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Sécurité et environnement, la clé des vacances réussies

Écrit par Fréderique Privat, La Grande Époque - Guadeloupe, avec l’agence d’informations Reporters d’Espoirs
14.05.2008
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  • C’est au cours de l’été que le nombre de personnes tuées culmine pour les véhicules légers comme pour les poids lourds.(攝影: / 大紀元)

La période prochaine des vacances d’été est probablement la période où les Français passent le plus de temps au volant de leur véhicule. Partir sur la côte, visiter les pays voisins, ou aller voir la famille en Province… c’est sûr, le trafic routier et autoroutier augmente considérablement à cette période, s’accompagnant également d’une hausse des accidents de la route.

 

Selon les données annuelles de l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR), « c’est au cours de l’été que le nombre de personnes tuées culmine pour les véhicules légers et les poids lourds. Il atteint son niveau le plus bas de janvier à mars et connaît un pic en juillet. L’été se trouve également être plus meurtrier pour les deux-roues. »

Alors, bien sûr, les règles d’usage¹ avant tout départ sont de mise: révision générale du véhicule (état des pneus...), pause détente toutes les deux heures avec hydratation régulière des adultes et surtout des enfants… et bien sûr, disposer des éléments de base lors d’un déplacement: une ceinture par passager (pas de passager supplémentaire sur les sièges arrière si le véhicule ne dispose que de deux ceintures de sécurité de ce côté), présence d’un gilet réfléchissant et d’un triangle de signalisation dans tous les véhicules en cas d’arrêt d’urgence², et bien sûr, l’indispensable siège-auto pour tout enfant de moins de 10 ans.

Ce siège-auto dont la plupart des parents, pour des raisons culturelles ou économiques, ne disposent pas, a fait l’objet d’une attention particulière au Conseil général de Seine-Maritime. En effet, les accidents de la circulation routière représentent l’une des premières causes de mortalité des enfants en France. Selon les données de l’INSERM, sur l’ensemble des cas de décès des jeunes âgés de 0 à 14 ans dus aux causes externes en 2003, les accidents de transport représentent 35,7 %, contre 14,6 % pour l’ensemble de la population. En 2005, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 70 enfants de moins de 15 ans ont été tués dans une voiture de tourisme. 836 ont été blessés et hospitalisés, et 2.207 légèrement blessés. Par ailleurs, selon l’INSEE, deux accidents de la route sur trois se produisent à moins de 15 kilomètres du domicile.

Un programme européen, appelé CREST, a également montré que dans 30 % des cas où l’enfant porte la ceinture de sécurité, ce dispositif n’est pas totalement adapté. Selon l’ONISR, sur les 70 enfants tués en 2005, 17 n’étaient pas protégés par la ceinture. Enfin, la Sécurité routière estime qu’un choc à 50 km/h correspond à la violence d’une chute du 4e étage.

Alors, face à ces chiffres édifiants, le Conseil général de Seine-Maritime³ a lancé dès mai 2005 une opération de prévention de la sécurité infantile appelée « un siège auto pour la vie ».

L’action est simple: à la naissance du premier enfant de chaque famille, sans distinction sociale, la sage-femme remettra à la jeune maman un fascicule de sensibilisation à la sécurité routière ainsi qu’un siège auto utilisable jusqu’à 10 kg. Cette opération concerne chaque année 7.000 enfants pour un coût total de 1.105.000 euros par an.

Parallèlement aux normes de sécurité indispensables dans le véhicule, un autre facteur intervient lors des départs en vacances : l’usage intensif des véhicules qui entraîne une augmentation considérable, d’un point de vue écologique, des taux de pollutions atmosphériques. Ainsi, des analyses effectuées en 2004 par le Centre d’Activités Régionales du Plan d’action pour la Méditerranée, sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement ont révélé que le tourisme était à l’origine de 4 à 10 % des émissions de gaz à effet de serre, dont 89 % dues aux transports.

Il est devenu indispensable de mettre en place des systèmes de transport réduisant l’utilisation excessive des véhicules en vacances.

Dans les Alpes, 22 stations alpines se sont mobilisées et coordonnées afin de proposer aux touristes une infrastructure de mobilité écologique pour tous leurs déplacements. Le concept « Mobilité douce-Vacances sans voitures » a été créé en 2006 par le ministère autrichien de l’Agriculture. Il a pour objectif d’allier tourisme et mobilité écologiques pour décongestionner les centres-villes. A leur arrivée, les touristes déposent leurs clés de voiture à l’office de tourisme de leur lieu de villégiature et reçoivent en échange un pass MODO leur donnant accès aux différents modes de transport durable. Les stations prennent en charge les déplacements sur le site mais aussi les trajets aller-retour entre la gare et la station alpine. Au choix : un service de taxi à la demande, diurne ou nocturne, un système de covoiturage, des voitures et scooters électriques, des vélos électriques. Les excursions proposées favorisent également la mobilité respectueuse de l’environnement : promenade en calèche ou en traîneau, ski de fond, ballade en raquettes l’hiver et sans chaussures l’été… La population locale peut, elle aussi, bénéficier de cette offre de mobilité douce. Les transports sont réorganisés pour permettre aux touristes de profiter de vacances dans un environnement sain et sans voiture, le tout sans entraver leur mobilité.

Les 22 stations européennes qui proposent des séjours « Mobilité douce-Vacances sans voitures » dans les Alpes se sont vues attribuer le label international « Alpine Pearls ».

En définitive, ces deux exemples de projets ont été initiés par des collectivités locales et visent à sensibiliser les populations sur leur sécurité propre et sur la préservation de l’environnement lors de leur départ en vacances.

 

¹ pour en savoir plus : www.securite-routiere.gouv.fr. Des dépliants téléchargeables sont disponibles.

² Arrêté du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 13 février 2008 rendant obligatoire la présence dans tous les véhicules d’un gilet rétro-réfléchissant et d’un triangle de pré-signalisation à compter du 1er juillet 2008.

³ consulter le site du Conseil général www.cg76.fr

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.