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Dinh Bà Design : une mode intelligente

Écrit par Many Ngom, La Grande Époque - Montréal
09.04.2008
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Mode 

  • Dinh Bà Design(攝影: / 大紀元)

Au cours de la Semaine de mode de Montréal (SMM), j’ai eu l’occasion de rencontrer un créateur qui se distingue parmi les grands de la mode québécoise : Dinh Bà. Il est d’origine vietnamienne et vit à Montréal depuis l’âge de huit ans. C’est d’ailleurs à cet âge qu’il découvre sa passion pour la couture, les arts et le dessin.

Aujourd’hui, Dinh Bà a sa boutique sur la rue Amherst, et c’est dans cet environnement que nous avons discuté de sa mode.

La Grande Époque : À quoi peut-on s’attendre pour la collection autonme-hiver 2008-2009?

Dinh Bà : À un style très féminin, très glamour. En général, les coupes Dinh Bà sont très élégantes. J’ai voulu également rendre hommage à mes débuts en tant que créateur, et la ligne est un rappel de tout ce que j’ai fait depuis mes débuts, mais elle est renouvelée et différente. Le but de cette collection est de surprendre mes clients. Je suis très fier de cette collection, très content.

LGÉ : Quelle est la marque de commerce de Dinh Bà Design?

D. B. : La marque de commerce de Dinh Bà Design est dans sa coupe, sa qualité, et dans les tissus. J’aime travailler avec des tissus qui ont des appliqués et des textures. Et c’est à cela qu’on reconnaît Dinh Bà, mes tissus sont souvent importés d’Espagne et d’Italie, pour être toujours plus différent. Mes clients savent aussi que ma ligne est commerciale avec une touche spéciale. La ligne reste commerciale, portable et confortable, les vêtements peuvent se porter aussi bien le jour que le soir.

 

LGÉ : Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées à vos débuts?

D. B. : C’est sûr que c’est un milieu exigeant et difficile, il faut travailler fort, mais ce n’est pas tout le monde qui travaille dur. Pour ma part, j’ai été très chanceux et j’ai commencé comme tout le monde dans mon sous-sol à produire mes collections.

L’avantage que j’ai eu, si vous voulez, c’est que très jeune, dès l’âge de onze ans, j’ai travaillé dans les manufactures. Je faisais de la confection, ce qui m’a énormément aidé à parfaire ma rapidité dans la couture. De plus, une bonne amie m’a proposé de vendre mes vêtements dans sa boutique si je me lançais en affaires. Alors, j’ai quitté l’emploi que j’avais et je me suis jeté à l’eau avec l’aide de ma mère.

J’ai commencé tout seul pendant un an, et la première collection a été un succès. Je n’ai pas arrêté depuis.

Je n’ai eu aucune aide, ni financière, ni gouvernementale, juste mon courage et ma détermination.

LGÉ : Avec quelle matière aimez-vous travailler?

D. B. : J’aime travailler les tissus extensibles, car ils se manient mieux. Ils offrent aussi un confort certain. Dans cette catégorie, il y a les polyesters extensibles qui sont des tissus qui s’entretiennent très bien : ils sont lavables et commerciaux. C’est important que je puisse travailler avec des matières adaptées aux besoins vestimentaires de ma clientèle.

LGÉ : Qui porte Dinh Bà design?

D. B. : Les femmes de carrière de 25 à 45 ans qui aiment s’habiller «québécois». Tous mes vêtements sont confectionnés ici, au Québec. Elles recherchent aussi le confort, les coupes féminines et ajustées. Pour toutes ces femmes qui veulent cacher une partie de leur corps qu’elles aiment moins, tout en étant élégantes; pour ces femmes, Dinh Bà est à l’écoute. Je crée des vêtements pour les rendre belles. Les choix de tissus sont importants dans ma ligne. Par exemple, je vais travailler avec des tissus à rayures verticales ou des tissus à motifs asymétriques pour allonger la silhouette ou dissimuler les défauts. Je suis toujours à l’écoute de mes clientes et non pas à l’écoute des tendances. J’habille aussi des personnalités de la télévision comme Alexandra Diaz ou Anouck Meunier. Et, à venir, la célèbre chanteuse québécoise Marie-Hélène Thibert va porter du Dinh Bà!

Il y a aussi ma clientèle masculine, la ligne qui est assez haut de gamme. Elle vise l’homme à la mode, qui est confiant et séduisant. C’est une ligne avec un caractère unique qui se démarque des produits made in China.

LGÉ : Parlez- moi des prix et des concours que vous avez remportés.

D. B. : J’adore les concours! Après avoir fini mon cours, mon but était de passer le plus de concours possible. Et j’en ai gagné plus d’un.

Mais celui qui m’a marqué le plus, et dont je suis le plus fier, est le Concours international des jeunes créateurs de mode qui s’est déroulé à Paris en 1999.

Ça a été, en même temps, l’un des plus beaux jours de ma carrière car ma mère, à l’époque, ne voulait pas que j’œuvre dans la mode, vu que c’était un milieu difficile et ardu. Donc, je n’avais pas son soutien. J’ai dû payer mes études tout seul pour poursuivre ma passion.

Le jour de la finale du concours, quand j’ai gagné, j’ai vu ma mère pleurer pour la première fois et, là, cette récompense l’a complètement changée. Depuis ce jour, elle collabore avec moi, et ça c’est la plus belle des victoires!

 

Le créateur me confie également que la SMM est un besoin vital pour sa collection, car ce sont les seuls moments de l’année où l’on peut montrer ses collections à l’industrie et aux médias.

Après huit collections, Dinh Bà s’est taillé une place de choix dans le monde de la mode au Québec. Le créateur a toutefois les pieds sur terre : «J’aime écouter les idées de mes collaborateurs, c’est pourquoi nous sommes forts!» Et c’est la raison pour laquelle sa mode est intelligente, il écoute son équipe, mais aussi les besoins de sa clientèle et, de ce fait, il crée des vêtements intemporels, ce qui est rare chez un designer.

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