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Le mystère Lapérouse, une légende maritime à travers les siècles

Écrit par Michal Neeman
30.05.2008
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  • Tableau Lapérouse: Louis XVI donnant des instructions à Lapérouse, le 29 juin 1785, huile sur toile par Nicolas Monsiau, 1817(攝影: / 大紀元)

Le Musée national de la Marine ranime une fois de plus la légende qui a inspiré des générations de marins et d’écrivains   

En 1785 une expédition sous la direction de Jean-François Galaup de Lapérouse, quitte le port de Brest. Les deux frégates de la campagne de découverte, « La Boussole » et « L’Astrolabe » heurtent au mois de mars 1788 les récifs d’une île inconnue, l’île Vanikoro. Depuis, la légende n’a jamais cessé de passionner et des expéditions sont organisées régulièrement à la recherche des vestiges des deux naufrages. L’exposition « Le mystère Lapérouse » retrace de manière vivante le chemin sillonné par les deux navires. Des fi lms de restitution, des plans en relief, des sons de la mer, des images virtuelles, des aquariums comprenant des vestiges, des illustrations des oeuvres créées autour du voyage, des documentaires et la reconstitution de la faille recréent l’ambiance du monde maritime et des naufrages et donnent vie à la légende.  

 

Le chemin de l’expédition nous est présenté d’abord par la reconstitution de la lutte désespérée des marins puis par une explication du contexte. Une carte animée présente les expéditions précédentes, notamment de Fernand de Magellan et de James Cook. En effet l’un des objectifs de ce voyage préparé en secret par Louis XVI et le ministre de la Marine le maréchal des Castries et le chevalier de Fleurieu, directeur des ports et arsenaux, était de compléter les informations apportées par James Cook. Le voyage était organisé dans l’esprit humaniste des lumières et avait comme but de compléter l’exploration de l’océan Pacifique.  

 

Toutes les conditions, tant politiques que scientifi ques, ont été favorables au voyage. Jean-François Galaup de Lapérouse en tête de l’expédition à bord de La Boussole tandis que Paul-Antoine Fleuriot de L’Angle le secondait sur L’Astrolabe. Les deux hommes s’étaient déjà rencontrés pendant la guerre d’Amérique et le comportement humain de Lapérouse envers les prisonniers anglais, apprécié des deux côtés de la Manche, avait été un facteur déterminant du choix de Lapérouse comme capitaine de l’expédition. D’ailleurs, Lapérouse et L’Angle ont connu une carrière similaire: gardes de la marine, enseignes de vaisseau, lieutenants puis capitaines. Une équipe comprenant 17 savants, artistes, ingénieurs et un jardinier rejoint l’expédition. Les navires embarquent – à part l’équipement habituel, voiles, lests ancres, etc. – des produits alimentaires frais ainsi que des objets d’échange. 

 

À travers les dessins de Gaspard Duché de Vancy, qui était à bord durant le voyage, nous découvrons les indigènes du Pacifique, leurs traditions, leurs costumes et leur caractère. À côté des illustrations, nous trouvons quelques coquillages, minéraux, et objets usuels collectés par les scientifiques, perles et boutons en verres préparés pour les échanges, cartes et tableaux. Les oeuvres picturales côtoient les témoignages écrits et nous présentent les deux drames de ce voyage: au Port des Français en Alaska d’abord, où vingt-et-un membres de l’expédition ont été engloutis au cours d’une mission de reconnaissance; l’autre à l’île Maouna en Polynésie, où Fleuriot de L’Angle sera tué par un indigène à cause d’un malentendu avec la population locale. Ainsi le visiteur voyage du Brésil à Hawaii, passe par l’Alaska, la Californie, la Chine, les Philippines, la Sibérie, le Japon, la Polynésie et l’Australie, dernière escale avant le naufrage.  

 

D’ici, l’exposition nous présente le début de la légende, les quêtes, les premiers indices trouvés en 1826 par le marin irlandais Peter Dillon, la localisation du naufrage, du camp des survivants, puis Dumont d’Urville localise L’Astrolabe et la fausse passe. Les recherches se font en vagues. En 1883, une nouvelle expédition de chercheurs trouve des vestiges. Un nouvel intérêt se manifeste vers la fi n des années cinquante du siècle précédent. En 1999, le couvert personnel de Fleuriot de L’Angle a été trouvé. 

 

Le visiteur devient le témoin d’objets de plus en plus personnels: une montre, une médaille religieuse, des boucles de chaussures, un éventail, une brosse et les éléments d’une flûte. Ces objets permettent au visiteur non seulement de reconstituer l’ambiance qui régnait sur les navires mais aussi d’imaginer les personnages qui les ont occupés. En 2003, un squelette a été découvert dans l’épave de la faille. La reconstitution de son profil à l’aide de la technologie moderne, nous permet de retrouver l’un des membres de La Boussole. En 2005, la découverte d’un sextant Mercier, commenté dans les archives, est un indice crucial qui a permis d’identifier définitivement l’épave de la faille comme étant celle de La Boussole et ainsi de conclure que les survivants qui ont monté le camp à Vnikoro étaient de « L’Astrolabe ».

 

A visiter jusqu’au 20 octobre 2008: Exposition Le mystère Lapérouse Musée National de la Marine 17, place du Trocadéro, 75116 PARIS Téléphone: 01 53 65 69 69  

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