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Cours, mais ne tourne pas les coins rond

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque - Montréal
03.04.2008
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Run, Fat Boy, Run

  • Run, Fat Boy, Run(攝影: / 大紀元)

Ne vous y trompez pas, car bien qu’il ait les apparences d’une fusion entre Chariots of fire et The Full Monty, que Simon Pegg tienne la vedette et que le film ait été tourné en Angleterre, Run, Fat Boy, Run (Cours toujours Dennis) reste une comédie aux accents bien américains. En effet, ce film de David Schwimmer (le Ross du très populaire sitcom américain Friends) a une saveur qui vient plutôt de notre côté de l’Atlantique et qui n’a rien à voir avec Hot Fuzz, la satire dans laquelle Pegg interprétait récemment un «super flic» pour le bonheur de notre rate.

Dennis (Simon Pegg) est un très modeste gardien de sécurité dans une boutique de lingerie féminine et habite un semi sous-sol. Bedonnant et fumeur, c’est un grand défaitiste qui s’éclipse devant l’adversité. Cinq ans plus tôt, il s’est enfui de sa propre cérémonie de mariage alors que sa fiancée, Libby, (Thandie Newton, À la recherche du bonheur, Norbit) était enceinte. Même si, aujourd’hui, il éprouve toujours de l’affection pour elle et qu’il la croise fréquemment lorsqu’il va chercher son fils Jake dont elle a la garde, il n’ose lui avouer ses regrets. La donne changera alors que Whit (Hank Azaria, qui prête sa voix au personnage de Moe Szyslak dans The Simpsons), un bel américain riche et professionnel, entre dans la vie de Libby. Par amour propre et pour reconquérir son ex-fiancée, il se mettra en tête de courir (et de terminer!) un marathon auquel participe Whit.

Plusieurs gags de cette comédie romantique sont très drôles et parfois même surprenants. Avec son physique d’Anglais moyen et la précision de son jeu, Pegg excelle toujours dans le comique. David Schwimmer a décidé de miser, avec succès, sur des personnages colorés et typés que la nuance du jeu des acteurs rend crédibles. Les apparitions du propriétaire du minuscule 1 1/2 de Dennis, M. Ghoshdashtidar (Harish Patel), sont particulièrement savoureuses.

Néanmoins, certaines situations sont prévisibles, on les voit venir à 100 kilomètres à la ronde. D’autres blagues, grivoises, ne sont non seulement pas pertinentes, mais c’est du réchauffé qui a déjà été cuisiné par d’autres.

Ce n’est toutefois pas un film à déconseiller. Schwimmer aurait simplement dû l’épurer davantage pour en faire une excellente comédie romantique au lieu d’atteindre un résultat positif mais moyen.

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