Barrages en Chine : une crise sans précédent après le séisme

Écrit par La Gande Époque
26.05.2008

  • (攝影: / 大紀元)

 

Le 20 mai, le quartier général des secours au séisme du Sichuan du comté de Beichuan a décidé de cesser les opérations de secours pour assurer la sécurité de son personnel. Ceci est dû au fort risque de réplique sismique dans la région et à la montée des eaux des lacs endigués. Les comtés de Shifang et de Qingchuan ont également abandonné leurs opérations de secours. Les barrages dans les régions touchées par le tremblement de terre, fragilisés, font face à une crise sans précédent.

 

 

M. Jiang, professionnel de l’hydraulique en poste dans le secteur du séisme, a déclaré que les régions du Shifang, du Qingchuan et du Beichuan avaient cessé les secours. Il a dit que de nombreux sauveteurs ont les mains infectées dû à la manipulation des corps en décomposition. «Les gens ne veulent plus travailler ici désormais, y compris ceux qui conduisent des machines. L’odeur est si forte que personne ne peut y travailler plus longtemps», dit-il. Selon Jiang, la peste constitue actuellement le problème le plus sérieux. Tous les villages sont en désinfection et toute la zone sent fortement le désinfectant. Nul ne sait si ce sera assez pour limiter les risques de peste. Jiang s’est entretenu avec un fonctionnaire du village du Shifang. Les villageois se sont agenouillés devant le président Hu Jintao lorsqu’il a visité le secteur il y a plusieurs jours. D’après Jiang, «les villageois imploraient de l’aide. Ils voulaient être sauvés. Les troupes ne se sont toujours pas retirées mais on dit qu’elles ont renoncé aux secours. Aujourd’hui, sur le chemin du retour, j’ai vu toutes les troupes se réunir à l’extérieur de Shifang. Le comté est sous la loi martiale et personne ne peut y entrer. La désinfection des lieux a commencé il y a deux jours».

 

LES BARRAGES FONT FACE À UNE CRISE SANS PRÉCÉDENT, BEICHUAN N’EXISTE PLUS

L’inquiétude principale de Jiang est la résistance des barrages. «Je pense qu’ils sont très vulnérables», dit-il. «C’est surtout le barrage de Ziping qui m’inquiète le plus à l’heure actuelle. Je ne peux pas imaginer ce qui arriverait s’il s’effondrait. Il retient trop d’eau. Si je ne l’avais pas personnellement inspecté, je n’aurais pas cru qu’il contenait autant… si les eaux derrière le barrage exercent trop de pression, le barrage de Ziping ne sera pas capable de les contenir à coup sûr.» «Ce sera alors trop tard. Il pourrait y avoir un petit espoir si les lacs endigués étaient bombardés dès maintenant pour évacuer les eaux. L’époque la plus critique sera la saison des inondations en juin et juillet. Ce sera alors trop tard pour évacuer les eaux. Et il sera aussi trop tard pour commencer à fortifi er le barrage. Ça ne servirait à rien». En examinant la situation actuelle, Jiang pense que «le problème crucial est celui de la submersion du Dujianyan». Pengzhou est aussi en grand danger. «L’attraction touristique des grottes bouddhistes de Longmen, situées au-dessous de Pengzhou, n’existe simplement plus, tout comme le circuit montagneux de Yinchanggou.

 

 

Il y a beaucoup de lacs endigués dans le Pengzhou. Si jamais il y avait un glissement de terrain, nous serions bien incapables d’arrêter l’inondation qui en découlerait. Il paraît que la ville de Beichuan est submergée et que tous les habitants ont fui», dit Jiang Selon Jiang, il serait préférable que les autres comtés évacuent les victimes comme il a été fait dans le Beichuan et le Qingchuan. Jiang revenait juste de la visite d’une grande digue avant de répondre à La Grande Époque. «La situation était làbas relativement bonne, comparée à d’autres», dit-il. «800 personnes travaillaient sur la longue digue de plus d’un kilomètre pour réparer les fissures causées par le séisme».

 

 

Jiang rajoute qu’il y a eu de lourdes pertes dans la ville de Shifang. «Officiellement, dans le Shifang les estimations s’élèvent à environ 20.000 victimes. Seulement 20 étudiants sur 2.000 ont été évacués d’une école locale». Jiang pense que la collectivité locale ne pourra pas fuir ses responsabilités. Le gouvernement du Shifang a menti sur le nombre de ses victimes et a renvoyé les troupes. Avant d’être obligé de les faire revenir. Pour finir, Jiang a rapporté qu’une écolière avait affirmé que «lorsque le tremblement de terre a eu lieu, le professeur de physique a dit à la classe de ne pas s’affoler et de ne pas se déplacer, pendant que lui même partait en courant se mettre à l’abri.»