Romain Mastier est professeur d’éducation musicale et de chant choral au lycée Jardin d’essai aux Abymes. Il est titulaire de l’agrégation de musique et d’une maîtrise de musicologie. Romain a suivi les cours de direction musicale donnés par Konrad von Abel, dans le cadre des cours de l’Académie internationale de Musique  Association Celibidache.  Il est arrivé en Guadeloupe en 2002 et des opportunités lui ont été offertes pour créer  de petits ensembles comme Aloxor-Quatuor ou la Pléiade que l’on a déjà pu entendre en concert. Puis il a eu la grande occasion de prendre la direction de l’ensemble Da Cantare qui a été créé en 1996 et qui  compte 30 choristes. Dernièrement, il a créé un chœur, Tous en cœur. Son but  est de monter des projets d' envergure avec des œuvres complètes du répertoire. Il se produit régulièrement dans les communes de la Guadeloupe, et  en métropole. Ses  concerts tournent aussi  dans les îles voisines comme la Martinique, Marie-Galante, et la Dominique, à Roseau où il est invité par le chœur local.

Un répertoire fait de monuments musicaux

Depuis 2003, son travail s’oriente vers des œuvres intégrales   du répertoire et propose tous les ans un programme ambitieux, exigeant, articulé autour d’une thématique ou d’une esthétique majeure. La particularité de ces programmes est de faire entendre ,pour la première fois en Guadeloupe  des requiem de Duruflé.

Une toute jeune formation, l’Aloxe-Quatuor

Formation vocale Guadeloupéenne toute nouvelle dirigée par Romain Mastier lui-même. Composée de quatre passionnés  de  musique issus de l’ensemble vocal Da Cantare. Cette formation a eu plusieurs occasions de se produire et de chanter sur des thèmes  de Brahms et Ravel,  des  chefs-d’œuvres de la musique classique.

Quel est votre répertoire préféré?

Cette année, nous présentons avec l’ensemble Da Cantare des œuvres qui  tournent autour du monde. C'est-à-dire que  l’on voyage  vers l’Amérique latine avec des compositions contemporaines, puis l’Espagne, la Russie, en passant par la Pologne et même l’Allemagne et l’Angleterre. Des chœurs avec des périodes de  la Renaissance jusqu’au contemporain. Une vaste exploration d’espace.

En prenant la direction  du chœur Da Cantare, ce fut-il plus facile pour vous?

Oui, car l’ensemble avait déjà une belle expérience de chant, ce qui m’a permis d’aller chercher des choses très profondes qui ne demandaient qu’à sortir. Grâce à des formations en Allemagne et en France, cela m’a permis d’évoluer et pour les chœurs d’atteindre leur autonomie propre et de faire que la musique puisse apparaître dans les œuvres que l’on chante.

Cela demande beaucoup d’heures de travail pour monter un chœur?

Enormément. Tout fonctionne par intégration et imprégnation des morceaux. Le problème est surtout de s’orienter dans la musique. Mon crédo est de trouver l’unité dans les morceaux et on essaye à chaque fois d’y parvenir.

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