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L’industrie de la mode : comment ça fonctionne ?

Écrit par Many Ngom, La Grande Époque - Montréal
17.04.2008
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MODE

  • Veronika Jeanvie(攝影: / 大紀元)

Des podiums aux magazines en passant par les couturiers, les manufacturiers et les clients, la mode fait partie de notre vie quotidienne. Mais qu’est-ce que la mode? Comment est-elle établie, qui décide des tendances, qui sont les fabricants, comment trouver de bonnes aubaines de nos jours?

Tout d’abord, il y a nous, les habitants de cette planète, et c’est par nous que tout commence. De nos jours, la mode est dictée en partie par des tendances ou, si vous préférez, par des prédictions. Ces prédictions sont instaurées par deux groupes : les consultants en analyse de courants mondiaux et les grands couturiers.

Premièrement, ces prédictions sont repérées par des personnes dont le métier requiert d’être à l’écoute du pouls de la terre, c’est-à-dire que ces personnes voyagent dans le monde entier à la recherche de nouveaux courants sociaux, de nouveaux styles de vie ou encore de nouveaux produits. À cela s’ajoute une attention particulière à la politique mondiale, à l’économie, au multimédia et à l’environnement. On peut appeler ces personnes des thermomètres vivants.

Certains grands couturiers décident eux-mêmes de leur vision et de leurs tendances, mais la plupart ont besoin de ces prédictions pour qu’il y ait cohésion entre leur collection et le besoin du consommateur.

De retour de leur voyage, ces thermomètres vivants vont se concerter pour essayer d’établir une vision globale et un «état d’âme de la Terre». Ils vont analyser les aspirations de consommation et les nouveaux comportements sur deux ans. Et pour comprendre l’identité de cette vision globale, ils vont prendre en compte toute une série de signaux émergents, d’attitudes et de comportement : les films que les gens veulent voir, les sortes de musiques qu’ils écoutent, les célébrités qu’ils plébiscitent, comment ils font leur épicerie, etc. Rappelez-vous la guerre en Irak, la tendance a fait que les habits militaires étaient très à la mode (le camouflage) et ils le sont encore.

Et de là naît une tendance avec des couleurs et des styles précis. Pourquoi sur deux ans? Parce qu’on doit ensuite créer un livre de tendances qu’il faut vendre au meilleur moment de la saison.

Ce qui nous amène à la prochaine étape : la création. Avec les livres de tendances, les créateurs peuvent voir les goûts et les préférences des gens en général. De ce fait, leurs modèles sont mieux ciblés et les couleurs correspondent aux humeurs du moment.

Ces livres de tendances ne profitent pas seulement à la mode vestimentaire : les décorateurs d’intérieur, les agences de publicité, l’industrie cinématographique et musicale, tous s’inspirent des tendances pour vendre leurs produits ou leurs idées.

C’est un long processus car, après la création, il faut passer à la production. Il y a des productions locales et des productions internationales.

Pour la mode au Québec, la plupart des vêtements que nous portons sont issus d’un spectre qui passe du bas de gamme au niveau moyen de qualité et de raffinement. Ils sont fabriqués à l’extérieur par souci du coût : en Chine, au Mexique, en Inde ou au Bangladesh. Le fait que la production des vêtements est délocalisée pousse l’industrie à produire beaucoup plus tôt. En effet, il faut 120 jours pour fabriquer et expédier un vêtement à la mode fabriqué en Chine, il en faut 180 au Bangladesh et il en faut 45 au Mexique. Dans ce processus, on doit inclure les échantillons envoyés de pays à pays, les tissus pour l’approbation de la qualité, les couleurs pour s’assurer de la bonne teinte et l’envoi de la marchandise par bateau.

En attendant que la marchandise arrive, les compagnies de mode planifient leur publicité, d’où l’intérêt des magazines de mode et des fameuses circulaires des magasins à grande surface. Les grandes compagnies envoient donc leurs échantillons aux publications. Mieux encore, quand le vêtement est griffé, ce sont les célébrités qui se chargent d’en faire la promotion, elles portent tout simplement le vêtement. C’est comme ça que le créateur libanais Elie Saab est devenu célèbre, en ayant une de ses robes portées par l’actrice américaine Halle Berry.

L’effet domino se poursuit, le client voit sa célébrité préférée porter un vêtement et, du coup, il doit se l’approprier, mais le vêtement est souvent hors de prix et c’est là que la mode bon marché revendique son utilité. Le vêtement porté par la célébrité est tout simplement copié et livré dans les magasins à grande surface à un prix abordable la saison suivante.

En somme, la mode, c’est nous qui la créons, c’est nous qui en décidons le style et les couleurs, mais en général nous nous contentons de porter des copies de ce que les grands couturiers ont créé à partir de nos idées. Lors de votre magasinage, soyez assurés que c’est un peu de vos créations que vous retrouvez dans les vêtements, alors habillez-vous et soyez fiers!  

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