Les produits chimiques à base de plantes pourraient être une aubaine pour l’Afrique

Écrit par Stéphanie Kung, L’état de la Planète
04.04.2008
  • La plante Vernonia de la famille des Asteraceae(攝影: / 大紀元)

Le gouvernement éthiopien a signé un accord permettant à une firme biotechnologique britannique de commercialiser la plante à graines oléagineuses vernonia comme source renouvelable de produits chimiques. Longtemps considérée par les fermiers comme une plante nuisible pour les cultures, la vernonia est considérée comme un substitut potentiel au pétrole dans un certain nombre d’usages industriels. Les graines noires brillantes de la plante produisent une huile riche en époxy pouvant être utilisée pour fabriquer des peintures, des adhésifs et des produits plastiques d’origine biologique.

Bien qu’elle ait pu être cultivée avec succès en différents endroits, la vernonia se développe naturellement dans une zone de vingt degrés autour de l’équateur et est particulièrement prolifique en Éthiopie. Le nouvel accord de commercialisation signé sous le contrôle de la Convention des Nations Unies sur l’accès à la diversité biologique et les Accords de partage des profits donne accès à la plante à la société britannique Vernique pour les dix prochaines années. En échange, le gouvernement éthiopien recevra des redevances et une part des profits, et des centaines d’agriculteurs locaux auront une possibilité d’augmenter leurs revenus en faisant pousser la plante oléagineuse sur des terres trop pauvres pour les cultures vivrières.

Des études montrent que l’utilisation d’huiles issues de vernonia a le potentiel pour réduire de manière significative l’utilisation de pétrole et les émissions de combustibles fossiles qui y sont liées. En 1992, les États-Unis ont consommé environ 227 kilogrammes de pétrole par personne pour produire des matières plastiques et des produits pétrochimiques industriels; selon des scientifiques de l’université du Minnesota et de l’université de Wisconsin-Madison, le fait de remplacer ces produits pétroliers par de l’huile de vernonia aurait pu réduire les émissions de 73 millions de kilogrammes par année. L’huile de vernonia, naturellement riche en époxy, est également envisagée pour des usages pharmaceutiques, comme pour soigner les psoriasis.