Hors des sentiers battus, découvrir un pays, échanger avec ses habitants tout en respectant et en protégeant la nature. En somme, être plus qu’un simple touriste. Partir en vacances sans mettre sa conscience en stand by, voilà une nouvelle forme de tourisme responsable qui fait de plus en plus d’émules.

A l'issue de la semaine du développement durable, il était intéressant de se pencher sur un aspect un peu moins connu des nombreux domaines où peut s’exercer le développement durable, à savoir, le « tourisme durable ».

En effet, le tourisme étant en pleine croissance, la part des Français partant au moins une fois par an en vacances a augmenté de 56 à 66 % entre 1990 et 2004. Or, cette activité exerce des pressions fortes sur les lieux de villégiatures (production de déchets, prélèvements d’eau et rejets d’eaux usées, etc.). Selon une étude menée en 2005, les nouvelles formes de tourisme (solidaire, responsable, etc.) ne représentent que 1 % du marché des voyages à l’étranger.

Le but d’EchoWay est de promouvoir, via son site Internet, des lieux de tourisme solidaire et écologique, afin de donner aux voyageurs des solutions pour réduire leur « empreinte écologique » et ainsi effectuer un séjour responsable. Le tourisme devient alors respectueux de l’environnement et engendre des retombées économiques locales positives.

Echoway est une association de loi 1901, créée en 2003 par Anne Vigna, journaliste indépendante au Mexique, Magali Tirel, anthropologue au Mexique et Emmanuelle Defaud, journaliste en France. L’idée est née lors de leur rencontre avec M. Thanongsi au Laos. Cet homme a développé un projet de restaurant biologique qui réinvestit ses bénéfices dans la relance de la production traditionnelle de la soie. Séduite par l’initiative, Anne Vigna a voulu le faire référencer dans les différents guides, en vain. Elle a donc décidé de s’en faire elle-même le relais en créant EchoWay.

Une quarantaine de bénévoles part, tout au long de l’année, à la recherche de lieux de tourisme durable, dans différents pays. Ils sont tous visités par les membres de l’association (préalablement formés), évalués et notés selon les critères d’une grille d’analyse (aménagements écologiques, transparence financière, projet communautaire ou non, etc). Si certains critères mettent en évidence des problèmes (partage des revenus, pollution au mercure, etc.), les visiteurs EchoWay tentent d’apporter des solutions issues d’autres communautés.

Toutes les informations sont ensuite retranscrites sur le site Internet sous forme de mini-reportages.

A ce jour, on peut y trouver des sites de tourisme durable sur les cinq continents, avec en sus, des conseils fort judicieux tels que « comment réagir face à la mendicité » ou « comment faire son sac de voyage écolo » qui permettront, une fois sur place, de limiter les déchets et le produits polluants.

Un site à voir absolument avant les vacances d’été! 

www.echoway.org