Le président d’une société chinoise inquiété par la surveillance exercée par le Parti sur les téléph

Écrit par Michael Anderson, Sound of Hope Radio
25.02.2008

  • (攝影: / 大紀元)

Pendant le forum économique mondial tenu à Davos fin janvier, le président de China Mobile Communications Corporation, Wang Jianzhou, a, sans le vouloir, révélé que l’entreprise était amenée à coopérer avec le régime communiste chinois pour espionner ses clients.

Wang a indiqué que China Mobile fournissait ce service au régime pour surveiller et espionner la vie privée de 500 millions de détenteurs de téléphones portables.

Selon des rapports de l’AFP, China Mobile possède un fichier de 300 millions de clients, et se développe à raison de 60.000 clients supplémentaires par mois, faisant de cette société le leader mondial du téléphone portable.

Wang Jianzhou a indiqué que l’entreprise peut savoir qui est le client, et l’endroit exact où il se situe. Ce qui était considéré par le passé comme des détails personnels, tels que le nom et la position géographique, permettent maintenant à l’entreprise de tirer profit de ces informations pour un prétendu usage dans le marketing, la publicité, et les services.

Quant aux questions de vie privée, Wang a indiqué: «Nous pouvons connaître les allées et venues d’un individu, mais l’information reste confidentielle, car seul le bureau de la Sécurité publique peut accéder à l’information lorsqu’il l’exige».

La société peut pister les déplacements de l’utilisateur du téléphone portable car les appels sont relayés à l’antenne la plus proche. Cette information a jeté un froid parmi les experts en matière de télécommunications au forum économique mondial. En Chine les téléphones portables pourraient donc être l’objet de violations de la vie privée et leurs utilisateurs surveillés.

Le membre du Congrès Markey, président du sous-comité sur les télécommunications et l’Internet, a comparé la situation à la gestion et à l’utilisation de telles informations d’ordre privé aux États-Unis. Selon lui, chaque fois qu’un fonctionnaire du Gouvernement a besoin d’avoir accès aux données du téléphone portable d’un individu, la permission du tribunal doit être obtenue. Il a dit à des journalistes de l’AFP qu’il était outré et très inquiet quant aux liens entretenus entre China Mobile et le gouvernement chinois.