Droits de l’homme au cinéma du Parc et à l’ONF

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque - Montréal
19.03.2008

 

FFDPM

Le cinéma est un lieu de divertissement qui permet de quitter le quotidien, parfois un peu lourd, pour s’aérer l’esprit : en entrant dans un univers imaginaire, en se dilatant la rate, en étant accroché aux talons d’un inspecteur qui est sur le point de résoudre une intrigue, etc. Mais ce merveilleux échappatoire est également un puissant moyen d’être témoin de réalités douloureuses dont il nous aurait été difficile de prendre conscience autrement. Pour preuve : le film J’ai serré la main du diable, l’histoire du général Roméo Dallaire, qui a été prisé du Jutra du meilleur acteur (performance de Roy Dupuis) lors de la Soirée des Jutra 2008.

La 3e édition du Festival de films sur les droits de la personne de Montréal (FFDPM) fait partie de ces initiatives qui permettent au public d’apprécier un film tout en ouvrant ses horizons sur des problématiques bien réelles. Du 27 mars au 3 avril prochain, dans le cadre de la 9e Semaine d’actions contre le racisme, au cinéma du Parc et à l’ONF, seront projetées une soixantaine d’œuvres provenant de 21 pays. La programmation est composée de fictions, de documentaires, de films d’animation, de courts, moyens et longs métrages.

Le FFDPM traite différents aspects des droits de l’homme impliquant des gens d’ici comme à l’étranger, en abordant, par exemple, des thèmes comme les droits des peuples autochtones, la liberté d’expression, le droit des femmes, la problématique de l’eau, la torture, etc. Mais l’évènement ne semble pas verser dans la complaisance d’une dichotomie Nord-Sud trop simpliste et montre que l’irrespect des droits de l’homme, ce n’est pas seulement l’affaire des pays pauvres. Certains films paraissent même écorcher au passage certaines organisations internationales qui devraient, selon leur mandat, protéger les populations des abus des droits de l’homme.

Même, si d’emblée, on pourrait percevoir cet évènement comme traitant de thèmes un peu lourds, certaines œuvres présentées semblent véhiculer un vent de fraîcheur et d’espoir.

Autre activité intéressante du FFDPM, des débats sur les droits et libertés en compagnie des cinéastes invités et de défenseurs de droits de l’homme seront ouverts en salle suite à la projection de la majorité des films.  

Pour plus d’information, visitez : [www.ffdpm.com].

Dans le numéro de la semaine prochaine, une présentation de quelques-uns  des films qui seront projetés lors du FFDPM.