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Favoriser le tourisme écologique au Kenya pour protéger les espèces

Écrit par Héloïse Roc, La Grande Époque - Paris
23.03.2008
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  • Au Wildcare Afrique, les bébés rhinocéros son allaités au biberon. (STR: ANNA ZIEMINSKI / ImageForum)

Suite aux violences consécutives à l’élection présidentielle du 27 décembre qui ont fait plus de 1.500 morts et 300.000 déplacés, dans un pays longtemps considéré comme l’un des plus stables de l’Afrique de l’Est, le tourisme au Kenya a chuté. Effectivement le secteur du tourisme, qui était l’un des atouts majeurs de ce pays, a vu ses réservations baisser de 90 % par endroits en janvier et février.

 

Les experts estiment que la diminution des recettes liées au tourisme peut altérer gravement les projets de conservation des espèces, en particulier ceux des programmes de protection des rhinocéros noirs (victimes du braconnage, pour qui le nombre s’est réduit, il n’en reste que 540) ou ceux concernant la protection des éléphants. Achim Steiner, directeur général du Programme des Nations unies pour l’environnement, explique que la chute du nombre de visiteurs depuis le mois de décembre dernier a eu un impact désastreux sur les ressources financières du pays, mais aussi sur les initiatives de conservation faites par le Kenya Wildlife Service (KWS), l’agence publique qui a annoncé, l’année dernière, des revenus performants allant jusqu’à 28 millions de dollars.

 

RELANCER L’ÉCONOMIE ET L’EMPLOI AU TRAVERS DU TOURISME

Les professionnels du tourisme se veulent rassurants, c’est l’impression qu’ils donnent au salon du tourisme de Berlin. Même si le malaise semble s’éterniser au pays, sur le stand du Kenya à l’ITB, l’optimisme reprend. Les organisateurs de safaris et les agents de voyage vantent les mérites de la riche faune du pays et de ses plages de sable fin et vont jusqu’à offrir des réductions de séjour attractives. Le pays veut revivre et rétablir sa situation économique, le retour au tourisme écologique s’impose. Selon un rapport établi par la Kenya Association of Manufacturers du 19 janvier qui expose les données de 600 entreprises membres, estime que l’avenir du pays pourrait aller en s’appauvrissant de plus de 3 milliards de dollars, et d’environ 400.000 emplois, au premier semestre de 2008 si le conflit perdure. C’est pourquoi selon Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE: « Le tourisme, basé sur la faune et les paysage légendaires du Kenya, a toujours été un élément important pour l’économie et la création d’emplois. La génération des revenus est également vitale pour les efforts de conservation du pays et pour le maintien du réseau important des parcs nationaux et autres aires protégées au Kenya ». Aider à rétablir la paix dans ce pays c’est lutter pour les espèces à protéger: « Le fait que les populations des éléphants au Kenya ont récemment augmenté de quatre pour cent après des années de succès de lutte contre le braconnage et d’autres méthodes de gestion montre le succès de KWS », a affirmé Achim Steiner.

AUCUNE PERTURBATION POUR LES TOURS OPERATORS

Les tours opérators affirment que « l’essentiel de ces émeutes tragiques et incontrôlées se sont essentiellement déroulées dans l’ouest du Kenya, dans une région totalement en dehors des circuits touristiques et ne représentant aucun intérêt pour les safaris ». Ils ajoutent : « Nous n’avons toutefois pas la prétention d’être d’incontournables et d’infaillibles analystes en matière de géopolitique, mais, objectivement, nous pouvons témoigner que tous nos clients présents au Kenya durant ces deux dernières semaines n’ont subi aucune perturbation pendant leur séjour et qu’aucun safari n’a du changer son itinéraire. »

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