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Isoler ses murs : quelle méthode choisir ?

Écrit par Catherine Keller La Grande Époque - Genève
02.05.2008
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  • isolation(攝影: / 大紀元)

Isoler un bâtiment favorise le confort et fait économiser de l’énergie (on consomme dans un bâtiment construit dans les années 70 entre 12 et

15 litres de fuel/m²/an. Une fois rénové selon les normes actuelles, la consommation sera de 4,2 litres/m²/an). L’investissement varie selon le moyen et le matériel que l’on utilise. Une rénovation générale est moins coûteuse. Elle permet une réorganisation des espaces. Avec la rénovation par étape, on continue d’utiliser le bâtiment et les frais sont répartis sur le temps. Ceci offre des avantages fiscaux, les frais étant déductibles chaque année. On envisage habituellement l’isolation au moment de la construction ou de la rénovation du bâtiment. Pour déterminer ce qui vous conviendra le mieux, il est conseillé de s’informer auprès d’un professionnel compétent en matière d’économies d’énergie, sans hésiter à se renseigner sur ses références.

À propos des murs, trois options sont possibles : l’isolation intérieure, le remplissage des vides et l’isolation extérieure. Bien que plus onéreuse, l’isolation extérieure est, de loin, la meilleure. Elle évite les ponts thermiques*, responsables de déperdition de chaleur, et la condensation de vapeur, source des moisissures. Les façades constituées d’une architecture particulière ou faisant partie du patrimoine ne peuvent pas être rénovées de la sorte. Elles seront isolées par remplissage de vides ou de l’intérieur. Selon l’office fédéral suisse de l’énergie, l’isolation des murs apporte une économie d’énergie totale de 10 à 20 %. Il recommande aussi d’obtenir une isolation d’une valeur minimale de 0,2W/m2K.

 

L’isolation par remplissage des vides

Cette technique vise à injecter un isolant hydrophobe sous forme de mousse, de granules ou de fibres minérales soufflées entre le mur extérieur et le mur intérieur. C’est le mode le plus économique et le plus discret que l’on puisse trouver. Plusieurs points sont à évaluer pour s’assurer que cette méthode soit efficace.

Les murs extérieurs doivent être suffisamment étanches au vent et à la pluie tout en laissant respirer le bâtiment. Pour éviter les inconvénients, un professionnel devra inspecter le bâtiment à l’aide d’un endoscope pour vérifier qu’il n’y a pas de déchets qui empêchent le produit de se diffuser dans tous les interstices. Avant l’opération, les grands ponts thermiques que sont les paliers, les balcons, les encadrements de fenêtres, de portes, la charpente et le sous- sol seront traités. L’espace à remplir est d’au moins trois centimètres d’épaisseur. Le travail sera fait minutieusement pour éviter un tassement ou des poches d’air non prévus, qui rendraient inutile l’isolation, d’autant qu’il n’est pas possible d’inspecter l’intérieur du mur une fois celui-ci rempli. 

 

L’isolation intérieure

Peu coûteuse en comparaison avec l’isolation extérieure, elle permet d’isoler localement et progressivement un bâtiment. Elle a deux inconvénients majeurs. D’une part, les sols et les plafonds ne sont pas isolés sur l’extérieur, ce qui va engendrer des ponts thermiques générant de l’humidité aux angles du plafond et du sol. Pour éviter ce problème, ils devront donc aussi être isolés. De plus, une bonne isolation vers l’extérieur doit avoir une épaisseur de 14 cm à 20 cm, ce que rétrécira d’autant la pièce. Des moyens plus simples et plus économiques comme une tapisserie isolante existent… mais ils sont nettement moins performants.

 

L’isolation extérieure

Lorsque le logement a des balcons dont la dalle est une continuation du palier, il est préférable de les remplacer par des balcons plus larges avec un nouveau concept statique. Deux approches existent pour isoler un mur extérieur : d’abord, l’isolation compacte qui consiste à fixer des panneaux isolants de 14 à 20 cm sur la maçonnerie et de crépir la maison ; ou bien l’isolation thermique extérieure, dans laquelle la façade est ventilée. Cette technique est plus chère, et le revêtement utilisé va modifier l’aspect de la maison, mais sa garantie est plus longue (30 à 50 ans).

 

Les matériaux isolants

L’inertie thermique est la capacité qu’un matériau a à accumuler de l’énergie pour la restituer plus tard. C’est un point capital lors du choix de l’isolant. Le déphasage qu’il crée permet de restituer la chaleur quelques heures plus tard, par exemple en fin de nuit pour l’été. Avec ce type de matériau, en hiver, le chauffage est sollicité de façon plus régulière. Cela convient par contre mal aux bâtiments utilisés occasionnellement car il leur faudra du temps pour se chauffer.

Il existe différents matériaux isolants ; les plus utilisés sont la laine de verre et la laine de roche. Ce sont les moins chers du marché mais leur fabrication comme leur élimination ne sont pas écologiques. De plus, leurs fibres irritantes peuvent provoquer des démangeaisons. Elles entrent dans les poumons, provoquant des microlésions pouvant entraîner un cancer.

Les matériaux naturels comme la laine, le chanvre, la cellulose, la fibre de bois ou le liège ont une meilleure inertie thermique - la maison respire, régulant aussi son hygrométrie. Ils sont environ 25 % plus chers.

 

*Les ponts thermiques sont les dalles de balcons continues, les raccords avec les fenêtres, les portes, le terrain, le plafond de la cave et la toiture. Si les raccords sont mal faits, non seulement l’isolation perd de son efficacité mais les murs vont moisir.

 

 

Source : Office Fédérale de l’énergie http://www.bfe.admin.ch

              Conférence Romande des délégués à l’énergie  http://www.crde.ch

              Entreprise ecoCasa http://www.ecocasa.fr/index.html

              Entreprise Corabois http://www.corabois.ch/

             Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie http://www2.ademe.fr

 

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