Habitants du Sichuan inquiets de la sécurité des installations nucléaires

Écrit par Wen Cheng, La Grande Époque
02.06.2008

  • (攝影: / 大紀元)

 

Au lendemain du gigantesque  tremblement de terre qui a ravagé  la province du Sichuan début avril,  l’inquiétude grandit quant aux fuites  probables dans les installations  nucléaires de cette région de  Chine. Cela n’a pas manqué d’attirer  l’attention de la communauté  internationale.BIEN que les autorités chinoises persistent à  affirmer qu’aucun danger de ce type existe,  la population chinoise dans son ensemble a  depuis longtemps perdu confiance dans ce  genre de déclaration officielle. Les habitants  sont très préoccupés par cette situation. Ils  pensent que la «rumeur  de fuites radioactives  n’est peut-être pas sans fondement.

Le président exécutif du Nouveau Parti  Démocrate de Chine (CNDP) Guo Quan  a publié un rapport intitulé «Le CNDP  appelle les autorités chinoises à communiquer  immédiatement sur la sécurité des  installations nucléaires du Sichuan». L’article  de Guo énumère les dommages causés  par des expérimentations en génie nucléaire  dans le Sichuan. Il a appelé le régime communiste  chinois à diligenter immédiatement  une enquête sur toutes les installations  nucléaires de la province et de sa périphérie.  Alors qu’il raccompagnait son enfant de  l’école trois jours après la publication de son  rapport, Guo a été arrêté dans la rue.

Cependant le 21 mai le Bureau général  de Chine du ministère de l’Environnement  a produit une note annonçant qu’il tiendrait  une audience à Pékin le 28 mai sur  les règlementations sur le transport sécurisé  des matières radioactives. 

 

DES HABITANTS EXTRÊMEMENT  INQUIETS

Zhang, domicilié à Mianyang dans le  Sichuan, a dit que partout dans sa ville on  parlait de la fuite radioactive qui s’était produite.  Les habitants sont très inquiets car  ils savent qu’il y a de nombreuses installations  nucléaires et des centres de recherche  nucléaire à Mianyang.  Zhang a ajouté qu’après le tremblement  de terre, les troupes dans sa région  n’ont pas été mobilisées pour participer aux  secours. Au lieu de cela, les opérations de  secours ont été menées par des soldats  venant d’autres régions du pays. Certains  soldats des environs ont fait part de l’interdiction  formelle qu’ils avaient reçue de quitter  leur poste, éventuellement pour rentrer  chez eux.

 «Le quartier de Xiaoba est situé sur l’épicentre  du séisme, un grand nombre d’habitants  ont été emportés par la catastrophe.  Cependant aucune troupe, ni même un  seul soldat n’a été dépêché pour leur venir  en aide» explique Zhang. «C’est un phénomène  très curieux, car il y a de nombreuses  bases militaires à Mianyang». Pourquoi estce  que les autorités chinoises n’ont pas proposé  de soldats pour aider dans ces zones  les plus touchées? Zhang pense que les  autorités protègent sciemment ces prétendues  «bases militaires».  «Résultat, quoi qu’en disent les autorités,  quelles que soient les déclarations offi cielles,  les habitants n’arrivent plus à y croire.

En particulier s’agissant d’une catastrophe  telle qu’un séisme», dit Zhang. «Les journaux  d’État ont tenté à plusieurs reprises de  clarifi er ce point, ils persistent à dire que les  paroles prononcées sur les fuites radioactives  ne sont que des rumeurs. Cependant  les habitants sont tentés de prêter attention  à ces ‘rumeurs’. »  « Il n’est pas surprenant d’entendre  [les autorités nier l’existence de ces fuites  radioactives]», explique Zhang. «Les Chinois  sont habitués, ils ont souvent entendu  des fonctionnaires réfuter ce genre de propos.  Ils se préparent même à recevoir ce  discours des autorités. Ces fonctionnaires  du gouvernement ne se préoccupent que de  donner une image de stabilité. En réalité ils  sont indifférents au nombre de victimes, tant  qu’ils n’en font pas eux-mêmes partie. Après  tout, la population chinoise est assez nombreuse...»  «D’après moi, les victimes dans certaines  régions n’ont pas été recensées du  tout», insiste Zhang en référence au chiffre  officiel de morts annoncé par le régime suite  au récent séisme.

«Prenons Meishan par exemple. Dans  de nombreuses parties de la ville, la situation  n’a pas été évoquée du tout. Bien que l’on  ait parlé des victimes dans les régions les  plus touchées, le nombre de morts réel n’est  toujours pas connu. Dans le comté de Beichuan,  il est probable que tout a été détruit.  Nul ne sait vraiment combien de personnes  ont péri dans ses nombreux villages.»  À ce stade, les photos révèlent la double  souffrance d’avoir à surmonter une catastrophe  naturelle sans précédent et le sentiment  d’être abandonné par les autorités.