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Des centaines de Chinois pétitionnaires arrêtés près de la place Tiananmen

Écrit par Gu Qing'er, La Grande Époque
24.03.2008
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  • Arrestation de personnes venues faire appel à Tiananmen durant le Congrès National.(攝影: / 大紀元)

Le 5 mars durant la réunion annuelle du Congrès du Parti, un grand nombre de Chinois portant des pétitions se sont rassemblés près de la Place Tiananmen dans l’espoir de soumettre leurs doléances aux membres du Congrès. La police les en a empêchés. Les personnes faisant appel n’ont pas pu passer la barricade de policiers et ont été arrêtés alors qu’ils s’approchaient de la place.

 

Plusieurs personnes venues faire appel ont pu être interviewées secrètement vers 15h par Epochtimes alors qu’ils étaient détenus au poste de police de Tiananmen. En arrivant du côté ouest de la place Tiananmen vers 8h du matin, Chen Lianqing et sa mère venus de la province de Hebei — où se situe Pékin — ont été stoppées par une dizaine de policiers de leur propre ville, dont la responsabilité est d’empêcher les gens de faire appel au gouvernement central. D’autres policiers ont pris la relève pour les envoyer au poste de police de Tiananmen. « Le poste de police est totalement rempli maintenant, on ne peut même plus passer dans le couloir. On va peut-être nous transférer au Centre des Appelants de Majialou ou bien nous renvoyer dans notre ville pour y être arrêtés. Il y a des centaines de personnes ici. Je n’arrive pas à évaluer combien nous sommes », a dit Chen.

FRUSTRÉS PAR LA CORRUPTION — SANS ABRIS

Huang Liuhong, une Taiwanaise enceinte,  femme d’affaires venue de la province de Guangxi au sud de la Chine était aussi parmi ceux qui faisaient appel. Mercredi matin vers 11h, elle a distribué des tracts sous la tour de la porte de Tiananmen avec trois autres membres de sa famille.

« Nous sommes allés au pont Jinshui, à Tiananmen ce matin. Nous portions des vêtements où l’on avait inscrit nos doléances et nous avons distribué des tracts dans l’espoir que le gouvernement arrête les fonctionnaires corrompus et que ceux-ci nous rendent nos maisons. Quatre personnes de ma famille ont été arrêtées. Plus de 30 personnes de Guangxi ont été arrêtées », a dit Huang.

« Je veux mourir. La plupart des gens de ma famille sont morts ou blessés. Le village des appelants [un abri temporaire construit par les appelants eux-mêmes] a été démoli. Je n’ai plus de maison. Je voulais sauter du pont de Jinshui ce matin à 9h, mais il m’ont empêché de mourir », a dit Chen Fenglan venu de la province de Anhui.

M. Tao, de Zhangzhou, dans la province de Fujian au sud de la Chine, a de la famille à l’étranger. Sa famille aux États-Unis et à Singapour lui a donné de l’argent pour acheter une maison auprès du gouvernement. Cependant, 7 ans plus tard, sans suivre aucune procédure légale le gouvernement de Zhangzhou a détruit sa maison. Il a porté plainte à la cour de justice, mais la cour n’a fait que remettre à plus tard le traitement de son dossier. Il a ajouté qu’il était allé partout faire appel sans obtenir aucun résultat.

 

TENTER D’ATTIRER L’ATTENTION

« J’étais désespéré. J’ai apporté de l’alcool et des documents pour faire appel sur la Place  Tiananmen. C’était ce matin vers 10h. J’ai distribué des tracts et tenu une banderole pour faire savoir ce qui m’était arrivé. Maintenant beaucoup de gens ont été arrêtés en même temps que moi. Ils transportent de l’essence*. J’ai entendu que nous allions être détenus. Ca m’est égal », a dit Tao.

* Certaines personnes venues faire appel à Pékin — désespérées de ne jamais obtenir gain de cause — tentent de mettre fin à leurs jours sur la place Tiananmen en s’immolant.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.