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La protection des animaux de ferme préoccupe

Écrit par Héloïse Roc, La Grande Époque - Paris
27.02.2008
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  • Des personnes manifestent à l’appel d’Eurogroupe-France, devant les Invalides à Paris, contre l’élevage des poules pondeuses en batterie. (COR: MICHEL POURNY / ImageForum)

 

Gandhi disait : «On peut considérer une nation et son progrès moral à la façon dont elle traite ses animaux». Les animaux d’élevage ne sont pas des machines mais des êtres sensibles, des millions de poulets par exemple sont élevés en batterie, ils souffrent de déformation des pattes ou de paralysies, etc.

 

 En outre, constamment dérangés par leurs congénères, ils ne parviennent pas à récupérer leur énergie dans des phases de repos. Il y a quarante ans, le poulet était un mets réservé aux dimanches et aux grandes occasions. Aujourd’hui, le poulet est devenu un plat ordinaire accessible à tous, mais pour cela les animaux subissent un univers concentrationnaire, marqué par la souffrance.

VERS UN TRAVAIL INTERMINISTÉRIEL SUR LA CONDITION ANIMALE

En septembre dernier, Brigitte Bardot a rencontré le président de la République. Elle a abordé des points essentiels en matière de protection animale. Elle espère apporter des solutions concrètes. La fondation Brigitte Bardot demande à Nicolas Sarkozy la création d’un Groupe de travail interministériel sur la condition animale, piloté par le ministère de l’Agriculture, élargi à tous les ministères concernés (Ecologie, Justice, Intérieur, …). C’est ainsi que le président de la République a demandé à Michel Barnier, ministre de l’Agriculture et de la Pêche, de lancer ce travail de réflexion sur la question de la protection animale, ainsi que d’y associer l’ensemble des acteurs impliqués de la société et des pouvoirs publics. L’objectif serait d’aboutir d’ici à fin juin 2008 à un plan d’action de mesures concrètes recueillant le consensus des participants en s’inscrivant dans le cadre des engagements internationaux et communautaires. Selon le ministère, «la défense du bien-être animal constitue un enjeu majeur de notre civilisation moderne. La France doit relever ce défi, en conciliant la préservation de notre patrimoine culturel, religieux et la protection animale».

LE BIEN-ÊTRE ANIMAL : UNE INQUIÉTUDE CROISSANTE DANS LE MONDE

La préoccupation pour le bien-être animal est un phénomène croissant à travers le monde. Aux Etats-Unis, American Humane Association est la plus importante ONG de défense animale du pays. Elle compte désormais 10,5 millions de membres, contre 7,4 millions il y a cinq ans. Dans le même intervalle, l’association PETA a vu le nombre de ses adhérents doubler pour atteindre aujourd’hui 1,8 million. En plus, 330 universités ont arrêté ou réduit leur utilisation d’œufs de poules en batterie, tandis que plus de 90 instituts d’enseignement en droit dispensent des enseignements portant sur la législation concernant les animaux.

En Europe, la tendance est corroborée par une vaste enquête «Eurobaromètre» portant sur les «Attitudes des consommateurs concernant le bien-être des animaux d’élevage». Mené auprès de 52.000 personnes dans l’ensemble des pays-membres de l’Union, le sondage révèle que 55% des Européens jugent que l’importance accordée au bien-être animal par la politique de leur pays est insuffisante (64% en France), et que 58% des Européens jugent que les poules pondeuses sont les animaux dont le bien-être est à améliorer en priorité.

LA SOUFFRANCE DES ANIMAUX : EMPOISONNEMENT ALIMENTAIRE

Salmonelles et boiteries : les élevages intensifs entraînent une mauvaise santé animale. Selon une récente étude britannique, les élevages biologiques des poules pondeuses présentent des niveaux significativement moins élevés de salmonelles, entérobactéries responsables des cas les plus courants d’empoisonnement alimentaire à travers le monde. Parallèlement, une étude de l’université de Bristol sur l’élevage intensif des poulets montre qu’un poulet sur quatre souffre de boiterie en élevage intensif. A l’âge de 40 jours, 27,6% des poulets étudiés manifestent de graves problèmes locomoteurs, et 3,3% d’entre eux se sont révélés être tout à fait incapables de se déplacer. Selon le docteur Toby Knowles, auteur de cette étude, «en matière de bien-être animal, les implications de ce rapport sont profondes. A l’échelle du monde, plus de 20 milliards de ces oiseaux sont élevés dans des systèmes d’élevage similaires, visant la production d’une viande bon marché au détriment de graves problèmes de bien-être pour les animaux».

 

Avec la PMAF

 

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