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RSF soutient les journalistes et les blogueuses qui militent pour les droits des femmes

Écrit par Reporters sans frontières
19.03.2008
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  • INDE, Hyderabad : des supporters du parti Bharatiya Janata (BJP) participent à une action en soutien de l’auteure Taslima Nasreen alors qu’une effigie du législateur du parti de Majid-Ittehad-ul Muslimeen (MIM), un parti politique régional, brûle à Hyderabad, le 11 août 2007.(攝影: / 大紀元)

« De plus en plus de femmes journalistes, militantes, blogueuses ou simples internautes subissent la répression de gouvernements autoritaires ou les menaces de groupes religieux lorsqu’elles défendent leurs droits. Emprisonnements, brutalités, poursuites judiciaires, menaces de mort: tous les moyens sont bons pour empêcher ces femmes de revendiquer leurs droits », déclare  Reporters sans frontières.

 

« Aujourd'hui, nous devons soutenir celles et ceux qui cherchent à s’exprimer librement sur la condition des femmes. Ce sujet ne doit plus être tabou. Il est inacceptable qu’en 2008, l’on puisse encore être incarcéré ou menacé de mort pour avoir abordé librement cette question », a ajouté l’organisation de défense de la liberté de la presse.

En Iran, les cyberféministes, ces nouvelles militantes de la liberté d’expression qui utilisent le Net pour tenter d’échapper à la censure, sont nombreuses et particulièrement actives. Mais elles sont aussi dans le collimateur du gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad. En un an, plus d’une quarantaine d’entre elles ont été arrêtées, dont 32 journalistes et blogueuses.  En avril 2007, le ministre du Renseignement avait accusé ces femmes de mener des actions « subversives » et d’être « à la solde de l’étranger ».

En Afghanistan, c’est un homme qui risque sa vie aujourd’hui pour avoir défendu les droits des femmes. Sayed Perwiz Kambakhsh a été arrêté le 27 octobre 2007, dans le nord du pays, et accusé de « blasphème et diffusion de propos diffamatoires à l’encontre de l’islam ». Sous la pression répétée du Conseil des mollahs et des autorités locales, le jeune journaliste de 23 ans a été condamné à la peine de mort, le 22 janvier 2008, à l’issue d’un procès à huis clos et sans avocat.

En Inde, Taslima Nasreen vit à nouveau sous protection policière depuis novembre 2007. Elle est menacée en raison de ses ouvrages qui dénoncent les atteintes aux droits des femmes commises au nom de l’islam. À l’occasion de son voyage en Inde, fin janvier 2008, Nicolas Sarkozy souhaitait lui remettre en main propre le prix Simone-de-Beauvoir pour la liberté des femmes qui lui a été décerné. Il a dû renoncer pour ne pas froisser les autorités locales, sous pression de groupes musulmans influents.

En Argentine, le cas de Claudia Acuña a marqué les consciences. Fondatrice d’une agence de presse en ligne, La Vaca, et d’un mensuel affilié à celle-ci, MU, la journaliste est également l’auteur d’un livre d’enquête remarqué sur la prostitution à Buenos Aires, dans lequel elle dénonçait l’implication de certaines autorités. De là, selon elle, le harcèlement policier dont elle a fait l’objet au cours du mois de juillet, des fonctionnaires relevant systématiquement les identités des personnes cherchant à se rendre à son domicile.

 

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