Retourner sur les bancs de l’école lorsque les enfants ont quitté le nid ou que l’heure de la retraite  est venue n’est pas une idée saugrenue. Le passage de la vie active à la vie de retraité est parfois difficile. Que faire de nos journées ? Pourquoi ne pas en profiter pour apprendre, découvrir ou approfondir un sujet que nous n’avons jamais eu le temps d’étudier ?

C’est en 1973 que le professeur Pierre Vellas proposa la première université permanente à Toulouse. Ce concept a très vite rencontré un vif succès et d’autres universités françaises puis occidentales ont suivit l’exemple. Toutes ne sont pas subventionnées et dans tous les cas l’apport des participants est déterminant pour un bon équilibre financier.

L’université du 3ème âge (UTA) ou Université Permanente est ouverte à toute personne de plus de 50 à 60 ans suivant les universités moyennant une participation financière lors de l’inscription. Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études, ni de faire face à des examens ou à des travaux à rendre : chacun vient en tant qu’auditeur libre, libre de découvrir de nouvelles choses - juste pour le plaisir. Cela permet aussi de rester actif, de rencontrer d’autres personnes, de partager ses centres d’intérêt, de garder sa santé et sa jeunesse.

Qu’apprend-on ?

Les domaines d’études sont très variés, chaque université a ses particularités. Les langues comme l’anglais, l’espagnol ou le français sont enseignées partout, les langues moins connues sont enseignées dans certaines universités. Des conférences débats causeries traitent des sujets comme la littérature et le cinéma qui sont décortiqués sous la lumière de l’histoire, la philosophie ou

la psychologie. Des cours d’histoire sous toutes ses formes : développement des faits historiques, histoire d’une culture, d’une société, histoire de l’art, de la musique, etc. permettent de connaître les origines des situations que nous connaissons. Les sciences comme l’astronomie, la zoologie, la botanique, la géologie accèdent aux dernières découvertes en la matière.

Des cours pratiques pour apprendre le dessin, la calligraphie, les mandalas, l’art floral, etc. sont également disponibles. Les activités sportives comme l’aquagym ou le tai-chi et bien d’autres permettent de se maintenir son corps en activité. Les visites culturelles et les excursions permettent de découvrir notre patrimoine avec des personnes partageant les mêmes centres d’intérêts.

La santé est un sujet qui intéresse tout le monde. Arrivé à l’âge où les petits problèmes commencent à nous ennuyer, nous sommes encore plus à l’écoute et prêts à travailler dur pour nous éloigner le plus longtemps des gros ennuis de santé. L’université de 3ème âge propose des thèmes comme l’étude de la mémoire, son mécanisme, les connaissances nécessaires pour

la développer. Des conférences sont données sur les dernières découvertes dans des domaines qui concernent particulièrement les personnes âgées.

Les sujets de sociétés sont aussi abordés. L’éthique, l’économie, le développement durable, la mondialisation, l’euthanasie, la découverte de pays dont on parle beaucoup, les religions mais aussi, la sexualité du troisième âge, l’étude des rêves et le développement personnel sont autant de sujets répertoriés - et la liste n’est pas exhaustive.

Savoir utiliser les nouveaux médias comme le téléphone portable, l’ordinateur, l’Internet, les courriels sont souvent un défi pour des personnes qui ont vécu leur enfance sans ces nouvelles technologies.

Les universités du troisième âge en francophonie

L’Association Internationale des Universités de Troisième Âge (AIUTA) permet des échanges entre les UTA du monde. Cela leur permet de s’enrichir des expériences des autres. Elle organise tous les deux ans un congrès international à cet effet, le prochain aura lieu à Turin le 24 septembre 2008. L’AIUTA travaille aussi auprès des gouvernements pour les sensibilisé à l’importance de l’enseignement pour les personnes retraités. Si vous souhaitez étudier mais ne savez pas dans quelle université aller, l’AIUTA vous renseigne. http://aiuta.org/

En France, c’est à partir de 55 ans, à moins d’être handicapé, que les portes de l’université s’ouvrent gratuitement (certains ateliers et stages pour lesquels la réservation de sa place est payante). Pour Paris, les renseignements s’obtiennent auprès de la section du Centre d'Action Sociale de votre arrondissement. Il en va de même en province.

Au Québec, c’est l’université de Sherbrooke qui organise l’UTA. Elle possède 25 antennes réparties sur le territoire québécois.  Ces dernières années, la demande prend de l’essor et certains cours sont pris d’assaut. L’UTA québécoise quelques six milles étudiantes et étudiants. N’étant pas subventionnés par le gouvernement, les enseignants sont des passionnés qui aiment partager leur savoir même si la rémunération n’est pas conséquente. www.usherbrooke.ca . L’université de Laval propose également des cours et conférences www.fc.ulaval.ca

En Belgique existent plusieurs universités de troisième âge. Le site de l’Association Francophone des Universités Tous Âges de Belgique affiche les liens vers l’université la plus proche de chez vous.  www.ulb.ac.be

En Suisse, plusieurs cantons offrent des formations diverses. Le site de l’université du troisième âge de Genève met en lien les autres universités. www.unige.ch/