La Semaine de Mode, Montréal devient internationale

Écrit par Many Ngom, La Grande Époque - Montréal
16.03.2008

MODE

  • Semaine de monde(攝影: Karl Philip Duarte / Karl Philip Duarte)

La Semaine de mode de Montréal approche à grands pas. Mme Chantal Durivage, organisatrice de l’évènement qui aura lieu du 25 au 28 mars prochains, est très emballée par cette édition 2008 qu’elle qualifie d’internationale et de dynamique. «C’est une édition bien remplie avec un contenu de fond!», renchérit-elle.

 

Coprésidente et cofondatrice de Sensation Mode créée en 2001, firme qui se spécialise dans l’organisation d’évènements spéciaux, Mme Durivage a une formation en histoire de l’art. Après ses études, elle a entrepris une carrière dans la production dans le domaine du spectacle. Oeuvrant dans un milieu artistique où la mode côtoyait les médias, elle cofonda le Festival Mode et Design de Montréal, évènement qui attire des milliers de Montréalaises chaque année.

La Semaine de mode de Montréal, qui en est à sa 14e édition, est également de son cru. Près de 10 000 représentants de l’industrie de la mode et acheteurs, provenant d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie, seront présents la semaine prochaine au marché Bonsecours afin d’y découvrir les créations des designers établis et émergents.

Pour expliquer ce phénomène mode, utilisons un langage in : qu’est-ce que le Montréal Fashion week? C’est tout simplement une plateforme pour les créateurs de mode, pour les acheteurs et enfin pour les journalistes; ces derniers sont présents afin de montrer au public ce qui se fait de mieux au niveau de la mode à Montréal.

Critères d’admissibilité? Oui, il y en a. Pour un créateur qui en est à sa première participation, il doit passer par un comité de sélection très sérieux, constitué de gens d’affaires, de confectionneurs reconnus et d’experts en mise en marché.

Ce comité sélectionne les meilleurs qui présenteront leurs lignes devant le jet-set montréalais.

Pour ceux qui sont des habitués, ils doivent payer leur participation (podiums, maquillage, logistique, mannequins, etc.).

Durant cette semaine féerique, c’est un moment de prédilection favorisant l’interaction entre créateurs et acheteurs. L’évènement constitue une vitrine exceptionnelle pour les créateurs. Il leur permet de montrer leurs collections par des défilés comme on le fait à Paris, Milan ou New York. Autre point bénéfique pour les créateurs cette saison : l’opportunité d’utiliser le show-room.

Le show-room, une salle ou sont montrées les créations de divers designer, présente, grâce à l’appui du ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, plusieurs entreprises d’ici en plus de participants venus de Paris, New York et Shanghai. Cette initiative, signée Sensation Mode, est née de la volonté de favoriser les activités de réseautage et de développement d’affaires au sein de l’industrie de la mode. Le show-room favorise ainsi, par le moyen d’une concentration d’entreprises dans un même lieu, la venue d’acheteurs à la Semaine de mode de Montréal.

Durant trois jours, créateurs, créateurs manufacturiers et conférenciers pourront réaliser des échanges avec ce tout nouveau concept spécifiquement adapté à leurs besoins, le tout dans un climat parfaitement idéal.

À cela, Mme Durivage a répondu à la question de savoir si la Semaine de Mode de Montréal favorise plus la création ou les affaires.

Tout bien considéré, on peut se demander si l’évènement fashion favorisera plus les affaires que la mode. «Nous favorisons les deux», me répond à ce sujet Mme Durivage. «Création, car il est important pour ces créateurs de mettre en valeur leurs différences, et affaires, car nous avons besoin de ventes pour assurer la pérennité de la mode à Montréal!»

«D’ailleurs, continue-t-elle, il est possible de vivre de ses créations ici au Québec, car chaque créateur a le choix de mener son entreprise à une autre étape, à un autre niveau. Par exemple, il y a des couturiers qui vont promouvoir leur ligne à plus grande échelle, ce qui leur permet de vendre en plus grande quantité.»

«D’autres, poursuit Mme Durivage, vont miser sur la créativité en présentant des pièces plus originales, ce qui leur vaudra une plus grande visibilité également.»

Bien que le marché Bonsecours ne soit pas à Paris, il arrive que des grands noms de la mode internationale assistent aux défilés, question de voir ce que Montréal offre de différent. C’est le cas du très célèbre créateur de mode masculine John Varvatos.

Pour l’occasion, les têtes d’affiche d’ici se montrent également le bout du nez dans le Vieux-Montréal, ne nommons que le groupe Simple Plan, Diane Dufresne et Mahé Paiement.

Cet engouement croissant pour les évènements produits par Sensation Mode est le fruit de plusieurs années d’efforts et c’est la raison pour laquelle la firme s’est vu attribuer le premier prix Ulysse, évènement majeur de l’année, par Tourisme Montréal, dans la catégorie Tourisme et Festivals.

Et Chantal Durivage ne s’assied pas sur ses lauriers, car les projets n’arrêtent pas d’affluer, elle veut poursuivre la montée du Festival Mode et Design en le présentant à Chicago, Toronto et Dubaï.

Quant à la Semaine de Mode de Montréal, des évènements similaires ont vu le jour à Paris, Tokyo, Londres et New York. Ce n’est pas pour rien que l’UNESCO a déclaré Montréal, ville du Design, et nous l’avons bien mérité… Attention Ville lumière, Montréal brille de plus en plus!