Ces artisans vendent leur production principalement au pays. Cependant, une partie est spécialement  confectionnée pour l’étranger. Les bijoux sont plus fins pour correspondre à la demande occidentale. Elles sont vendues dans des commerces équitables sur Genève et Paris. D’autres artisans ont trouvé d’autres filières qui vendent aussi sur Internet.

 

Les gravures représentent souvent les dunes, les oasis, les caravanes, les constellations. Les fameuses croix touarègues sont portées par les hommes. L’adolescent  la reçoit de son père. Chaque croix appartient à une tribu. Les quatre extrémités représentent les quatre points cardinaux et les gravures indiquent  le lieu d’origine de la tribu. Elle est souvent surmontée d’une pièce représentant une selle de chameau. Vers l’âge de 18 ans, le jeune homme revêt le vêtement traditionnel. Le turban appelé chèche et fixé par un karkaro de forme phallique. Les hommes portent également de grosses chevalières, ornées de pierres semi-précieuses. Ce sont souvent des amulettes sensées les protéger de toutes sortes d’ennuis.

 

Les bijoux féminins sont imposants. Ils sont grands, sertis de pierres semi-précieuses et de bois d’ébène. Les gravures protègent des mauvais sorts ou symbolisent la fécondité. Ils sont la marque de richesse d’une famille. Les femmes portent tous les jours des bracelets, des bagues, des colliers et des boucles d’oreilles mais les grandes pièces ne sont dévoilées que les jours de fête. Elles les reçoivent comme dote ou sont transmis de mère en fille. L'or n'est pas porté par les femmes pour des raisons religieuses. Monsieur Kamso dit que «selon les écritures saintes, le Coran ne peut reposer sur l'or, mais sur l'argent». Il achète son argent en Suisse car son cours est stable ce qui le rend moins cher qu’au Niger où la spéculation va bon train

 

 

Monsieur Kamso explique qu’ils utilisent la technique de la cire perdue. C'est-à-dire que l’artisan travaille la cire d’abeille. Puis la pièce est couverte de plâtre. Quand l’argent fondu coule dans le moule, la cire, sous l’effet de la chaleur est évacuée par un petit trou. Une fois refroidie, la pièce est libérée de sa carapace de plâtre. Elle est ensuite polie et pour certaine, sertie. Les pierres semi-précieuses utilisées sont la cornaline, l’agate, le lapilazulite, la turquoise ou la malékite. Ils confectionnent également des colliers en perles faites de pate de verre.

 

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Les bijoux de la Famille Kamso sont vendus à Paris, à El Indio Feliz, 69 rue Roquette 75011 Paris et à Genève, au Balafon, 2, rue de Villereuse

Pour en savoir plus sur les Touaregs

 

 

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