Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Barbier, pas barbant

Écrit par Floriane Denis, La Grande Époque - Montréal
06.02.2008
| A-/A+
  • Le Barbier de Séville présenté par l’Opéra de Montréal(攝影: / 大紀元)

Rasoir, l’opéra? Le Barbier de Séville produit par l’Opéra de Montréal prouve le contraire. Lors de la première, samedi dernier, à la salle Wilfrid-Pelletier, l’assistance a souvent ri aux éclats.

Il barbiere di Siviglia est l’opéra le plus connu de Gioacchino Rossini. Le livret est écrit par Cesare Sterbini, d’après l’œuvre de Beaumarchais. Le maître n’avait que 24 ans lors de la première à Rome, le 20 février 1816. Pourtant, il était déjà considéré, dans l’Europe entière, comme le plus grand compositeur vivant.

L’œuvre raconte les efforts du comte Almaviva (le ténor Frédéric Antoun) pour séduire et épouser la belle Rosine (Julie Boulianne, mezzo-soprano). La jeune femme est prisonnière des griffes du docteur Bartolo (incarné par Donato di Stefano, basse), son tuteur. Le barbon veut en effet l’épouser et s’arroger son héritage. Le pauvre comte est aidé par Figaro (le baryton Aaron St. Clair Nicholson), un barbier rusé, facétieux et attiré par son or.

Un grand éclat de rire

Aaron St. Clair Nicholson est décidément doué pour le jeu. On se souvient de son Don Juan, plus vrai que nature, en mai 2007. Il nous offre un Figaro impertinent et joueur, séducteur et moqueur. Sa voix ne semble nullement altérée par ses acrobaties. Il vaut à lui seul qu’on s’offre ce spectacle.

Car il s’agit bien d’un spectacle. La musique est superbe, bien sûr, mais c’est aussi drôle, enlevé, vivant et très bien interprété. Les collègues masculins de M. St. Clair Nicholson sont, eux aussi, très comiques et bien campés. Julie Boulianne (Rosine) est issue de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Elle se produit maintenant sur plusieurs scènes du monde entier et nous livre ici une interprétation pleine de caractère et de sensibilité.

Le talent comique des interprètes est magnifiquement manipulé par la mise en scène d’Alain Gauthier. Celui-ci a su rendre l’effronterie de l’œuvre jusque dans de petits détails : déplacements, petits gestes, expressions du visage posés sur des accents musicaux. Ce n’est jamais gros, et c’est toujours juste.

Enfin, les décors et costumes conçus par Robert Prévost, Guy Neveux et Joyce Gauthier sont simples et pratiques. La maison du docteur Bartolo s’ouvre et se ferme comme une maison de poupée. Fermée, elle fait place à une rue. Ouverte, elle dévoile l’intérieur de Bartolo, avec la chambre de Rosine en haut d’un escalier. L’ensemble est cohérent et léger.

Bref, il ne faut pas rater cette production de l’Opéra de Montréal : c’est vivant, beau et drôle. Les curieux, comme les mélomanes avertis, y trouveront leur bonheur.

Le Barbier de Séville

Les 2, 6, 9, 11 et 14 février 2008 à 20 h

16 février 2008 à 14 h

Salle Wilfrid-Pelletier

En italien avec sous-titres français et anglais

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.