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Un juge autochtone à la tête de la commission de réconciliation

Écrit par ICRA International
24.05.2008
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Le Canada vient de nommer son plus haut magistrat autochtone à la tête de la Commission de vérité et de réconciliation chargée d'examiner les abus dont ont été victimes des milliers de jeunes autochtones enrôlés de force dans des pensionnats au siècle dernier.

Le ministre des Affaires indiennes, Chuck Strahl, a annoncé la nomination du juge Harry LaForme, un autochtone Mississauga qui était juge à la Cour d'appel de l'Ontario et le premier autochtone à occuper un poste judiciaire de ce niveau.

La Commission doit commencer ses travaux le 1er juin, après la nomination de deux autres membres.

Sa mise en place avait été promise par le gouvernement dans le cadre d'un accord de règlement global – prévoyant également des indemnisations – des plaintes d'anciennes victimes, ce que le leader national autochtone Phil Fontaine a appelé «un des chapitres les plus sombres de l'Histoire canadienne […] largement occulté ou méconnu jusqu'à aujourd'hui».

Pendant des décennies, au siècle dernier, des dizaines de milliers de jeunes autochtones ont été enrôlés de force dans des pensionnats tenus par des institutions religieuses, puis placés sous l'autorité du gouvernement fédéral. Environ 90 000 anciens pensionnaires sont encore en vie.

Plusieurs milliers d'entre eux avaient engagé des poursuites contre Ottawa et les Églises affirmant avoir été victimes de mauvais traitements, d'abus sexuels et d'avoir été coupés de leur culture pour être soumis à une assimilation forcée.

La Commission de vérité et de réconciliation, à l'instar de celle qui avait été mise en place en Afrique du Sud, vise à permettre aux anciens pensionnaires survivants de raconter ce qu'ils ont subi et à instruire les Canadiens sur leur histoire.

«Il s'agit de reconnaissance, de restauration et de préservation de la dignité humaine», a déclaré le juge LaForme, en soulignant que «les esprits des 150 000 enfants autochtones, métis et inuits qui ont fréquenté ces pensionnats seraient constamment présents dans le coeur de la Commission.»

Il y a actuellement environ 1,3 million d'autochtones sur les 33 millions de Canadiens.

 

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