PRIX DE JOURNALISME POUR UN « FREELANCE » DE LA GRANDE ÉPOQUE

L’essayiste Yang Tongyan, de la ville de Nanjing, vient de recevoir le pour la liberté d’écrire.

Yang Tongyan, qui a fréquemment proposé ses contributions à la version chinoise de La Grande Époque et au site Boxun.com ne pourra pas recevoir son prix à New York. Il a été condamné à 12 ans de prison pour  « subversion du pouvoir d’Etat » et pour avoir organisé une section du parti démocratique en Chine.

Dans un de ses articles les plus lus, Yang Tongyan prend parti pour Liu Chenjun, un adhérent du Falun Gong ayant diffusé en 2002 via le réseau câblé de la télévision chinoise des informations sur la brutale répression du mouvement bouddhiste.

LE RELAIS DE LA FLAMME DES DROITS DE L’HOMME ENTRE À GUIYANG ET WUHAN

Le Relais symbolique de la Flamme des droits de l’Homme en Chine est entré dans la ville de Guiyang, capitale de la province de Guizhou et à Wuhan, où plusieurs centaines de personnes ont porté le ruban jaune porteur du message « Un monde, mêmes droits de l’Homme pour tous ».

UNE VICTIME DE VOL D’ORGANES DEMANDE JUSTICE

Madame Yang Jie poursuit le second hôpital de Shenzhen pour vol d’organe et demande 10 millions de yuans de compensation. Sa plainte, acceptée en août 2007, n’a pas encore donné lieu à des auditions, et Madame Yang est aujourd’hui victime de harcèlement visant à lui faire « admettre » qu’il s’agissait d’une erreur médicale et pas d’un vol d’organes.

En 2003, le mari de Yang Jie avait été opéré d’une cirrhose à Shenzhen. Il est décédé dans l’opération. Ses cornées lui ont été retirées.

ACCROCHAGES ENTRE VILLAGEOIS ET POLICIERS POUR DES RÉQUISITIONS ARBITRAIRES DE TERRAINS Plusieurs milliers de villageois se sont heurtés à la police dans la région de Longhua, province de Hainan. Ils protestaient contre la saisie de leurs fermes par les autorités. Le village est maintenant bloqué et personne ne peut y entrer ni en sortir. D’après quelques témoins, des coups de feu ont été entendus et des morts seraient à déplorer.

D’après Free Asia News, les émeutes ont commencé le 11 avril quand environ 200 acres de terrain ont été saisis avec le soutien de la police, de véhicules blindés et d’agents de la sécurité publique. Le directeur local de la police aurait affirmé avoir mobilisé 2.000 hommes. Le gouvernement local a nié les heurts. Initialement une dizaine de milliers de paysans voulaient se rendre au forum asiatique Bo-Ao, à Hainan, pour un sit-in, mais ils en ont été empêchés.

LES DÉMOLITIONS FORCÉES CONTINUENT À PÉKIN

A deux kilomètres du Grand Stade, dans le quartier Yangshan, la maison de Wang Lianmin a été détruite le 17 avril. Monsieur Wang, qui essayait de prendre des photos, a été menotté avant d’être emmené.

Il a été relâché après avoir signé une lettre indiquant qu’il avait violé la loi et présentait ses excuses.

Wang et ses voisins croient que les Jeux Olympiques sont un prétexte pour les démolitions. Bien que leur domicile ne soit pas sur le circuit olympique,  la construction d’un centre commercial serait prévue à cet endroit; la compensation offerte pour les terrains, 4.000 yuans par mètre carré, est quatre fois inférieure au prix moyen du quartier.

UNE RESPONSABLE DU SCANDALE DE LA « BRIQUETERIE NOIRE »  DU SHANXI RETROUVE SON POSTE

En 2007, la responsable adjointe du district Yaodu dans le Shanxi avait été relevée de ses fonctions administratives du fait de son implication dans le scandale des centaines d’enfants-esclaves de la « briqueterie noire ».

D’après le site Sina, sa reprise de fonction viole les lois sur les services publics et sur les nominations officielles puisque sa nomination n’a pas été annoncée.

Le représentant européen du China Labour Bulletin, Tsai Zhonguo, rappelle que fin 2007 les responsables locaux ont interdit aux avocats d’accepter de défendre les familles dont les enfants avaient été kidnappés pour être des enfants-esclaves. De nombreuses familles n’ont toujours pas retrouvé leur enfant.

LA SÉCHERESSE AU NORD DE LA CHINE MENACE LA PRODUCTION AGRICOLE

Plus de 101.175 millions d’hectares cutivables au Nord de la Chine sont frappés par la sécheresse, soit la pire situation depuis 5 ans. Entre janvier et mars cette année, moins de 10 millimètres de pluie sont tombés sur la plupart des régions. Certaines zones de production comme Dongbei et Huabei enregistrent la pire situation depuis 50 ans. Le Nord de la Chine, et en particulier le Nord-Est, sont parmi les régions les plus importantes de production céréalière en Chine.

PEKIN VEUT NETTOYER LE CIEL DES JO

 Les athlètes sont préoccupés par la pollution à Pékin qui atteint cinq fois le niveau recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Le directeur adjoint du Bureau de protection de l’environnement de la ville, Du Shaozhong a annoncé un grand nettoyage du ciel de Pékin. Des mesures importantes concernant la pollution de l’air prendront effet le 20 juillet et finiront le 20 septembre.

Les trois millions de conducteurs de véhicules motorisés de la ville seront soumis à la circulation alternée, les 19 industries lourdes de la région de Pékin seront obligées à restreindre ou à stopper net leur production, les centrales thermiques au charbon devront réduire leurs émissions de 30 %. Certains grands chantiers de la capitale devront également être mis entre parenthèses.

Les entreprises concernées seront exemptées de la taxe environnementale 2008. Et si la pollution des régions voisines mettait en péril ces mesures, un plan catastrophe les forcerait à stopper toute production.

PROTESTATION CONTRE LES COMPENSATIONS D’EXPROPRIATION

En 1993, le gouvernement chinois a réquisitionné environ 100 hectares de terres autour du réservoir Shangmatai. Les fermiers expropriés n’ont à ce jour reçu aucune compensation, pas même la maigre contrepartie initialement annoncée de 4,7 euros par mètre carré.

Un habitant du village Xianzi indique que les appels et les plaintes déposées au cours des dernières années n’ont rien changé. De plus lui-même a été battu par la police lors du dernier sit-in de protestation.

SIT-IN DE PLUSIEURS MILLIERS D’OUVRIERS DU HUNAN

Les 7 et 8 avril, plusieurs milliers d’ouvriers de la Huayun Machinery Factory et de la Changsha Heavy Machinery Manufacturing, se sont mis en grève pour demander le respect des promesses qu’on leur a faites.

Des banderoles ont été accrochées à la porte d’entrée de l’usine Huayun disant « Demande d’enquête sur la corruption et les détournements de fonds dans notre entreprise. Les travailleurs protègent leurs droits conformément à la loi ! »

Un employé de Huayun, qui souhaite garder l’anonymat, dit que le taux de participation était de 100 % et que la grève a duré une journée entière.