Les fenêtres représentent une partie importante de la déperdition de chaleur dans une maison. Choisir des fenêtres ayant une bonne isolation thermique permet de faire des économies substantielles sur le chauffage et de maintenir la valeur de l’immeuble. C’est donc un point important à prendre en considération lors des rénovations.

La durée de vie moyenne d’une fenêtre est de 20 à 30 ans. Le remplacement des vieilles fenêtres peut diminuer la déperdition de chaleur jusqu’à 50 %, voire plus. Le budget pour des fenêtres de bonne qualité est élevé compte tenu du fait qu’il faut changer toutes les fenêtres de la maison. Une fenêtre de qualité coûte cher, c’est un investissement que l’on amortit à long terme.

On calcule l’isolation d’une fenêtre par rapport à sa capacité à transmettre la chaleur, plus le chiffre est bas, plus la fenêtre est isolante. Un double vitrage des années 70  a une isolation de  2,8 W/m2K alors qu’une fenêtre à triple vitrage recouvert d’un film de microparticules d’argent invisibles à l’œil nu et contenant un gaz rare entre les couches a un coefficient de 0,5 W/m2K. En abaissant le W/m2K  de 0,1 on économise, par exemple, 1,2 litre de mazout par m2.

Les fenêtres actuelles ont d’autres avantages. Elles peuvent être recouvertes d’un film offrant une protection contre le soleil en été et qui empêche la chaleur de sortir en hiver. Seul bémol, ce film diminue légèrement la luminosité. Il existe aussi des vitres qui isolent du bruit. En fait, ce sont surtout les joints et l’isolation du cadre qui assurent cette protection phonique. Certains vitrages sont recouverts d’un film qui les rendent peu salissants, souvent utilisés pour les vitrages des grands immeubles. 

Le dernier cri en matière de fenêtres écologiques : elles possèdent des panneaux solaires. Elles sont totalement transparentes sur 40 % de leur surface. Munies de stores fixes, elles s’adaptent à toutes les saisons. On peut bénéficier du soleil en hiver et de l’ombre en été. Avec 40 mm d’épaisseur, ces fenêtres écologiques assurent une isolation à l’année équivalente à celle d’un mur d’une maison basse énergie tout en produisant l’eau chaude sanitaire et le chauffage tout comme un chauffe-eau solaire classique placé en façade. Elles s’insèrent dans tous les bons matériaux et profils de fenêtres et façades, se posent comme un vitrage ordinaire et se raccordent à tous les systèmes solaires. Leur prix est le même que celui d’un capteur solaire. Leur garantie est de 10 ans*.

Certains verres ralentissent les effractions. Ceux-ci sont composés de verre feuilleté, c'est-à-dire constitués de plusieurs couches de verre assemblées par un film spécial placé entre chaque couche. La vitre n’éclate pas mais se fend en mille morceaux. C’est aussi protecteur pour les enfants qui ne risquent plus de se couper.

Les cadres ont aussi leur importance : le bois est le matériau le plus écologique,  autant au moment de la fabrication d’une fenêtre qu’à celui du recyclage. La meilleure solution consiste en un cadre de bois recouvert à l’extérieur d’une protection en aluminium. De cette façon, il se conserve longtemps sans entretien. Le PVC est aussi très pratique, mais il réagit à la chaleur en dégageant du chlore. Pour cette raison également, son élimination pose problème. Les cadres en aluminium sont à éviter car ce matériel a une forte conductivité thermique et sa fabrication comme son élimination sont peu écologiques.

Lors de la pose de nouvelles fenêtres, deux possibilités s’offrent à nous. Si l’encadrure (le dormant) est en bon état, on pose un nouveau cadre sur l’ancien. Il faut alors isoler les caissons des stores à rouleaux et les rebords de fenêtres pour éviter les ponts thermiques**. Les frais sont moindres en comparaison avec l’autre méthode, qui consiste à changer la fenêtre en totalité. C’est l’occasion de changer également les caissons à stores. Ce travail doit être fait avec beaucoup de minutie car les jointures doivent être parfaites pour ne pas créer de fuite thermique. En changeant totalement les fenêtres, on gagne en surface lumineuse. Au moment de choisir le cadre, il est recommandé de privilégier les cadres fins car plus ils sont petits, moins il y aura de déperdition de chaleur.

Les volets, enfin, isolent du froid en hiver et de la chaleur en été. Il convient donc de les utiliser en veillant à ce qu’ils soient bien étanches. Actuellement, les velux peuvent être équipés d’une télécommande fonctionnant à l’aide d’énergie solaire. Leur structure et leur composition offrent une bonne isolation thermique et phonique, particulièrement quand la pluie frappe aux fenêtres.

Une fois que les fenêtres sont totalement  étanches, il est important de s’assurer que les murs le soient aussi pour éviter les ponts thermiques. Ceci particulièrement aux niveaux des jointures, des balcons, des angles, du plancher et du toit. De plus, l’air doit être renouvelé pour éviter un excès d’humidité qui entraînerait des moisissures. Pour cela, on a recours à un système d’aération. Si ces rénovations ne sont pas d’actualité, il faut alors bien aérer les pièces comme suit : ouvrir deux à trois fois par jour les fenêtres durant cinq minutes, puis fermer. L’air se renouvelle mais la déperdition de chaleur est bien moindre que dans le cas d’une fenêtre entrouverte plusieurs heures.

Si vous êtes locataire ou que vous n’avez pas les moyens d’entreprendre des travaux, vous pouvez tout de même isoler à moindre frais. Calfeutrez les fenêtres en plaçant des caoutchoucs auto-adhésifs, des mousses ou du mastic adapté. Vous pouvez aussi poser un film plastique qui diminuera légèrement la déperdition de chaleur.

*http://www2.insa-strasbourg.fr/robinsun/france/accueil-fr.html

**Un pont thermique est une rupture de l’isolation. Il peut réduire considérablement l’effet de l’isolation et provoquer  des dégâts comme la moisissure des murs

Source : http://www.bfe.admin.ch

http://www2.ademe.fr

http://www.greenpeace.fr

http://www.bieber-bois.com/

http://www.corabois.ch/