Écrit par La Grande Époque - Chine

Après les manifestations françaises au cours du relais de la flamme olympique, la France a été sévèrement critiquée par les médias chinois officiels. Depuis, un boycott de représailles a été lancé sur les produits français, en particulier concernant la marque française Carrefour. Cependant, l’intensification du boycott a involontairement commencé à causer également du tort aux fournisseurs chinois de Carrefour.

Un fournisseur de produits alimentaires à Pékin a reçu un fax de Carrefour, le 24 avril, lui demandant de reprendre sa marchandise. «Si cela continue, c’est sûr que nous allons souffrir  de pertes plus graves», a déclaré le fournisseur impuissant en remarquant que des collègues avaient également reçu cette demande de reprise de marchandises de la part de Carrefour.

Un fournisseur de Pékin a ainsi été appelé pour venir à Carrefour récupérer 70 cartons de marchandises qui lui étaient retournés, ou la commande serait nulle et non avenue. «Soixante-dix cartons, c’est près de 10 jours de ventes à Carrefour», explique le fournisseur.

Selon le China Business Journal, ils sont plus d’un millier de fournisseurs locaux en Chine à alimenter Carrefour pour  95% de ses produits  La chaîne compte une centaine de magasins en Chine. Or, d'après les disposition prises par l'enseigne, les pertes générées par le retour de marchandises est contractuellement supportée par les fournisseurs.

M.Yang a expliqué que Carrefour opère normalement sur une période comptable de trois mois et sur un retour des invendus de deux mois. «Actuellement le taux de retour des marchandises pour Carrefour est d’environ 8%», a-t-il dit. «Si le taux dépasse les 20%  sur un ou deux mois, cela affectera grandement les fournisseurs, surtout les fournisseurs de produits alimentaires».

Un fournisseur de produits frais a vérifié qu’avec moins de clients chez Carrefour, les produits frais seraient les plus affectés. «En tout ,les ventes de nos produits diminueront au moins de 30% et seuls les fournisseurs auront à supporter le coût de la marchandise retournée qui n’a pas pu être vendue.»