Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

De fille en mère

Écrit par Catherine Keller La Grande Époque - Genève
09.05.2008
| A-/A+

  • grande famille(攝影: / 大紀元)

Le jour de la fête de mères les honore, mettant en avant l’image d’une mère douce et prévenante à qui l’enfant voue un amour inconditionnel. Mais une mère, c’est aussi une femme, avec son caractère et ses limites – tout comme ses enfants.

 

Ainsi les relations ne sont pas toujours aussi idylliques qu’on le voudrait, surtout au moment de l’adolescence. L’idée qu’on se fait de sa maman change souvent quand on devient soi-même maman. On la comprend mieux, on est plus proche d’elle ou tout au contraire, on fait tout pour ne pas lui ressembler… En tout cas, en éduquant nos enfants, les souvenirs remontent à la surface et on les regarde avec un œil d’adulte. Voici les témoignages de quelques mamans qui ont bien voulu répondre à quelques questions

 

Barbara, 50 ans, deux enfants

Ma mère est très créative, j’aime beaucoup ce qu’elle fait. J’ai beaucoup de bons souvenirs passés en sa compagnie, mais je ne pourrais pas en mettre un en avant. Nous avons connu des conflits. Maintenant que je suis adulte, nous pouvons dialoguer, ce qui a permis de régler bien des problèmes. J’aurais préféré avoir plus de communication et de démonstration de la part de mes parents. Pour lui témoigner mon amour, je suis toujours présente pour elle.

Actuellement, je comprends mieux ma mère en tant que personne mais j’ai une autre relation avec mes enfants que celle que j’ai eue avec elle. Je souhaitais établir une relation avec mes enfants où ils puissent se sentir protégés, aimés, je voulais leur apporter de la tendresse, établir une confiance et un sentiment de sécurité et je pense avoir réussi ce challenge en grande partie. Quand nous avons des conflits, ils ne sont pas sans issue. Elles n’ont pas besoin de chercher ailleurs pour être entendues, même si le sujet est difficile, on arrive quand même à le résoudre.

 

Nelly, 53 ans, 3 enfants

J’aime la vivacité de maman, elle est pleine de vie et se préoccupe toujours de nous. Elle est pétillante et toujours disponible. S’il y a des frictions, j’en reparle avec elle et les choses s’arrangent toutes seules car elle souhaite notre bonheur. J’ai beaucoup de beaux souvenirs, le plus récent est la joie que je lui ai faite quand je suis venue la voir par surprise. Son bonheur m’a vraiment fait plaisir. Je n’ai jamais eu vraiment de conflit avec maman. Je sais que le plus grand plaisir que je puisse lui faire est de lui rendre visite et de rester longtemps avec elle. Avant d’être maman j’avais des idées préconçues très précises. J’ai appris avec mes enfants que les choses ne sont pas figées et qu’il faut revoir ses conceptions, j’y vais plus à l’instinct.

 

Valérie, 40 ans, 3 enfants

J’aime la cuisine de ma mère, c’est une vraie chef. C’est aussi une femme très organisée. Le meilleur moment que j’ai passé avec elle, c’était lors d’une soirée avec des amis où elle a été particulièrement agréable, souriante et détendue. J’ai souvent eu des conflits avec elle, j’ai toujours essayé de négocier, de mettre de l’eau dans mon vin mais il y a toujours de nouveaux conflits car il semble y avoir une rivalité entre nous, surtout depuis que je suis maman. Elle a besoin de tout gérer, de prendre des initiatives pour les autres et ça me dérange beaucoup. J’aimerais bien avoir une relation d’écoute et de partage avec elle  pour moi et aussi pour mes enfants. En tant que maman, j’attache de l’importance à offrir à mes enfants une présence de qualité,  une écoute tant verbale que non verbale, garder une œil sur tout mais sans dominer, pour leur bien être. J’essaie de bien coller à cette image ou de m’y adapter. Régulièrement je pense à ma mère et je me dis ‘Oups, il ne faut pas que je lui ressemble’. 

 

Elisabeth, 49 ans, un enfant

Mes parents avaient divorcé et maman s’est occupée de nous toute seule. Maintenant que je suis maman, je me rends compte combien ça a été dur pour elle. J’étais une enfant rebelle et les livres de psychologie n’existaient pas. Elle a travaillé dur, s’est fait beaucoup de soucis, mais elle a préféré ses enfants aux hommes qui lui proposaient de vivre avec elle. C’était une très belle femme, très classe, elle aurait très bien pu nous mettre dans un pensionnat et avoir une belle vie. Le meilleur souvenir que j’ai d’elle, c’est quand elle a accepté de m’acheter les habits que je voulais, j’avais treize ans. Nous sommes parties toutes les deux comme des amies, c’était super, je me sentais enfin respectée.

Contrairement à ce que j’avais vécu, je voulais expliquer les choses à mon enfant, être son amie. Je pensais qu’il ferait ce que je lui dirais parce qu’il allait comprendre. En réalité, quand j’expliquais à mon fils le pourquoi des limites, il refusait de m’écouter. J’ai déchanté et je me suis rendue compte qu’un parent a forcement un rôle de guide qui met des limites, ce qui crée des conflits.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.