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Fusillade, arrestations et panique en Papouasie occidentale

Écrit par Survival
14.04.2008
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Le 13 mars dernier, treize Papous ont été arrêtés dans la ville de Manokwari, en Papouasie occidentale, pour avoir participé à des manifestations pacifiques contre la loi adoptée en 2007 interdisant le drapeau papou de l’Étoile du matin. Onze Papous sont toujours en détention et possiblement victimes de tortures.

Selon certaines sources, la police a l’intention de poursuivre les manifestants pour «rébellion» et «diffusion de la haine envers l’État» pour avoir hissé le drapeau papou. Les Papous arrêtés dans le passé pour avoir pacifiquement manifesté contre le régime indonésien avaient été condamnés jusqu’à vingt ans de prison.

Le 10 mars dernier, lors d’un autre incident dans la ville d’Enarotali, dans les hautes terres de la Papouasie, l’armée indonésienne et la police avaient tiré pendant deux heures sur la population locale. Le conflit avait éclaté après qu’un villageois, Yavet Pigai, a été molesté par la police, ce qui avait déclenché une manifestation devant un commissariat de police.

Neuf personnes furent blessées au cours de la fusillade d’Enarotali, dont un jeune de dix-huit ans touché à l’estomac et hospitalisé d’urgence. Un autre homme a été passé à tabac par la police et souffre de graves blessures.

Les informations recueillies font état de plus d’une centaine de policiers, membres des forces paramilitaires (BRIMOB) et soldats (notamment des troupes de combat venues d’autres provinces indonésiennes) ayant ouvert le feu sur les manifestants dans une terrifiante démonstration de pouvoir et d’intimidation.

L’Office catholique de la justice et de la paix (SKP) basé à Jayapura, en Papouasie occidentale, a soumis au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies un rapport recensant 242 cas de tortures et de mauvais traitements de la part des forces de sécurité en Papouasie occidentale depuis 1998. Le SKP conclut à la multiplication de l’usage de la torture et de traitements cruels et dégradants par les forces de sécurité à l’encontre des peuples indigènes ainsi que de la présence d’une culture de la violence et du racisme parmi ces mêmes forces.

 

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