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Les banlieues : le cloisonnement par discrimination

Écrit par Christine Modock, La Grande Époque - Martinique
17.03.2008
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  • Un immeuble type de banlieue à Vaulx-en-Velin, qui a été le théâtre d’échauffourées récentes.(攝影: / 大紀元)

Il n’est pas nécessaire d’évoquer les événements douloureux qui agitent les banlieues, pour prendre conscience de la fraction qui existe entre les résidents de ces quartiers et les habitants des autres sites urbanisés, situés au cœur des villes ou dans des zones dites résidentielles.

 

Les gestes criminels de violence (quelqu’en soient les raisons), comme les incendies ayant entraînés des morts, les pillages, les destructions de biens publics et privés, sont impardonnables. Ils doivent être associés à de véritables catalyseurs de dégénérescence de notre société conduisant à terme vers le chaos, si aucune solution n’est trouvée assez rapidement. 

Il faut donc regarder plus loin. Qu’il s’agisse de chômage, de pénurie de logements, de difficultés d’accès aux études, de rejet de certaines classes sociales, de racisme et de sentiment d’insécurité, une partie de la population française se sent abandonnée. Depuis longtemps, des réflexions ont été élaborées sur ces questions au titre des politiques de la ville. Des programmes spécifiques tentent d’aider les quartiers en difficulté et des fonds considérables sont alloués par l’État, l’Europe, les collectivités locales aux communes pour mettre en place des actions de restructuration et de revitalisation de ces quartiers.

 

Cependant, la démarche reste éminemment politique et les actions peuvent être à la fois combattues et défendues compte tenu de l’implication ou non des différentes collectivités locales. Des politiques d’ouverture et de rénovation de la vie sociale et économique s’inscrivent dans les actions de toutes les grandes villes, pour s’engager dans une plus grande justice sociale. Toutefois, le résultat demeure encore assez limité. 

Pour certains libéraux, il est de bon ton de dire que le premier échec de la société, en particulier de l’État, est celui de l’école et des zones d’éducation prioritaires.

Selon eux, il s’avère absolument nécessaire de diversifier l’offre scolaire pour les enfants en difficultés des différentes banlieues, pour qu’elle sache répondre et soit en adéquation à leur niveau scolaire. L’école pourrait s’adapter à leur capacité de compréhension pour les amener progressivement au niveau des autres couches scolaires.  Mais cela ne représente qu’un aspect du problème.

 

C’est dans le souci d’apporter une solution de premier plan aux conflits grandissants des banlieues que le Gouvernement à voté la mise en place d’un plan en faveur des banlieues. Selon l’AFP et Le Monde, le chef de l’État a détaillé son projet, le 8 février dernier, dans le but de « réinventer la ville » pour limiter les disparités existant et permettre une égalité de chance entre tous. Vœu pieux diront certains, mais pari difficile à tenir dans le contexte actuel de déchirement politique, de chômage, de démission des parents, de la pauvreté grandissante, des pertes de repères et surtout de l’absence de confiance dans notre système socio-politique et économique actuel et sa capacité à venir en aide aux personnes en difficulté.

 

Aussi, pour appliquer des mesures adaptées au contexte difficile de ces quartiers, un certain nombre de mesures sont énoncées par le pouvoir en place:    

- un partenariat de l’État avec les associations,

- une révision des dotations effectuées aux collectivités locales,

- une sécurité renforcée,

- un soutien à la création d’entreprises,

- une généralisation de l’école de la seconde chance,

- une mise en place d’un plan en faveur de l’accession sociale à la propriété.

Si ces mesures semblent provoquer l’assentiment de la plupart des formations sociales et syndicales, elle restent pour l’instant relativement peu efficaces, car les emplois promis, par exemple à Courbeneuve, sont restés fictifs. S’agissant de la création d’entreprises, les bilans de nombreuses structures sont affligeants. D’autre part, les associations ont de plus en plus de difficultés et elles ne jouent pas encore le rôle de relai en s’inscrivant dans un partenariat avec l’État et les collectivités.

Pour en finir avec l’insécurité dans les banlieues, il faudrait agir sur les différents problèmes à la base et cela  impliquerait très certainement une refonte de certains principes constitutionnels.

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.