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Renaissance d’un manga

Écrit par Olivier Chartrand, La Grande Époque - Montréal
12.05.2008
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Speed Racer

  • Scène de Speed Racer(攝影: / 大紀元)

Pour nous en mettre plein la vue, les frères Wachowski ont vraiment le chic! Les créateurs de La Matrice exploitent, cette fois-ci, un genre beaucoup plus ludique que la trilogie qui les a rendus célèbres. Véritable all you can eat d’explosions de couleurs éclatantes et d’images inspirées des dessins animés mangas, Speed Racer saura rassasier n’importe quel boulimique visuel.

Speed (Emile Hirsch, Into the Wild, Alpha Dog) est le deuxième de trois fils de la famille Racer au sein de laquelle la passion de la course automobile se passe de génération en génération. N’ayant qu’une idée en tête, devenir le meilleur pilote automobile possible, il marche dans les traces de son grand frère Rex qui a connu le tragique destin de mourir sur la piste.

Alors que Royalton (Roger Allam, The Queen, V for Vendetta), un magnat de l’automobile, lui propose de faire partie de son écurie, Speed prend conscience que l’issue des courses est déterminée d’avance pour faire augmenter les actions d'entreprises de grands financiers. Tout comme son frère avant lui, il devra donc se battre pour avoir la chance de prouver qu’il est le meilleur pilote et pour faire en sorte que ce sport regagne sa noblesse. Il sera aidé dans sa quête par un mystérieux pilote masqué, X Racer (Matthew Fox, de la très populaire série Lost), sa petite amie Trixie (Christina Ricci, Penelope), son père (John Goodman, Evan All mighty), sa mère (Susan Sarandon, Deadman Walking) et son petit frère (Paulie Litt).

Inspiré de la série animée japonaise Mach Go Go Go créée par Tatsuo Yoshida à la fin des années soixante, le Speed Racer des frères Wachowski assume magnifiquement les stéréotypes des personnages de dessins animés. Ce qui rend ce film d’action futuriste très sympathique. D’ailleurs, par le rose bonbon des situations, plusieurs scènes sont même très drôles.

Sa construction est efficace : on nous épate par un visuel débordant d’imagination, on nous fait rire, on nous touche, etc. L’archétype du héros du peuple combattant les «méchantes» multinationales plaira à plusieurs et il atteint l’objectif de venir chercher l’enfant en nous qui veut repérer facilement le méchant pour le détester davantage et le bon pour l’aimer davantage. Bien sûr, le scénario simpliste ne présentant aucune nuance n’a probablement pas l’objectif de faire réfléchir, mais question divertissement, c’est en plein dans le mille!

Une course de voitures ce n’est pas très palpitant pour plusieurs, mais c’est justement à cet égard que les deux réalisateurs n’ont pas manqué leur coup : ils ont donné vie à ces machines. Tout comme John Woo avait réussi à faire danser le flamenco aux voitures de Tom Cruise et de Thandie Newton dans Mission Impossible II, les frères Wachowski ont réussi à faire en sorte que les bolides des pilotes s’affrontent dans un véritable combat d’arts martiaux.

Pour respecter la série originale, plusieurs effets (mouvements de caméras, juxtaposition de plans de différentes valeurs, couleurs saturées, utilisation du flash back, etc.) rappellent les mangas des années 1970. Le thème musical du générique est, à ce titre, chanté en partie en japonais. Après avoir retapé Speed Racer pour le grand écran, à quand un nouveau Goldorak?

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