DES INTELLECTUELS CHINOIS SOUTIENNENT LA FLAMME DES DROITS DE L’HOMME ET LE BOYCOTT DES JEUX OLYMPIQUES

Un certain nombre d’intellectuels chinois soutiennent ouvertement l’entrée en Chine de la Flamme des Droits de l’Homme et le boycott des Jeux Olympiques. Ces intellectuels, interviewés par nos correspondants, soulignent que les violations des droits de l’Homme par le Parti Communiste Chinois ont entâché l’esprit des Jeux Olympiques. Parmi eux, Sun Wenguang, ancien professeur de l’univsersité de Shandong, le démocrate shanghaïen Li Guotao, l’ancien présentateur de télévision Shiaxi Ma Xiaoming et le démocrate Chen Xi.

LE RELAIS DE LA FLAMME DES DROITS DE L’HOMME ARRIVE À GUIZHOU

Le Relais de la Flamme des droits de l’Homme, initié par un certain nombre de groupes étrangers afin de dénoncer les atrocités commises par le PCC (Parti Communiste Chinois), a traversé 80 villes dans 26 pays depuis que la flamme a été allumée le 9 août 2007 à Athènes, en Grèce. Le message porté par cette protestation est simplement que « les crimes contre l’humanité et les Jeux Olympiques ne peuvent pas coexister ». La Flamme est entrée à Hong Kong le 23 mars et traverse maintenant symboliquement la Chine sous forme de photographies et de rubans jaunes.

LE RELAIS DE LA FLAMME DES DROITS DE L’HOMME ENTRE À SHANGHAI

Le Relais Mondial de la Flamme des droits de l’Homme a entamé son périple en Chine. Plusieurs centaines de Chinois de Shanghai avaient déjà, le 27 mars dernier, signé une pétition disant: « Nous vivons dans le même monde, nous voulons les mêmes droits humains. »

LES « APPELANTS » À PÉKIN ACCUEILLENT LA FLAMME DES DROITS DE L’HOMME A BRAS OUVERTS

En réponse à l’entrée du Relais de la Flamme des droits de l’Homme en Chine le 24 mars, six personnes en instance d’appel à Pékin se sont noué un ruban jaune autour du cou et se sont pris en photo, tenant à la main le symbole du Relais de la Flamme.

LA PEUR D’UNE RÉPRESSION SIMILAIRE À CELLE DU TIBET SE FAIT SENTIR À LIAONING FACE À L’ARRESTATION DE NOMBREUX ÉLEVEURS DE FOURMIS

Fin mars, dans la province de Liaoning, des centaines d’éleveurs de fourmis escroqués par un notable local devaient avoir une réunion de créanciers, mais les responsables communistes ont empêché la plupart de ces éleveurs d’y assister en les retenant dans des locaux de la police. D’après certains éleveurs, le Parti Communiste Chinois aurait mis en place deux divisions militaires à Shenyang pour empêcher toute forme de manifestation.

LES OUIGHOURS MANIFESTENT CONTRE LE RÉGIME CHINOIS

Le porte-parole du Congrès Mondial ouïghour, Dili Xiati, a déclaré récemment que près de 1.000 personnes ont protesté fin mars dans la ville de Hetian, à Xinjiang, directement contre le PCC. En deux jours, plus de 500 personnes ont été arrêtées par les militaires. Le PCC a ensuite censuré et bloqué ces informations pour garder le monde extérieur dans l’ignorance de ce soulèvement qui a duré plusieurs jours.

DE GRAVES FISSURES APPARAISSENT DANS LE PILIER PRINCIPAL DU PONT DE SUTONG

Selon nos sources en Chine, la tour principale du pont de Sutong a de graves fissures. Des problèmes très sérieux de qualité des câbles ont été remarqués juste avant la date d’ouverture du pont à la circulation. La tour principale du pont a de nombreuses et larges fissures structurales, plusieurs d’entre elles sont longues et profondes. Les barres de fer du béton armé sont même visibles dans les fissures.

L’ingénieur en chef du pont de Sutong a ordonné aux autorités de la province de Jiangsu de bloquer ces nouvelles à l’approche de l’inauguration du pont par le président Hu Jintao.

D’après des informations locales, le ministre adjoint des Transports, Yu Qingzhong, est sur le point de prendre la tête du ministère suite à sa « réussite » dans la construction du pont. Le pont de Sutong traverse le Yangtze, c’est le plus long pont suspendu du monde (8,2 km), et le deuxième en hauteur avec des piliers de 306 mètres de haut.

DES RÉSIDENTS DE SHANGHAI TOUJOURS EN DÉTENTION

Des signataires de pétition arrêtés illégalement le mois dernier pendant la deuxième session du Parti Communiste sont toujours en détention aujourd’hui, ont-ils fait savoir à nos correpondants. Par exemple, Madame Liu de Shanghai, est retenue depuis le 12 mars avec son père de 92 ans pour s’être plainte de la démolition de sa maison par le gouvernement.

UN CADRE ARRÊTÉ POUR DISCUSSION SUR INTERNET

Un cadre gouvernemental muté, Monsieur He Enyi de la ville de Dongxing, province de Guangxi, a été détenu pendant 10 jours début mars, accusé de « perturbation à l’ordre public » par le bureau de la sécurité publique local. He Enyi, qui a estimé avoir été déshonoré par l’accusation, a soumis le 25 mars une « demande de ré-examen administratif. »

LE PROCÈS DU RESPONSABLE COMMUNISTE QUI A DÉTOURNÉ 2,5 MILLIARDS DE YUANS

Le procès de Tian Zhong, secrétaire-adjoint du Comité municipal de Changchun dans la province de Jilin, a commencé le 24 mars dans la ville de Jilin à la Cour du peuple Intermédiaire. L’agence du procureur a accusé Tian Zhong de corruption pour le détournement de 2,566 milliards de yuans entre 2000 et 2006, sous forme d’attribution frauduleuse de marchés et d’autorisations en échange d’avantages personnels. Les pots de vin reçus personnellement par Tian Zhong seraient de l’ordre de 1,5 million de yuans.

DES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS À GUIZHOU SOUMETTENT UN PROJET DE RÉFORME POLITIQUE

Récemment, Quan Lingzhi et 15 autres défenseurs des droits humains ont envoyé une lettre commune au régime communiste chinois demandant des réformes politiques structurelles et un redressement de cas d’injustice humanitaire comme les familles de Tianamen, la répression du Falun Gong et celle des églises catholiques. Les dix recommandations du groupe incluent une discussion de réforme constitutionnelle, la liberté de parole, de rassemblement et de vote, la séparation du militaire et du législatif.

DES PROPRIÉTAIRES DE MAISONS PLACÉS PRÈS DES CONSTRUCTIONS OLYMPIQUES RÉSISTENT À LA DÉMOLITION FORCÉE

Depuis avril 2005, les habitants du village Yangshan sur le site du grand stade de Pékin doivent être relogés et demandent à l’être dans les immeubles appelés « parc forestier olympique ». La majorité des 500 habitants ont été évacués, mais quelques-uns ont refusé et refusent encore de signer l’accord de démolition. Monsieur Su par exemple dit que la compensation offerte est de 4.000 yuans par mètre carré alors que la valeur sur le marché de son domicile est quatre fois supérieure.

La démolition forcée se profile, et certains des habitants comme Sun Yongliang se disent « prêts à se battre jusqu’à la mort. »