Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Le projet SENIOR entame un débat éthique sur les TIC au profit des personnes âgées

Écrit par Cordis Nouvelles
13.03.2008
| A-/A+
  • Une personne âgée à l'aide de l'ordinateur(攝影: / 大紀元)

«Nous avons besoin d'une initiative globale concernant les questions de l'éthique et du respect de la vie privée des technologies de l'information et de la communication [TIC]», a déclaré le professeur Emilio Mordini à CORDIS Nouvelles. Cependant, avant d'entamer une tâche aussi colossale, le professeur mène une initiative de moindre envergure, bien qu'ambitieuse, qui se penche sur les aspects sociaux, éthiques et du respect de la vie privée des solutions offertes par les TIC au profit de la population âgée qui ne cesse de croître. Il s'agit du projet SENIOR financé par l'UE, qui a été officiellement lancé le 4 mars dernier.

Ces technologies, appelées technologies d'assistance, ont pour objectif d'améliorer les activités quotidiennes des personnes âgées ainsi que des personnes handicapées, de manière à compenser leur manque d'indépendance. Ces technologies semblent très prometteuses. Toutefois, elles présentent également le risque d'augmenter l'isolation de ces groupes de population.

«Cette technologie peut contribuer à réduire le poids que représente la dépendance en permettant à ces personnes de vivre de façon autonome à domicile ou dans un environnement assisté», a affirmé le professeur Mordini à CORDIS Nouvelles. «Or, la technologie en général peut également constituer une menace grave à l'autonomie et à la dignité des personnes», a-t-il ajouté.

C'est pourquoi le projet s'efforcera de fournir une évaluation systématique des questions sociales, éthiques et de respect de la vie privée engendrées par les TIC et le vieillissement. À l'aide d'une série de réunions thématiques d'experts, les huit partenaires des secteurs universitaire et privé analyseront pour la première fois les tendances technologiques actuelles afin de déterminer les leçons à retenir et de prévoir ensuite les stratégies futures pour la gouvernance des tendances technologiques de demain.

La technologie de surveillance fait partie des domaines susceptibles de subir une évaluation rigoureuse par le consortium du projet. «Les technologies modernes de l'information ont augmenté les possibilités de surveillance. Les technologies de surveillance dans le domaine des services sociaux peuvent, par exemple, se traduire par des capteurs installés sur des portes de sortie avertissant d'un mouvement indésirable ou une forme d'étiquette électronique permettant de localiser les personnes âgées», a déclaré le professeur Mordini. «Ces applications posent de sérieuses questions éthiques. Quels cadres en termes d'éthique et de respect de la vie privée doivent être mis en place afin de protéger les citoyens âgés, parfois moins aptes à donner leur consentement, de l'abus exercé par les chercheurs? Comment peut-on s'assurer du contrôle des utilisateurs par ces systèmes?», s'interroge-t-il.

En plus d'évaluer les dangers associés aux solutions apportées par les TIC, le projet vise également à identifier les services et les solutions proposés par les TIC correspondant davantage à l'objectif de prévention d'exclusion sociale, et qui encouragent l'inclusion des personnes âgées. Enfin, il planifiera la façon dont les principes concernant l'éthique et le respect de la vie privée peuvent être intégrés à la conception de ces nouvelles technologies dès le départ.

Le projet résultera en l'élaboration d'une feuille de route; ses auteurs espèrent que cette dernière conduise au développement et au déploiement futurs des TIC au profit du vieillissement, tout en intégrant les principes éthiques de respect de la vie privée définis par la charte des droits fondamentaux de l'UE.

Pour de plus amples informations, consulter:

[seniorproject.eu/public]

© Communautés européennes, 1990-2008

[http://cordis.europa.eu]

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.