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François Piquet, un artiste qui surprend

Écrit par Suziloo, La Grande Époque - Guadeloupe
19.04.2008
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  • François Piquet(攝影: / 大紀元)

 

Des sculptures qui forcent nos regards, imposantes dans leur prestance. François ne fait pas dans la  miniature. Des sculptures en lames de fer mêlées, nouées, tressées à la force des  mains. La participation de François en juin 2007 à une grande manifestation d'art contemporain sur le thème "Espaces délaissés, espaces intermédiaires de la ville" organisée par la maison de l'Architecture de Guadeloupe n’est pas restée inaperçue. François Piquet a réalisé sur place la sculpture d’un bœuf surnommé «bèf chapé lizin».

Entièrement fabriquée en lamelles d’acier,  pièces mécaniques, tôles et  ferrailles de toutes sortes, issues de la friche de l’ancienne usine de traitement de la canne à sucre Darboussier .  Cette sculpture a séduit le public guadeloupéen par sa proximité et les valeurs qu'elle incarne. Depuis, François n’en est pas resté là et a poursuivi son petit bonhomme de chemin. On a pu découvrir, tout au long d' expositions ses œuvres, toutes aussi originales qu'impressionnantes.

Un artiste aux talents multiples

Installé depuis 8 ans en Guadeloupe, François a dans les mains une palette de métiers qui remplissent sa vie. Designer de formation, réalisateur en publicité et en courts-métrages, truquiste, graphiste, artiste électronique, peintre ainsi que  membre fondateur de Collactif l’art du collage éphémère dans les rues de Guadeloupe. Ce qui intéresse François, c’est de faire de l’art. Un pari qui s’avère  risqué, et difficile.

 

  • La sculpture du boeuf(攝影: / 大紀元)

 

Un an est passé, qu’est- il advenu de la sculpture du bœuf?

J’ai reçu aujourd’hui la lettre de commande du Conseil  général de Guadeloupe qui acquiert le taureau pour le site de «Beauport, pays de la canne», à Port-Louis.

Que veut dire «Bèf chapé lizin»?

«Le bœuf s’est échappé, est sorti de l’usine».C’est du créole. Dans un poème (en créole) que Max Jeanne a écrit pour Darboussier 2007, j’ai appris qu’il y avait parfois des taureaux (utilisés pour tirer les charrettes de canne) qui se libéraient et semaient la pagaille dans l’usine. Ce nom s’est imposé pour ma carcasse métallique de bœuf, née d’une discussion sur place.

A travers vos créations, un sentiment étrange s’installe, est- ce voulu?

Les lames de fer que j’utilise principalement servaient à cercler les tonneaux de rhum, elles sont vieilles, abîmées, pleines d’histoires, et directement liées à l’exploitation, à la marchandisation de l’humain (esclavage, colonisation, et la suite). Je veux m’en servir pour  évoquer la barbarie mercantile d’aujourd’hui.

Allez- vous nous surprendre par la découverte de  nouveaux matériaux?

 Et me surprendre aussi! Depuis quelques jours je taille un bloc de corail qui m’a interpellé en bord de mer!

Je veux en effet me servir de matériaux "vivants"ou ayant vécu, des matériaux rendus uniques par leur passé. Et dont la route croise la mienne, pour inclure la richesse de leur histoire, de leur provenance, de leur substance, en tant qu'éléments détonants dans les réactions  'chimiques' qu'essayent de provoquer mes sculptures.

Chaque pièce est une rencontre unique, qui doit beaucoup au hasard et le reste à la volonté et à la sensibilité, comme nous tous.

 

  • Trophées créés pour les primés du FIFDH 2008(攝影: / 大紀元)

 

Avez-vous de nouveaux projets?

Bien sûr ! Je prépare une grande expo personnelle en Guadeloupe pour la fin de l’année 2008, et donc je lutte avec de nouvelles sculptures, de nouveaux matériaux, que je voudrais ensuite faire voyager. Et puis aussi d’autres types de création, j’aime bien changer de support, même si la sculpture condense beaucoup de mes désirs et besoins créatifs.

Si vous aviez un message à transmettre, ce serait lequel?

Il y a tellement de messages! Nous sommes responsables du monde que nous faisons, personne ne pourra plus dire «je ne savais pas, je ne pouvais pas savoir…»

Vous avez  participé et confectionné 4 trophées pour les primés du FIFDH 2008, pouvez-vous nous expliquer ce que vous avez voulu exprimer?

Ce sont 4 mains de fer tressées qui sortent de 4 boîtes de film (16mm). Elles font entre 30 et 40 cm de haut. L’idée et le sentiment exprimé sont ceux d' hommes oppressés qui s’échappent, s’extirpent et s’expriment de cette boîte de film. Cette participation m’a permis d’apporter ma pierre à une construction que j’apprécie.

Meilleure première œuvre multimédia off-line, festival de Biarritz 1997

Pentone European Awards Prize for Industrial and Product/ Design 1991

 Site du Collactif

Contact email de François Piquet

FIFDH ( Festival International du Film des droits de l’homme)

 

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