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Le Pérou protégera les Indigènes isolés à la frontière brésilienne

Écrit par Icra International
14.06.2008
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Les autorités péruviennes ont décidé de protéger les Indigènes isolés qui vivent à proximité de la frontière amazonienne entre le Pérou et le Brésil, contre les menaces des coupeurs de bois qui opèrent illégalement dans cette région, a annoncé le 3 juin dernier le gouvernement régional de Madre de Dios (sud-est).

La présence de ces Indigènes isolés a été révélée en septembre 2007 par l'Institut national de ressources naturelles (Inrena) et une association scientifique de Francfort (Allemagne). Plusieurs ONG internationales et locales ont attiré, depuis plusieurs mois et avec insistance, l'attention sur les Indigènes isolés – ou non – menacés par les coupeurs de bois illégaux ou les recherches pétrolières au Pérou.

Ces groupes d'Indigènes se déplacent entre les deux pays, c'est «historiquement normal», a indiqué Marco Tulio Valverde, un conseiller du gouvernement régional de Madre de Dios, une région péruvienne voisine de l'État brésilien de l'Acre.

Ces groupes vivent non loin des fleuves Manu et Tahuamanu, dans la zone de Alto Purús (sud-est). «Nous n'avons pu déterminer s'il s'agissait de trois groupes différents ou d'un seul, qui se déplace», a-t-il indiqué.

«Ils cueillent, ne sèment pas, chassent et pêchent, mais connaissent le feu», a ajouté M. Valverde, cité par l'agence officielle Andina.

Les autorités locales et des ONG travaillent ensemble à la mise en place de postes de surveillance pour éviter la présence d'étrangers dans les zones où vivent ces groupes indigènes.

Cette opération doit être effectuée avec prudence, car il faut assurer une protection dans une zone où il n'existe pas de limites internationales et faire surtout attention à leur santé «puisqu'une simple grippe peut les exterminer».

Ronald Ibarra, le responsable de la Direction Générale des Peuples Originaires et Afro-péruviens (DGPOA), a annoncé qu'une équipe d'experts se rendrait sur place pour s'informer et vérifier si les coupes illégales de bois faisaient fuir les Indigènes.

La représentante régionale de l'ONG, Association interethnique de développement de la forêt péruvienne (Aidesep), Daysi Zapata, a précisé que les postes de surveillance protégeraient les communautés natives de Purus, avec le soutien du gouvernement régional et de la police écologique. 

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