Prix mondial de la liberté de la presse pour une journaliste mexicaine

Écrit par Centre de Nouvelles ONU
17.04.2008

 

Le directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a décerné, le 9 avril dernier, le prix mondial de la liberté de la presse UNESCO-Guillermo Cano 2008 à la journaliste mexicaine Lydia Cacho Ribeiro, conformément à la recommandation du jury international du Prix.

«Les membres du jury ont été impressionnés par le courage de Lydia Cacho Ribeiro qui continue de dévoiler la corruption politique, le crime organisé et la violence domestique malgré les menaces de mort, une tentative de sabotage et plusieurs batailles juridiques», a déclaré Koïchiro Matsuura dans un communiqué publié mercredi dernier, 9 avril, à Paris.

Née en 1963, Lydia Cacho est une journaliste indépendante qui collabore au quotidien La Voz del Caribe. Ses enquêtes journalistiques ont dévoilé la participation d’hommes d’affaires, de politiciens et de trafiquants de drogue à des réseaux de prostitution et de pornographie infantile.

En 2006, elle a enquêté sur la mort violente de centaines de jeunes femmes dans la ville de Ciudad Juarez, au nord du Mexique. Cible de menaces de mort répétées à cause de son travail, Lydia Cacho a vu sa voiture sabotée et elle a également été victime de harcèlements policiers.

Le directeur général remettra le prix à Lydia Cacho au cours d’une cérémonie qui se tiendra lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai prochain, à Maputo, au Mozambique, où l’UNESCO célèbre cette année cette Journée.

Le prix mondial de la liberté de la presse UNESCO-Guillermo Cano a été créé en 1997 et porte le nom du directeur de publication colombien Guillermo Cano, assassiné en 1987 pour avoir dénoncé les activités des puissants barons de la drogue dans son pays.

Il distingue tous les ans une personne, une organisation ou une institution qui a contribué d’une manière notable à la défense et/ou à la promotion de la liberté de la presse où que ce soit dans le monde, surtout si, pour cela, elle a pris des risques. Les candidats sont proposés par les États membres de l’UNESCO et par des organisations régionales ou internationales qui défendent et font la promotion de la liberté d’expression.