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Capitaine Jodoin et Spock Legault

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque - Montréal
13.04.2008
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Sortie en salle de Dans une galaxie près de chez vous II 

  • Capitaine Patenaude (Guy Jodoin, droite) et Flavien Bouchard (Claude Legault)(攝影: / 大紀元)

Après cinq ans à l’antenne de VRAK.TV (anciennement Canal Famille) et un premier long métrage, le deuxième film de la série culte Dans une galaxie près de chez vous sera en salle à compter de vendredi, 18 avril. Pour l’occasion, La Grande Époque a rencontré le Capitaine Patenaude (Guy Jodoin) et l’extraterrestre de service (Claude Legault) tous les deux membres de l’équipage du Romano Fafard.

La Grande Époque : Qu’est-ce qui explique le succès de la série et des films?

Claude Legault : C’est une pandémie… grave! Moi, je vais dans les cégeps et les universités et les gens sont tous addict de ça. C’est une maladie grave (rire).

Je pense aussi qu’en regardant le film, on a envie de faire partie de ce groupe-là, on a envie d’être dans le vaisseau avec eux autres. Quand j’étais jeune et que je «trippais» sur Star Trek, j’avais vraiment envie d’être assis à côté de Sulu, puis de jouer avec des «pitons». J’avais vraiment envie d’être là… Je pense que c’est ça qui explique le succès : l’attachement aux personnages.

La plupart des séries qui réussissent à susciter un engouement, c’est celles dans lesquelles on s’attache aux personnages. Six Feet Under, j’ai aimé ça parce que les personnages m’ont parlé tout de suite. La même chose pour La vie, la  vie.

Guy Jodoin : Je pense que c’est parce que les gens aiment la science-fiction, l’humour absurde, les gens parlent aussi beaucoup d’environnement. Dans une galaxie, c’est quelque chose de complet.

C’est aussi quelque chose qui ne se prend pas au sérieux, quelque chose qui n’a pas de budget. C’est pas léché comme ce que les Américains peuvent faire avec 90 millions de dollars. Nous autres, on a trois millions, laisse-moi te dire que la création est ben, ben, ben présente. Et à tous les niveaux : je peux te parler du bruiteur qui, dans le premier film, a fait rouler une boule de billard sur une table pour faire le bruit du moteur du vaisseau. Toute l’équipe, dans chacune des étapes, doit créer. C’est sûr que, dans ces conditions, à un certain moment, il y a de la magie qui se crée à l’écran.

LGÉ : Quelles sont les différences entre la série, le premier film et le deuxième film?

CL :  Le deuxième film, c’est un autre réalisateur [Philippe Gagnon] qui l’a fait, c’est donc un autre point de vue. Philippe voulait se rapprocher un peu plus de la série. L’histoire, c’est toujours, bien sûr, la même qui se continue.

GJ : Lorsqu’on a commencé le premier film, le danger, c’était de coller trois épisodes de Dans un galaxie près de chez vous d’une demi-heure et de tenter de mettre ça sur grand écran. En évitant cela, le défi a été relevé, selon moi.

Ce qui était formidable à ce moment là, c’est que, pour une fois, on arrêtait de «dire» les choses mais on les voyait. Lors de la série, quelquefois on avait la «chance» d’aller sur des planètes : [sur le plateau] il y avait deux trois roches, puis on les changeait de place quand on allait sur une planète différente de la première. Mais dans le cas du film, on pouvait vraiment y aller, on pouvait être dehors. J’adore tourner à l’extérieur. Même pour le jeu, c’est tellement plus vrai.

Avec le premier film, on a fait une belle cassure par rapport à la série. Maintenant, qu’on sait que ça se peut et que les gens sont allés le voir, on peut se rapprocher doucement de la série télé sans y revenir totalement.

J’ai l’impression qu’il [le deuxième film] est plus rapide. J’ai l’impression que c’est un peu plus comme un vidéoclip, comparé à ce qu’on a pu faire jusqu’à présent.

LGE : Au début, ce n’était pas une émission qui visait les jeunes…

CL : En fait, on l’avait présentée pour les adultes, mais ça été refusé partout. Donc, c’est resté sur les tablettes. Puis finalement, Monique Simard, à Canal Famille, nous a fait signe pour nous dire : «Seriez-vous capable de le faire pour les ados?» On a accepté, mais on l’a avertie qu’on ne changerait pas grand-chose.

Ça été difficile la première année. Je pense qu’il y avait des gens là-bas qui ne comprenaient pas toujours vers où on se dirigeait… c’est normal, peut-être que nous non plus on ne le savait pas.

Ils ne comprenaient pas toujours l’humour. L’humour absurde était déstabilisant pour eux autres. On avait souvent l’épée au-dessus de la tête. Je comprends que les épisodes étaient plus inégaux, on cherchait notre style. Mais, faut tout de même laisser le temps aux choses de se placer et de prendre forme.

LGE : Quelle était l’ambiance sur le plateau?

GJ : Ça, c’est toujours une belle ambiance. C’est sûr que moi j’étais vraiment fatigué, parce que je commençais à la radio. Je me levais à trois heures le matin; quatre heures, j’étais à la radio; neuf heures et demie, je finissais la radio; 10 heures moins quart, j’étais sur le plateau de tournage et, là, je filais jusqu’à 10 heures le soir.

Il y a eu des moments où la fatigue m’a rattrapé. Entre autres, une scène… on l’a refaite quatorze fois… c’était la scène du lustre. C’était un calvaire!! On dirait qu’il y avait plus rien qui se plaçait dans ma tête.

Quand j’ai terminé, j’ai appelé Diane England, la productrice, puis je lui ai demandé : «Diane, je me souviens plus de rien, je suis trop fatigué. Est-ce que c’était correct ce que j’ai fait?» Elle m’a répondu : «Fais-toi s’en pas, dans le scénario, le capitaine est fatigué, il ne s’est jamais endormi dans aucune des séries. C’est la première fois qu’il s’endort.» Fais que… mettons que ç’a bien tombé! (rire)

LGE : Il y a des scènes plus dramatiques dans ce film comparativement au premier. Pourquoi ce choix?

GJ : Je trouve que la force dans un projet c’est : l’humour VS le drame, de changer rapidement du drôle au dramatique. Ça m’a toujours plu.

Ton humour absurde passe bien plus après avoir été sérieux parce que : les gens sont touchés, puis après tu ris. C’est ça que je voulais faire personnellement. Pour certaines scènes, c’était vraiment écrit : «Pleure.» et, moi, je l’ai jouée à ma façon à moi. Je ne faisais pas semblant, j’étais vraiment dedans. Les images de tristesse sont venues avec la famille. Maintenant que j’ai des enfants, je suis tellement attaché… je fais juste penser à mes enfants et puis… Peu importe quoi, ça peut être des rires et des pleurs de joie, toutes les émotions sont mélangées quand tu as des enfants et que tu les aimes. Je fais juste penser à une petite affaire, un souvenir et puis… J’étais content d’ailleurs, parce que c’est la première fois que ça sortait aussi facilement. Je me suis permis d’aller là, parce que je me suis dit : «Après, quand on va puncher, ça va puncher fort.» J’aime bien désarçonner le monde. 

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