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Des échanges de permis proposés pour ralentir la déforestation

Écrit par Alana Herro, L’état de la planète
12.04.2008
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Des groupes de protection de l’environnement militent pour l’application de mécanismes du marché, afin de faire face à l’une des plus importantes sources d’émissions de gaz à effet de serre: la déforestation.

Environmental Defense et l’Amazon Institute for Environmental Research sont parmi les groupes qui militent pour l’adoption d’une approche économique spécifique, connue sous le nom de réduction compensée (RC) dans les négociations pour la deuxième phase du protocole de Kyoto, le traité international destiné à réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Comme les échanges de droits d’émission de carbone, le système de RC allouerait des «crédits» échangeables aux pays qui réduisent volontairement leurs taux de déforestation en dessous des niveaux historiques de base. Ces pays pourraient ensuite vendre ces crédits à d’autres nations qui ne peuvent pas atteindre leurs objectifs de réduction d’émissions. En donnant aux nations une raison financière de protéger leurs forêts, cette stratégie encouragerait une plus grande participation des pays en voie de développement aux accords de Kyoto (qui ne s’appliquent actuellement qu’aux pays industrialisés), affirment les groupes environnementaux.

Pour vérifier la validité des affirmations des pays, les compensations ne seraient accordées qu’au bout un certain laps de temps et après des observations satellites et de terrain suffisantes. Les pays devraient également s’engager à réduire davantage ou au moins à stabiliser leurs taux de déforestation dans le futur.

Selon Environmental Defense et ses partenaires, la coupe et le brûlage des forêts tropicales représentent jusqu’à 25% des émissions de gaz à effet de serre engendrées par l’être humain. La forêt amazonienne d’Amérique du Sud, à elle seule, retient quelque 60 giga tonnes de carbone qui autrement pourraient pénétrer dans l’atmosphère; c’est plus de carbone que les émissions des voitures, des centrales électriques et autres activités humaines de tous les pays en dix ans. Les groupes environnementaux affirment qu’intégrer le système de RC dans les négociations de Kyoto est essentiel car à la vitesse de destruction actuelle, le recul des forêts seulement au Brésil et en Indonésie rendra nulles presque 80% des réductions d’émissions atteintes par le protocole de Kyoto d’ici 2012. Ralentir la déforestation présente également l’avantage de préserver la biodiversité dans les forêts tropicales menacées, font remarquer les groupes.

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